13. Sur les traces du passé

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Sebastian, Kayla, Anne Rose, Maude, Alexia, Anne, Dérick, William, Alexanne, Aryanne et Laurence.

Maude souffla la chandelle, plongeant dans l'obscurité la totalité de la demeure. Dehors, seule la lune plongeait ses faisceaux de lumière blanche au travers des carreaux vitrés. Elle s'allongea en silence sous les couvertures du lit. Puis, elle laissa son esprit vagabonder sur les collines infinies des rêves. Elle entendait la lente respiration de Kayla juste à côté d'elle. La nuit saurait calmer tous les maux qui les accablaient, qui hantaient leur corps et leur conscience.

*****

Dérick rêvait. Il était sur l'autoroute, la nuit où tout avait basculé. Des hordes déchaînées de zombies les entouraient. La pagaille régnait. Soudain, un camion explosait. Revivant ces instants poignants, Dérick fut secoué dans son sommeil. Il voyait à présent son groupe s'enfuir. Ils sortaient tous du véhicule et couraient à pleines jambes, sans lui, sans l'attendre. Alors, il hurlait à quelqu'un de venir le rejoindre et l'aider. Noémie et Benjamin se retournaient vivement et couraient en sa direction. Soudain, alors qu'ils venaient pour le prendre, des zombies sautaient sur eux et dévoraient ses deux camarades. La scène glaça le sang de Dérick et brusquement, lorsque deux monstres sautaient sur lui, il se réveilla.

Sebastian sorti de son sommeil en sursaut en entendant Dérick crier. Il se débattit sur le canapé et trouva finalement la lampe de poche déposée sur la petite table à café. Il l'empoigna et l'alluma prestement en tournant le faisceau vers l'autre adolescent. Dérick haletait. Il était en sueur.

-Est-ce que ça va? murmura Sebastian, encore endormi.

-Oui oui, c'est bon... répondit l'autre.

Sebastian, sans poser d'autres questions, encore à demie endormi, referma la lampe de poche et replongea sous les couvertures. Dérick ne put refermer l'œil de la nuit. La scène le hantait toujours. Il se rappellerait de ces instants pour le reste de sa vie.

*****

C'était déjà la deuxième fois que le soleil venait glisser ses longs doigts fins sur les murs de la sobre maison. Cependant, cette fois-ci, ils étaient obscurcis par les nuages. Les adolescents, ayant fui leur ancien refuge au restaurant, avaient choisi de s'aventurer un peu plus près des routes et étaient tombés par hasard sur cette maison qui leur semblait convenable d'habiter quelques jours, le temps de façonner un nouvel itinéraire.

La maison était de ce qui avait de plus commun dans la région. Un petit bungalow aux murs de pierre. Ce n'était pas grand chose, surtout pour leur nombre, mais ça faisait leur affaire pour le moment. De toute façon, ils n'y seraient pas très longtemps. Dès qu'ils seraient prêts, ils partiraient. Loin.

La nuit de leur arrivée à la maison avait été marquée par une grande frayeur: un détachement d'une bonne trentaine de monstres était passé aux abords de leur refuge. Heureusement, les cadavres ambulants n'avaient prêté aucune attention à la maison et avaient continué leur périple sur les routes désertes du sud du Québec.

Dès l'aube du jour suivant, Sebastian était parti en compagnie d'Aryanne, Alexanne et Maude pour chercher dans le quartier s'ils ne pouvaient pas dénicher d'épicerie ou d'autres survivants. Ils avaient emprunté le petit camion garé devant l'entrée de la maison et étaient revenus tous les quatre, les bras chargés de nourriture, mais sans personne d'autre pour les accompagner.

210 - The WALKING DEADOù les histoires vivent. Découvrez maintenant