14. Restez en paix

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Marie-Ève, Rébecca, Olivier, Sacha, Jean-Christophe, Océane, Sandrine, Samuel, Camille, Juliette, Adam, Justin et Kevin

-Je sais pas trop comment faire ça... bredouilla Samuel en face des autres, mais je vais faire de mon mieux.

Le soleil d'été projetait ses rayons flamboyants de fin d'après-midi sur le groupe. Les adolescents se tenaient bien droits devant les trois fosses, creusées a même leur terrain, au bord du fleuve. À côté de chacune d'elle, un corps enveloppé d'un drap blanc gisait paisiblement et un amas de roches surmontées d'une plus grande marquée des lettre R.I.P. se dressait. Devant eux, Samuel s'adressait aux autres.

-Les personnes qui nous ont quittées hier n'étaient peut-être pas tant proches de tout le monde ici, mais elles faisaient toutes parties de notre groupe, dit-il, ému. Aujourd'hui, on doit faire le deuil de Lorianne, Hugo et Vincent. Ils avaient notre âge. Ils partageaient les mêmes intérêts que nous. Ils ont vécus avec nous. Et voilà qu'hier, ils disparaissaient. L'un après l'autre. On ne pourra jamais comprendre pourquoi il fallait que ce soit eux, mais une chose est sûre, ils sont sans doute mieux là-haut. J'espère très sincèrement qu'on se souviendra d'eux longtemps, de leur amitié, de ce qu'ils étaient, et de ce qu'ils ont amené dans nos vies. Rest in peace, my friends.

*****

-Psst... fit Océane.

Marie-Ève tourna la tête vers elle. Océane était à deux allées d'étagères d'elle, avec Samuel. Marie-Ève, elle, était accroupie au sol en compagnie de Jean-Christophe. Elle lui donna un rapide coup de coude et lui fit signe de regarder leurs camarades.

-Allez-y de votre côté, chuchota Océane d'une voix à peine audible.

Les deux autres manifestèrent leur compréhension en hochant la tête et avancèrent à pas furtifs dans leur allée. L'allée des ustensiles de cuisine. Au bout des spatules et des poêles, une autre allée perpendiculaire coupait la leur. Ils stoppèrent leur course rendus là. Jean-Christophe passa la tête entre les étalages de Windex et aperçut devant lui le duo de zombies qui déambulaient lentement sur les carreaux blancs. Alors, au signe de tête, Marie-Ève et lui sortirent en un bond de leur cachette et apostrophèrent les monstres devant eux.

-Hey vous deux! cria la jeune fille. Regardez donc ici!

Les deux monstres, qui leur faisaient dos jusque là, tournèrent les talons et pointèrent leurs yeux globuleux sur eux. Ils se mirent à râler bruyamment et à accélérer le pas vers leur potentiel dîner.

Pour Océane et Samuel, c'était le signal. Ils avancèrent à pas feutrés et rapides de leur côté et débouchèrent alors derrière les créatures. Marie-Ève et Jean-Christophe agitaient vigoureusement les bras de l'autre côté des bêtes affamées de chair. Alors, ils dégainèrent leur couteau et se lancèrent sur leur opposant. Leur stratagème fonctionna à merveille et la situation fut vite réglée.

*****

Le camion était rempli à rebord de toutes sortes de choses. Tout ce qu'ils avaient pu trouver d'utile dans le Walmart, ils l'avaient emmené. Ils avaient d'importantes quantités de provisions, quelques médicaments, quelques vêtements de rechange, des équipements de pêche et d'autres outils qui pourraient leur servir. Dans l'habitacle, Samuel attendait que les autres finissent de remplir le coffre à l'arrière.

210 - The WALKING DEADOù les histoires vivent. Découvrez maintenant