Chap. 10

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(Namawa multimédia)




Azraïm était arrivé au quartier et m'avait posé un peu plus loin. J'imagine qu'il connaît le quartier, vue qu'il devait souvent déposé ma cousine ici. Après sa déclaration, moi je savais pas quoi répondre. Alors, j'ai pas répondu et il n'a pas non plus forcer. On était pas des best tout les deux faut pas se leurrer après nos débuts enflammés fallait pas s'étonner. J'étais quand même rester sur le cul.


Asha et lui ?




Vous me l'aurez dit j'aurai jamais imaginé..
Je comprends maintenant son comportement au magasin puis ce qu'elle avait dit à notre sortie de celui-ci. C'était vraiment très beau tout ce qu'il ressentait pour elle. Mais moi je suis pas médiatrice, je suis de loin la meilleure personne à qui se confier et espérer en retour que sa s'arrange. Je suis humaine certes mais j'ai pas la même approche que tout le monde.
Puis, faut pas se faire des films une musulmane et un juif ensemble. Du jamais vu enfin à ma connaissance, une histoire impossible. Puis, eux apparemment se mélange pas. Je vois mal Asha abandonné sa religion pour lui. Enfin, vous voyez ce que je veux dire soit lui n'est pas tellement croyant mais juste né avec. Je vais essayer de lui toucher quelques mots juste pour le jolie discours mais entre nous je suis très loin d'être conseillère matrimoniale ou plutôt conseillère tout court. J'apprends de jours en jours dans le nouveau monde dans lequel je vis. On peut pas attendre mieux de moi pour toutes ses raisons.





J'avance pour rentré chez moi, il faisais déjà nuit comme s'il était minuit. Les soirs d'hiver, vous voyez comment sait j'imagine. Mon sac de sport à ma main et mon sac à main à mon bras.
Quand une main me retiens le bras, violemment je me retourne et tombe sur la sœur de la copine à Cara.

Moi - Tu m'a fait peur putin !

Elle me tenait toujours le sac fermement et avait l'air paniquée à l'expression de son visage. Je la regarde de haut en bas et la moitié de ses vêtements arrachés. Comme si un animal l'avait agressée, c'était vraiment effrayant.

Elle - Faut tu m'aide s'il te plaît ! Je sais qu'on se connaît pas mais aide moi s'il te plaît ! Je t'en supplie !

Moi - Qu'est ce qu'il s'est passée ?


Elle - Je veux juste que tu m'héberge chez toi cette nuit s'il te plaît. Je peux pas rentrer chez moi. Ils vont m'y attendre à coup sûr.


Moi - Qui ça ?


Elle - Ils m'ont peut-être déjà suivie. Je te raconterais tous une fois à l'abri.

Elle avait joint ses deux mains et s'était mis à genoux me suppliant. Je la relève avec ma main et lui dit de me suivre. Sur le chemin jusqu'à chez moi, elle commençait à se calmée peu à peu. J'avais appris qu'elle s'appelle Namawa et qu'elle habite à Ivry-sur-Seine dans la cité collé à la nôtre. Celle que Asha m'avait prévenue d'éviter de m'y rendre parce que c'est pas la joie entre eux. Nous, on est limite entre deux mais plus côté Vitry et eux plus côté Ivry. Assez compliquée, mais j'avais bien enregistré l'info dans ma tête.

Alors qu'on marchait, j'entends une flaque tomber au sol et lève le regard dans sa direction. Je vois du sang couler de ses bras abondamment plus précisément au niveau de ses veines.



Moi - Tu saignes des veines . Tu va perdre connaissance si tu va pas à l'hôpital.



Comment je savais ça ?
Dans l'hôpital psychiatrique où j'étais pas mal de patient ne supportant plus la vie se sont suicidés en se les taillants (coupants). Horrible, rien que d'y pensée mais c'était leur choix. On a tous des choix à faire dans la vie quoi qu'on en dise on a toujours le choix. Prendre la solution de facilité ou se dire qu'on se battra toute notre vie pour y échapper. C'était mon cas, mais surtout le fait de me dire que j'allais retrouver Cara, un beau jour me maintenait sur les rails. J'étais loin d'être folle comme un bon nombre des patients. Moi, j'y étais par pure injustice, oui de l'injustice. Parce que j'aime ma famille, jamais je n'aurai été capable de les tuer.



Elle allait répondre quand elle tombe au sol. J'avais compris qu'elle venait de perdre connaissance. J'appelle Asha qui me dit qu'elle arrive de suite que sa sert à rien d'appeler les urgences parce qu'ils vont prendre leur temps à venir. Surtout quand il savent où, des fois ne prennent même pas au sérieux l'appel. On raccroche et quelques minutes après, je la voit courir accompagné d'Enes et Juelz.



Les garçons se chargent de porter Namawa jusqu'à la voiture. Nous, les suivons de près et montons à notre tour. Ils me demandent tous ce qui s'est passées mais je leur répondait aucune idée. Je leur expliquait ce que Namawa m'avait dit, c'était flou pour tout le monde. On arrive rapidement à l'hôpital. On la prends immédiatement en charge puis nous attendons dans la salle d'attente. Asha me disait qu'elle avait prévenue ma tante de la situation. Elle allait se charger de prévenir les parents de Namawa. Les garçons et Asha étaient comme s'il avais l'habitude de ce genre de situation. Moi, j'étais quand même un peu inquiète.





Quelques minutes plus tard, on viens nous prévenir que c'était rien de grave. Le couteau qui l'avais tranché n'avait pas touché les veines en elle-même. On pouvait aller la voir sans problème et si elle voulait repartir avec nous elle pouvait ou rester jusqu'à demain. C'était ce qui la conviendrait le plus, à elle de décider. On rentre tous dans la chambre d'hôpital, Namawa était allongé sur le lit les yeux grands ouverts fixant le plafond.


Elle relève le regard à l'entente sûrement de nos pas dans sa chambre. Je lui fait un sourire qu'elle me rend à son tour.



Moi - Qui ta fait ça Namawa ?




Elle nous regarde tous et hésite à parler. Je demande alors au garçon de nous attendre dans la voiture. Ils se tirent sans broncher et tant mieux. Rien n'est aussi curieux qu'une fille, encore heureux que les garçons ne sont pas comme nous. Je m'approche de son lit et Asha fait de même. 
Elle bégaie quelque mots avant de enfin réussi à les placer correctement.








Namawa - Un groupe de meuf de ma cité et..

RasheedaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant