Chapitre 8

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Après avoir parlé avec les parents de Drago, Harry et lui étaient allés dormir. Il était environ minuit quand Harry se réveilla en sursaut. Voldemort lui avait une fois de plus envoyé l'une de ses maudites visions sanglantes. Dumbledore n'avait rien pu faire pour l'aider contre cela. Le brun se tourna vers son compagnon. Celui-ci dormait très paisiblement. Pour une fois, il n'avait plus son masque de froideur. Harry ne voulait pas le réveiller donc il quitta la chambre. Une fois dans le couloir, son regard émeraude dériva vers la peinture. Peut-être que les deux fondateurs auraient des réponses à ses questions.

Le brun pénétra dans la pièce faiblement éclairée. Il trouva les deux fondateurs endormis dans le cadre de Salazar. Le roux avait la tête appuyée sur l'épaule de Godric. Harry toussota afin de réveiller les deux portraits. Les deux hommes laissèrent échapper un grognement avant d'ouvrir les yeux.

- Que veut-tu mon descendant ?

- Je suis venu pour avoir des réponses à certaines questions.

Harry leur expliqua la guerre et ses nombreuses implications. Puis, quand il eut enfin fini, il observa le visage ébahit des deux fondateurs.

- Je n'ai qu'une seule et unique question pour toi, mon descendant. Quel est donc cette prophétie ?

- Celui qui a le pouvoir de vaincre le Seigneur des Ténèbres approche... il naîtra de ceux qui l'ont par trois fois défié, il sera né lorsque mourra le septième mois... et le Seigneur des Ténèbres le marquera comme son égal, mais il aura un pouvoir que le Seigneur des Ténèbres ignore... et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun ne peut vivre tant que l'autre survit...

Un lourd silence tomba sur la pièce pendant que chacun méditait les paroles. L'atmosphère était lourde et presque solennelle. Soudain un rire cristallin s'éleva.

- Pourquoi rigoles-tu, hurla Godric en foudroyant son compagnon du regard. Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle au fait que mon descendant soit poussé vers la mort !

- Mais voyons, la situation est tellement risible !

Harry et Godric échangeront un regard chargé d'incompréhension. Pendant ce temps-là, le roux peignait à faire cesser sa crise de fou rire.

- Vous êtes tous tellement pitoyable, rigola Salazar. Vous interprétez ces mots de façon tellement stupide ! C'est vraiment fou. Savez- vous que la prophétie ne sont pas forcément suivit au mot près. Il faut l'interpréter et la tienne te donné au contraire de nombreux choix.

- Je ne vois pas où vous voulez en venir, murmura Harry, perplexe.

- Tu as par exemple le choix d'aller tuer cet homme. Tu reviendrais alors toi-même un meurtrier. Au final, tu ne voudrais pas mieux que Voldemort. Sinon, il y a la possibilité que ce soit lui qui mette fin à tes jours. Alors tu endosserais le rôle du cochon qu'on élève pour ensuite le tuer. Il y a ensuite la possibilité, qui je crois arrange beaucoup de monde : vous vous entretuez et aucun ne reste. Les vautours qui te tournent autour s'emparèrent alors de tout ton argent.

- C'est ce à quoi j'avais pensé, fit remarqué Godric. Je ne vois tout de même pas en quoi cela pourrait nous être utile. Tout le monde a déjà dû penser à cela.

- Oui mais il reste maintenant la possibilité que l'on ne suive pas la prophétie à la lettre. Il est dit : l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun ne peut vivre tant que l'autre survit. Imaginons que quand tu es né, tu es forcé Voldemort à survivre car il avait au-dessus de sa tête une épée de Damoclès. Tu le mettais en danger et tu risquais de le faire échouer dans sa quête. Alors comme Voldemort survit, il veut te tuer. Puis tu es placé chez tes mordus alors que Voldemort se remet péniblement de son échec à te tuer. Il y a alors une sorte de statut Co entre vous deux. Vous ne vivez pas, vous ne faites que survivre. A présent, tu as un compagnon et un enfant à venir. Tu ne survis plus. Tu vis enfin ta vie.

- C'est faux ! Voldemort me menace toujours. Ce que vous dite n'a aucun sens !

- Si, la quatrième option que l'offre la prophétie n'est pas de combattre Voldemort mais de lui offrir enfin la vie. Cela peut être simple, l'amour par exemple. Fais-le tomber amoureux d'une personne et la guerre sera fini, ou alors pleins de chose. Tout ce que tu dois faire c'est de sauver Voldemort. Tu deviens ainsi le sauveur de cet homme perdu dans les ténèbres et du monde sorcier. Avec cette option, tu as toutes les chances de voir ton compagnon donner la vie. Tu pourras fonder une famille sans craindre moult représailles de la part de qui que ce soit. La prophétie sera accomplie et on verra enfin le bout de cette guerre.

Une joie immense envahit Harry. Il n'était donc pas obligé d'être meurtrier ou un cochon envoyé à l'abattoir. Il pourrait voir son enfant, vivre avec Drago, fonder une famille ! Le brun voyait enfin un avenir pour lui au-delà de cette guerre.

- Merci beaucoup Salazar. Vous ne pouvez pas savoir ce que cela représente pour moi.

- En effet je ne le sais pas, mais j'imagine.

- Je vais aller voir Drago. Merci encore.

- Je t'en prie.

Un énorme sourire aux lèvres, Harry se précipita vers sa chambre. Une fois à l'intérieur, il sauta sur Drago. Le pauvre garçon ouvrit difficilement les yeux, maudissant la personne qui avait osé déranger son sommeil.

- Dray ! Dray ! C'est merveilleux mon amour ! C'est un miracle ! C'est... c'est... je n'ai même pas de mot tellement c'est bien !

- Harry, je t'en supplie, arrête de hurler comme ça. Il est tard, recouche -toi.

- Je le fais, dès que tu m'as écouté.

- D'accord, parle.

De mauvaise humeur, le blond s'assit contre la tête de lit. Il écouta alors son compagnon lui conter son entrevue avec les deux fondateurs. D'abord très dubitatif, Drago ne put s'empêcher de sourire quand le brun lui expliqua qu'il avait de grande chance survivre à la guerre.

- C'est merveilleux Harry !

Les deux garçons s'embrassèrent à pleine bouche. Quand il se séparèrent, une ombre couvrit le visage souriant de Drago.

- Harry, je voudrais que tu me promettes quelque chose. C'est très important.

- Qui a-t-il ? Tu m'inquiète.

- Ne dit rien à Dumbledore. Je trouve suspect qu'il ne t'est pas expliqué cette possibilité alors que cela me semble être la plus simple. De plus si le vieux fou y réfléchi depuis des années, cela m'étonne qu'il ne soit pas arrivé à ce résonnement. Je t'en supplie Harry, méfie-toi de lui plus que quiconque.

- D'accord amour, je ferais attention.

Harry scella cette promesse en embrassant à nouveau le blond.

Quelques étages plus bas, dans les cachots du château, un professeur de potion se faisait beaucoup de soucis pour son filleul. Il était très heureux que Drago porte un enfant, hélas il se faisait aussi un sang d'encre pour lui. Narcissia avait eu beaucoup de mal à mener sa grossesse à terme, et l'enfant avait toujours eu une santé fragile. Heureusement, en grandissant sa puissance magique avait elle aussi augmenté. Drago avait alors u beaucoup moins de problème de santé. Hélas, Severus savait parfaitement que ce n'était que la magie qui empêchait son filleul de tomber à nouveau gravement malade. Ce que l'homme craignait par-dessus tout était que le fœtus puise trop la magie de Drago, et que celle-ci ne puisse alors plus protéger le garçon. Si cela devait arriver, Drago ainsi que l'enfant avaient bien peu de chance de survivre.

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