Chapitre 5

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    Je ne suis pas quelqu'un de matinal, depuis que je suis petite j'aime me coucher tard et me lever tard, et aujourd'hui ne déroge pas à la règle alors c'est sans motivation que je me lève. Je dois avouer que cette chambre me plait, la fenêtre du fond est tellement grande qu'elle donne de la clarté à la pièce et voir l'horizon ainsi le matin est agréable. Dix bonnes minutes plus tard, je sors de ma chambre. Dehors tous les matelots sont sortis, il y en a une trentaine, tous s'occupent d'un travail précis, mouiller le navire,vérifier les cordages, les cargaisons, les voiles,... C'est le sourire aux lèvres que vient me rejoindre notre navigateur. Je ne sais pas si il est du genre joyeux mais je crois bien que je l'ai tout le temps vu sourire, un peu comme Léo maintenant que j'y pense.

    -Alors bien dormi petite Klervy

    -Petite ! Je fais la taille de Léo je te signal

    -C'est bien ce que je te dis, Rajoute-t-il avec espiègleries en jetant des coups d'œil vers l'escalier

    -Je crois que j'ai mal entendu Marvin, tu peux répéter ? Demande Léo rentrant dans son jeu

Je les regarde se quereller et me retourne à l'approche de Drago.

    -Ils sont toujours comme ça ? Demandais-je

     -Toujours, c'est leur façon de montrer qu'ils s'aiment, tu trouves pas qu'ils ressemblent à des frères ?

     -Si c'est vrai, même si je suis fille unique et que je n'y connais pas grand chose à la fraternité, leur lien ressemble à celui de deux frères.

    -Ah oui, pendant que j'y pense encore suis moi. M'ordonne Drago

     Nous nous dirigeons vers les chambres mais au lieu de prendre la porte de droite, celle qui mène à ma chambre, Drago ouvre celle de gauche, la chambre de certains pirates. Je le suis à l'intérieur et la détail, elle est aussi grande que la mienne, mais il n'y a pas le même mobilier. Il y a seulement quatre grands hamacs, quelques rangements et une porte,certainement la salle de bain comme ma chambre à coté. Drago se dirige vers un des meubles et en sort un petit objet que je n'arrive pas à reconnaître à cause de la distance.

    -Tournes-toi s'il te plait. Demande-t-il en revenant

     Méfiante j'hésite quelles que secondes mais obtempère malgré tout. Il soulève mes longs cheveux brun et m'enlève mon collier de platine.

    -Tu vois tu n'as pas à me craindre, fais moi confiance un peu. Dit Drago toutes traces de sourire effacer.

    -Je ne te crains pas ! Me défendais-je. Et je ne peux pas faire confiance à quelqu'un que je viens à peine de rencontrer, surtout si cette personne m'a acheté !

     Sur le coup il ne répond rien, il se contente de me fixer et de réfléchir, et moi de le détailler. Il à un teint bronzé, signe qu'il passe son temps à l'extérieur, sa mâchoire est carré, et son visage aussi est taillé, ce qui lui donne un air féroce. Mais ces yeux sont à la fois doux et sombres, comme la couleur des eaux profondes. Et sa cicatrice à l'œil gauche souligne sont coté menaçant, redoutable ! Sa main me fait un signe pour me ramener à la réalité, j'étais trop plongée dans mes pensés.

    -Tu vas bien ? Me demande-t-il

    -Oui, oui, je pensais juste à quelque chose.

    -Tu sais, moi aussi je hais ce Roi, dit-il avec le regard plein de haine et de tristesse, ma mère devait travailler dur pour ramener un salaire misérable, alors que mon père, lui ne foutait rien, il la laissait tout gérer et passé son temps à boire. Nous étions criblé de dettes, ma mère avait essayer d'allonger le délai de remboursement au Roi, mais il ne voulait rien entendre, ce qu'il voulait lui, c'était s'enrichir ! Lorsque j'avais onze ans, ma mère est décédée de fatigue, tout ça parce que le Roi impose de grosses taxes, et que ma mère devait travailler plus dur, et plus longtemps pour payer nos dettes et ramener de quoi manger.

Le Royaume de LiliumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant