Jai les poumons comprimés, je vois pas pourquoi.
Aujourd'hui j'ai la gueule de bois, j'ai marché sur la colline pour être seul, le son de la télé et des tatanes de la voisine me prenait la tête,mais il poussait des jambes partout autour, venants de nulle part, des shorts ridicules et des jérémiades a n'en plus finir.
J'ai donc décidé de me rentrer dedans, de retourner à l'état de larve tapie sur un clic clac qui colle.
j'ébauche l'envie d'aller me laver, mais le chat se regarde dans la glace l'air abruti et j'y trouve une sale excuse
Il faut que je téléphone, ça fait un bail, je me contiens comme d'habitude.
Je remarque que je deviens lucide et qu'il n'est pas bon de boire
Je regrette d'avoir décroché ce téléphone
Soudain, l'étau se resserre sur mon crane, ma glotte gonfle et j'ai presque envie de pleurer.
Je tente de me persuader inutilement que le cadavre de San Jose est la cause du mal.
Je cherche a comprendre entre les banalités.
Je ne veux pas de déclarations.
Je ne veux pas de compliments.
Les excuses ne servent à rien.
Une réminiscence des cris des gamins de la colline me cogne dans les tempes comme une rage de dents fulgurante.
Je revois l'image de ces gamins hystériques et m'en veut de bâcler bêtement la conversation en fixant l'ébauche d'un arbre au loin dont je n'aperçois déjà plus les branches, sous la pression du cœur qui raccroche la voix, sur l'absence de talent à vivre.
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Impressions d'un SDF
Poetry20 piges, un peu asocial, très peureux et SDF dans une ville inconnue. Comment faire quand on a été viré de chez soi par son vieux et que l'on est quelque peu agoraphobe... ? Heureusement une fille était là mais il a fallut apprendre à se débrouille...