Pourquoi est ce qu'il a fallu que je craque sur lui ?
Un homme déjà prit.
Un homme prit par ma grande sœur.
Un homme âgé de 29 ans.
Ma grande sœur est le modèle de la famille, la perfection pour mes parents. Avec son parfait petit ami et son job...
Je lui souris en retour et m'éclipse en refermant doucement la porte du salon de coiffure. Salon de coiffure dans lequel je bosse depuis 3 mois. C'est assez bien payé et pas trop chiant, donc ça va.
Tout en marchant dans les rues de New-York, je farfouille dans mon sac et y sors mon paquet de cigarettes. J'en attrape une puis, la place entre mes lèvres pour l'allumer. J'aspire une bouffée puis la souffle doucement, en savourant le gout de tabac dans ma bouche.
Il est déjà 18h30.
Vu que Mister perfection vient vers 20h, ma mère risque d'être en mode panique totale. Je décide donc de prendre mon temps pour encore plus l'emmerder.
Lorsqu'après un quart de marche j'arrive devant ma maison, je jette ma deuxième clope au sol et l'écrase de ma botte. Je pousse le portail et m'avance le long de la petite allée menant au perron. Je sors les clés de mon sac et insère la bonne à l'intérieur puis, la tourne. :
- J'suis rentrée !
J'ai à peine eu le temps de ranger mes clés que je vois ma mère déboulée comme une furie depuis l'escalier. :
- Mon Dieu Alyson ! Il est 18h47 ! C'est pas possible ! Tu sais bien que je veux que TOUT soit prêt ! Bon sang.. Tu t'étais douchée avant de partit au moins ?!
- Non.
- Tu avais préparé tes habits ?! Rétorque t-elle au bord de la crise de nerf
- Non plus.
- Est ce que tu trouves que tu es entrain de faire le moindre effort pour ta sœur ?!
- Bah.. Honnêtement.. non. Lançais-je en haussant les épaules
Elle grogne et se met à frotter nerveusement son front avec sa main. :
- Tu vas tout de suite allez te préparer c'est clair ?
- Hmm.. répondis-je en levant les yeux au ciel
Elle souffle lourdement puis descend les dernières marches pour me contourner et, ainsi, aller dans la cuisine. Mais elle s'arrête soudainement. :
- Tu pues la cigarette ! Tu as intérêt à retirer cette odeur ! Il n'y a rien de plus laid qu'une jeune fille qui fume !
Je lève les yeux au ciel une nouvelle fois et finis par hocher la tête en montant les marches. Je traverse le couloir et pousse la porte de ma tanière.
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J'enlève ma veste en cuir puis, m'affale sur mon lit. Même pas cinq minutes de tranquillité que des coups contre ma porte se font entendre. Je grogne et traine des pieds en m'y dirigeant. La mine hystérique de ma mère me fait face. Oh mais c'est pas possible.. :
