Chapitre 2 : Une exposition sensationnelle

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Londres 1898 :

La capitale est sous un brouillard épais et une pluie diluvienne. Les rares Londoniens à se risquer dehors courent pour espérer passer entre les gouttes ou se ruent sur les fiacres. À Baker Street, Sherlock Holmes semblait s'ennuyer car on l'entendait jouer du violon... bien que si on y faisait attention, on pourrait entendre d'autres notes de violons, plus petites, plus faibles mais toutes aussi mélodieuses. Sous la fenêtre du détective humain, au 221 B ½ Baker Street, Basil était lui-même dans un ennui profond. Debout devant la fenêtre, il joue du violon lui aussi tout en regardant les gouttes tomber sur le sol ou s'écraser sur les vitres. Dawson, lui, était silencieusement assis dans son fauteuil, feuilletant le journal tout en sirotant le thé que Mme Judson a eu la bonté de faire. Des moments tels que celui-ci était rares car Basil détestait resté inactif... et Dawson en avait déjà vu de belles avec son associer. Alors, il profitait de ces instants de paix rarissimes mais toujours aussi désirés que le jour où il est rentré à Londres.

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Soudain, Basil semble perdre patience et arrête de jouer du violon avant de pousser un profond soupir d'ennui. À ce bruit, Dawson lève les yeux du journal pour regarder son ami. Enlevant momentanément ses lunettes qu'il n'utilise que pour lire, il demande :

« Que se passe-t-il, Basil ? Vous êtes tout de travers depuis ce matin.

_Je m'ennuie, Dawson... marmonne Basil.

_La déduction est à portée d'un enfant, ricane le vieux médecin, mais pourquoi vous ennuyez vous ?

_Parce que... grommelle le jeune homme en posant son front contre la vitre.

_Si le violon est si ennuyant, essayez autre chose. propose le vieil homme en remettant ses lunettes pour poursuivre sa lecture.

_Mais il n'y a rien à faire, Dawson ! Rien ! Pas la moindre idée à expérimenter ! Pas le moindre indice à analyser parce que notre dernier coupable vient d'être arrêter par Scotland Yard et aucune nouvelle enquête à éclaircir ! »

Disant cela, le détective avait fait le chemin jusqu'à son fauteuil pour poser son violon puis commence à faire les cent pas. Dawson le regarde, camouflé derrière son journal, un petit sourire sur le visage.

« Une nouvelle arrivera bien assez tôt. soupire le vieux chirurgien.

_Eh bien pas assez tôt pour moi ! » s'énerve le détective, furieux.

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À cet instant, Mme Judson entre dans le salon en passant par la porte de la cuisine.

« Brouhouhouh ! Je déteste ces temps-là ! Surtout quand ils interviennent le jour où je fais la lessive. Je viens de ramener le courrier, M. Basil et vous n'avez qu'une seule lettre qui vous vient de Pedersen. » déclare-t-elle en déposant la lettre près de Dawson.

Ce dernier détourne son intention du journal pour prendre la lettre et Mme Judson retourne dans la cuisine. D'un seul coup, le détective s'arrête net dans son élan et réalise que cela ne pouvait signifier qu'une chose.

« Oh non ! De grâce, tout sauf cela ! s'exclame -t-il.

_Pedersen ? Hhmm... qu'y a-t-il Basil? questionne le médecin qui tenait la lettre.

_Lisez donc ! » répondit Basil qui s'assit les bras croisé et le regard ailleurs dans son fauteuil.

Sur ce, Dawson ouvre la lettre, la déplie, et lu à voix haute :

Basil de Baker Street  et le Cœur de Glace de LondresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant