Chapitre 10

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PDV Hailey

J'ai pas dormi de la nuit. Genre, vraiment pas. Le soleil commence a se levé dehors, puis moi je tournais encore et toujours dans mon lit. Trop de choses en tête qui se bousculent. Carl, est ce que je l'aime ? Pourquoi Laura m'avait posée cette foutue question ? Je suis fière d'avoir exceller dans mon tournoi, mais j'ai tellement peur en meme temps, j'ai peur que ça prenne une importance que j'arriverais pas à gérer. Je m'attache a ma voisine d'une manière qui est vraiment bizarre. Mon père a annoncé à ma mère il y a deux jours qu'il veut la garde de Juliette. Je suis censé faire quoi de toutes ses informations ? J'ai à la fois envie de dire a tous le monde d'aller se faire foutre, tout ça m'épuise d'une manière que ça devrait pas m'épuiser, satanée hypersensibilité. J'ai été diagnostiquée réellement hypersensible il y avait à peine deux ans. Et je ne savais toujours pas comment gérer mes propres émotions, c'était parfois ridicule. Je suis de bonne humeur, et la seconde d'après je pense a un truc et j'ai plus le moral. Je t'aime et la minute d'après je te déteste. Je suis fatiguée de tout ressentir de cette manière, enfin fatiguée je ne sais plus, mais une chose est sûre, je suis mentalement épuisée. Est ce qu'ils ont vraiment conscience des efforts et de l'énergie que ça me demande au quotidien d'essayer de garder le contrôle sur tout ?
Il est a peine 7 heure du matin, je décide de laisser tomber, je n'arriverais pas à fermer l'œil. Je retire mon pyjama et enfile un ensemble de sport, sortant de la maison pour mon running habituel. Il fallait que décharge toute la pression d'une manière ou d'une autre, ma méthode a moi, et la seule que j'ai trouvée pour le moment, c'est le sport. Ça m'aide, vraiment beaucoup, tellement, que chaque fois que je suis à cran comme ce matin, la plus grande partie de ma course a pied se déroule avec les larmes aux yeux. Puis en rentrant, c'est en claquant la porte de ma chambre que je m'effondre en larme parterre. J'ai envie qu'on me comprenne, réellement, mais en même temps, j'ai pas envie, parce que selon moi, personne ne peut comprendre, même pas moi.
J'avais réveillée ma mère, elle était rentrée dans ma chambre, me retrouvant, en sueur et le visage trempée de gouttes salées, recroqueviller sur moi même, je tremblais, le début d'une crise d'angoisse. Je vois la peine qui traverse son visage, elle s'agenouille a mon niveau, sans trop forcer sur le contact physique, maintenant, c'est le genre de chose qui m'irriterait beaucoup trop. La seule solution, c'était de me laisser me calmer seule. J'ai toujours fais comme ça, ça n'a pas besoin de changer. Elle m'aide juste a retrouver le rythme de ma respiration en me guidant. Maman se redresse pour aller chercher les écouteurs poser sur mon piano, me les donnant, ma playlist se lança aléatoirement dans les oreilles, une chanson de Laura, évidemment. Elle est vraiment partout en ce moment. J'ai pas le courage de changer, puis j'en avais pas envie, étonnement, entendre sa voix me détends.

_ Je vais appelée Rachel et Alexia. Sèche tes larmes ma puce.

Elle m'embrasse le haut du crâne ressortant de ma chambre. Je me redresse a mon tour, jouant avec la chaîne qui entourait mon poignet, me dirigeant dans la salle de bain avec entre les mains mes affaires pour la journée. Je pénètre dans la cabine de douche, active l'eau froide, une douche froide, ça fait du bien parfois. Je passe un bon coup sur mon visage puis remonte la température pour que cela devienne seulement tiède. Pendant que j'appliquais l'après shampoing sur ma chevelure, j'entends la porte de ma chambre claquée. J'avais pas vue les minutes défilaient, les filles doivent déjà être arrivées. Je ne presse pas pour autant le reste de ma douche. Au contraire. Je prenais tout mon temps.
Vêtue d'un short de short et d'un tee shirt oversize, je pose la casquette sur mes cheveux encore mouillée, applique mon déodorant, puis mon parfum. Pas de maquille. Puis je sors de la salle de bain. Face a moi, mes deux meilleures amies, assises en tailleur sur mon lit, qui n'était toujours pas fait, mais il n'avait pas réellement était défait. Quand je vois leur sourire, je sentais ma gorge se nouait et les larmes commençaient a remontées, mais je ne voulais plus pleurer, non. Alors je garde ma sensation de gorge nouée. Vous connaissez cette sensation, quand vous pensez que tout va bien, puis vous voyez le ou les visages que vous aimez le plus dans ce bas monde, et ça vous donne envie de craquer immédiatement ? Moi c'était le cas avec Alexia et Rachel. Je fais partie de ces personnes qui place l'amitié au dessus de l'amour. Beaucoup ne le comprenne pas. Mais elles sont ma famille, la famille que j'ai choisie moi même. Et, un jour, je rencontrerais sûrement l'amour de ma vie, j'en rêve, et je ferais comprendre a cette personne que les deux femmes qui sont face a moi prennent beaucoup de place dans ma vie, et je me changerais ça pour rien au monde.
Elles tendent les bras en ma direction, je pense que ça va mieux, du moins, présentement, après la quantité d'eau que j'avais vidée de mon corps, j'étais apte à retrouver du contact. Je m'approche puis pose ma tête sur les jambes de Alexia puis mes jambes sur celles de Rachel.

Ma starOù les histoires vivent. Découvrez maintenant