Chapitre 10

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- Donc ta mère est nôtre avocate ?

- Ouais. Me confirme Noah en se laissant tomber sur son lit

Depuis l'encadrement de la porte, je scan la chambre des yeux. Les couleurs chaudes prédominantes de la pièce donnent un aspect confortable et chaleureux. Sur le mur en face de son lit est accrochée une tapisserie murale dont les fils orangé et marrons forment un motif ethnique. Non loin du bureau se trouve une caisse remplie de vieux disque vinyle.

Je remarque sur un autre mur des clichés de certains pays du Moyen-Orient, et à peine plus loin, une étagère recouverte de babiole en tout genre. La chambre dégage par ailleurs une odeur très capiteuse et boisé : Noah a dû faire brûler de l'encens il y a quelque heure, je suppose.

- Reste pas planté là, tu me stress, viens là. Exige-t-il en tapotant son lit de sa main droite

Sans vraiment réfléchir, je viens m'allongé à ses côté. Il se retourne vers moi, s'appuyant sur son coude et détail chaque partit de mon visage de mon visage en fronçant les sourcils. Alors je mets à l'imité, et tel son reflet, je m'appuis à mon tour sur mon coude et compte chaque taches de rousseur qui parsème son nez et ses pommettes. Ses lèvres sont plus ou moins gercées, et les commissures sont relevées vers le haut, lui donnant un air joyeux constant.

Quelques mèches folles lui retombent sur le front, il ne les retire pas, par contre il repousse mes boucles qui me tombent dans les yeux, d'un geste délicat et précis.

- Pourquoi ma mère s'occupe-t-elle de votre cas ? Demande Noah en brisant finalement le silence, pourtant apaisant, qui c'était installé

Un long soupire sort de ma bouche, et, je retire mon seul appuie, afin de tomber sur le matelas et d'observer le plafond. Aucun son ne sort cependant de ma bouche, Noah ne m'enlève pas cette lumière que tu as allumé avec cette question, ne vois-tu pas que je veux oublier tout ça ?

- Si tu ne veux pas me répondre, ça ne fait rien, mais j'irais tanner ma mère pour savoir les raisons, et crois-moi, je finirais par le savoir.

N'entendant toujours aucune réponse de ma part, Noah se penche au-dessus de moi, voyant mon non-sourire, à l'aide de son index, il fait remonter la commissure de mes lèvres. Je lui donne alors une claque sur le dos de sa main.

Alors il se replace de son côté, puis après quelques minutes dans le silence, il se relève d'un seul coup.

- Ok, ok, j'ai une idée ! S'exclame-t-il, Je vais te dire un secret et tu vas m'en dire un en retour, ça te va ?

J'hausse un sourcil, un peu dubitatif, ce « jeu» ne m'enchante pas plus que ça. Nous nous connaissons pas plus que ça, et même si je me suis beaucoup confié à lui aujourd'hui, je ne pense pas que ça soit une bonne idée.

- Oh allé, je pensais que l'on avait passé ce stade là tous les deux, tout ce qu'il se fera dans cette chambre, ne quittera pas cette chambre. Et puis on commence avec des petits secrets, ok ?

Vraiment, puis-je vraiment lui faire confiance ? Et s'il me mentait ?

- Et si tu me mens ? Comment je peux être sûr que tu me dis la vérité ?

- Si je mens, tu le devinerais très facilement, je n'ai aucun don pour le mensonge.

- Ok, alors j'accepte ton p'tit jeu. Cédé-je sans grande conviction

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