Chapitre 9 : On n'est jamais mieux servi que par soi-même.

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Bonne lecture :)

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Comme bien souvent, Hermione profita de l'instant du dîner pour remettre un sujet gênant sur la table.

- Ce n'est pas que je veuille te brusquer, dit-elle en raclant les dernières pâtes de la casserole, mais tu m'avais promis de me révéler l'utilisation de la potion. Tu croyais que j'allais oublier ?

- J'aurais plus de chance que tu oublies ton prénom, soupira-t-il en regardant d'un œil envieux l'assiette à nouveau pleine de la jeune femme. Dis-donc, tu t'es remise à manger, on dirait ?

- Oh, pardon, tu en revoulais ? Eh, attends ! Ne change pas de sujet, je te prie.

- Termine ton assiette et on en parle.

- Juré ?

- Oui.

Hermione engloutit ses pâtes sous le regard satisfait de Drago. Ça faisait du bien de voir ce squelette manger avec autant d'appétit.

- Ché bon, fini ! déclara-t-elle, des pâtes plein la bouche.

- Je t'ai connue plus raffinée, avoua-t-il.

Hermione haussa les épaules d'un air indifférent.

- Au fait, dit Drago, si tu pouvais arrêter de m'emprunter autant de chemises différentes, ce serait sympa. Je suis en rupture de stock, par ta faute.

- Je n'en ai que deux à toi, je te signale. Et ne me demande pas de ne plus m'en contenter que d'une ; j'ai fini par me réhabituer à la propreté, et je ne suis pas sûre de supporter à nouveau la crasse, désormais.

- Oui, bah, toujours est-il qu'il va falloir te trouver des habits de fille, parce que mes fringues c'est... C'est mes fringues, quoi.

Hermione leva les yeux au ciel, tandis que Pattenrond sautait sur les genoux du Serpentard.

- Je ne comprends pas pourquoi il t'approche si facilement, alors qu'il me fuit sans cesse ! râla-t-elle alors. Quelle ingratitude, après tout ce que j'ai fait pour lui !

- N'est-ce pas toi qui m'a un jour dit : « Nos actes n'ont pas pour but de récolter de la gratitude » ?

- Tu déformes le contexte, maugréa-t-elle sombrement.

- Et puis, je te rappelle que c'est tout de même moi qui l'ait sauvé. Lui, n'a pas l'air de l'oublier au moins.

- Oui, bah, en revanche, on dirait qu'il a oublié la bombabouse que tu as nouée à sa queue, en quatrième année ! Et ça, juste parce qu'il avait eu l'audace de pourchasser ton fichu hibou !

- J'ai voulu venger mon Grand Duc, répliqua-t-il sereinement. C'était tout à fait légitime. Tu veux un conseil, Granger ? Laisse un peu ton chat tranquille.

- Quoi ? hoqueta-t-elle.

- T'es toujours en train de vouloir l'attraper, le caresser, le cajoler ! Mets-toi deux secondes à sa place, et imagine la vision d'une tête touffue sans arrêt en train de tendre deux grosses mains vers toi. Ça fait flipper, non ? Crois-moi : laisse-le respirer. Les chats ont besoin d'indépendance ; tu verras qu'il finira par revenir vers toi tout seul.

- Très bien. Parfait ! A partir de ce soir, je ne m'occupe plus de lui !

- Voilà ! approuva-t-il avec un sourire.

- Il viendra ramper à mes pieds lorsqu'il aura faim, décida-t-elle en débarrassant. Et je te défends de le nourrir en cachette, Malefoy !

- Bien sûr que non ! assura-t-il.

La Chasse est ouverte {Dramione}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant