Chapitre 4 : Inattendu

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C'était ma soeur ! Cela faisait presque 2 ans que je ne l'avais pas vu. Elle était  partie  en Norvège pour ses études de vétérinaire et à cause de ses devoirs  et des conditions météo, elle ne rentrait jamais à la maison et elle m'appelle enfin !

-Allô?

-Salut  Charlie  …

-Je te réveil pas j'espère p’tit  Louis ?

- Non non et arrête de m'appeler comme ça, j'ai plus 5 ans .

-Ah ah ! Excuse moi, c'est l'habitude.  

Je n'osais pas lui dire mais ça me faisait  tellement du bien de lui parler un peu ! Pour certaines personnes avoir une sœur est une corvée sans nom mais pour moi elle était plus comme une bouffé d'air frais avec qui on pouvait parler de tout en toute confiance , sans tabou et sans peur d'être jugé .

-Donc ! J'ai besoin de ton aide frérot c'est assez urgent.

-Ah oui ?

J'avais oublié qu'on était de la même famille et qu'elle aussi avait un don pour se fourrer dans une merde sans nom et considérablement énorme

-Oui c'est vraiment urgent là Louis.

-Bah  accouche  ! Et puis je sais pas comment je peux  faire pour t'aider si tu es encore en Norvège banane !

-Je suis rentrée y'a 3 heures en fait.

-Ah!

-Yep , en fait, j'ai perdu mes clefs et je suis devant la maison. Tu peux venir m'ouvrir s'il te plaît, Ô toi mon petit frère adoré ?

-Sérieux ? Je sautais de mon lit , courais  jusqu'à  ma  fenêtre pour ouvrir les volets  et m'y  pencher. Ah oui je te vois ! Je souriais

-Yo ! Fit ma soeur quand elle aperçu ma tête qui dépassait du mur. Tu viens m'ouvrir ?

Je dévalais les escaliers et traversais la maison en faisant un bruit monstrueux avant d'ouvrir la porte d'entrée avec la brutalité d'un ours.

-Charlie !!! Je sautais dans les bras de ma soeur  

-Wow calmos p’tit Louis!

Elle me frottait la tête et me tirait les joues comme elle avait  l'habitude de le faire quand on était petit . Soudain, la fenêtre de la chambre de ma mère s’ouvrit à la volée.

- Louis ?! Qu’est-ce que tu fais dehors à une heure par. . . MA CHARLOTTE CHÉRIE !!!

Quelques minutes plus tard , ma mère nous serrait tous les deux dans ses bras en nous répétant qu'elle nous aimait fort . Malgré ces retrouvailles et le fait  que j'avais une irrésistible envie de raconter tous mes doutes et toutes mes peurs à propos Benjamin à ma soeur , il était déjà 23h30 et demain j'avais cours. Je saluais ma mère et ma soeur qui s'en allaient dans leur chambres respectives et je retournais me coucher. Je m’endormais, le coeur plus léger à l'idée d'avoir enfin quelqu'un à qui confier mes problèmes et, surtout, d'avoir de précieux conseils !

ELIPSE DE LA NUIT

Aujourd'hui encore, je me rendais, en fin de journée, à la bibliothèque pour une autre séance de tutorat. Comme à son habitude, le roux de services m'attendait à la table isolé  de notre première séance. Il était, comme toujours, imperturbable dans sa lecture. Je l'espionnait de derrière une étagère, puis regardais l'heure, encore 10 minutes avant le début du tutorat. Sans lâcher son livre des yeux, il plongea sa main dans son sac pour en sortir une bouteille d'eau...vide. Sans se rendre compte du contenu inexistant de sa bouteille, il l'ouvrit et but. Je me retenais de sourire quand je vis sa tête désespérée de ne plus avoir de quoi boire. Il était adorable. Je sentais le rouge me monter aux joues et pressais ma poitrine d'une main pour sentir les battement de mon coeur qui s'étaient accélérés. Je le regardais reposer sa bouteille vide dans son sac. Soudain, j’eu une idée de génie. Je détallais comme un lièvre vers la sortie de la bibliothèque. Quelques minutes plus tard je revenais, deux bouteilles d'eau en main .

Entre Les LignesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant