Nuit blanche

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Je suis un accroc aux fenêtres ouvertes et à la nuit.

Un avion passe et me donne la chair de poule : Un rapport probable avec mon oreille interne.

Le train s'y met aussi mais son bruit m'écœure comme l'odeur du shit au réveil banlieusard.

Quand j'étais gamin,je partais souvent flâner dans les bois a l'heure de l'ivresse générale, j'attendais qu'un bruit étrangement différent m'oblige à dévaler le sentier, la peur au ventre.

La nuit on a l'impression de cavaler tellement plus vite... En rentrant un de mes familiers m'avait dit : « il n'y a que les fous qui se baladent dans les bois la nuit! »

Jai du trop psychoter, je ny suis jamais retourné.

Un autre train...

Le temps qui passe est implacable et ne change jamais d'avis, sévère comme un lendemain de cuite d'un soir de déprime.

Mais la nuit, quand on y réfléchit, les heures/fantasmes permettent toutes les vengeances possibles.

Non je nai pas eu peur de retourner dans les bois, j'y ai découvert l'amitié auprès de peuples elfiques.

J'ai rapporté le message d'une licorne amoureuse d'un âne.

Et le tour du monde! Mon bon vieux tour du monde que j'imagine pouvoir faire a chaque fois !

Et puis ce manque au fond des tripes, cette sensation de bien être grossier qui fait tendre mes lèvres.

Ma belle clope tueuse de temps qui me rappelle parmi les vivant.

Je regarde à nouveaux l'heure et j'ai honte.

L'aurore se pointe et je n'ai pas changé notre monde.

Je suis assis comme un con, l'haleine fétide et je pense que tu m'aimes toujours.

Des oiseaux s'envolent réveillés par un chat borgne.

La lune déclame que longtemps, elle tournera autour des amours possibles.

Le bois réchauffe les berceaux caramels.

La clope délivre son dernier message indien.

Je ferme la fenêtre honteux d'avoir vu le drap que tu remontes.

Impressions d'un SDFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant