Fools

Chapitre 1

Les flocons virevoltent lentement dans le ciel rose du matin, puis viennent s'écraser sur le sol, la neige ne tiens pas, ce n'est donc pas aujourd'hui que je vais louper les cours. Je lance un coup d'œil rapide à mon réveil, il est huit heures, dans moins de cinq minutes, Lucas viendra frapper à ma portes, ma mère lui ouvrira et lui proposera un chocolat, ce qu'il acceptera. Je quitte finalement le rebord de ma fenêtre et j'attrape un épais pull blanc que j'enfile rapidement, puis j'arrange mes boucles châtaines, parfait, tout est parfait.

Il est huit heure cinq, la sonnette retentit, et comme je l'avais deviné ma mère lui ouvre et lui propose son fameux chocolat chaud, manque de bol, cette fois il refuse poliment. Ma mère lui annonce que je ne vais pas tarder à descendre, alors, comme si ce phrase était un déclic pour moi, je mets mon mentaux et mon sac sur mes épaules puis descends les marches quatre à quatre et je fais irruption dans le salon. La tête blonde de ma mère se retourne aussitôt, et m'adresse ce sourire maternel qui vous réchauffe le cœur par ces froids jours d'hivers. Lucas, lui, salue ma mère, et quitte le fauteuil gris moelleux.

- Bien, bonne journée les garçons, ah aussi Lucas, tu passeras le bonjour à tes parents de ma part et tu leur transmettras mon invitation à nôtre brunch.

- Oui, ne vous inquiétez pas Jane, je le ferais, bonne journée à vous aussi !

- Hm, ouais, à ce soir M'man ! Lâche-je

Nous sortons donc de la maison, non pas sans faire claquer la porte derrière nous. Lucas se revêtis de son manteau et couvre ses cheveux bruns d'un bonnet gris, ses Doc Martens noire couine sous la poudreuse, qui fond aussitôt au contact de ses pieds. Il enfonce ses mains dans ses poches, se tourne vers moi, et me lâche un de ses sourire qui ferrait craquer n'importe qui dont il a le secret.

- Oh bébé, ne me fait pas ce sourire-là, je pourrais te sauter dessus et te faire des choses pas très catholique à l'instant même ! Plaisanté-je

Lucas se met à rigoler, de son rire de phoque asthmatique, et me donne une claque derrière la tête, je me mets à rigoler avec lui, rapidement nous nous enlaçons. Lui et moi ne nous étions pas vue des vacances d'hiver, il avait passé ses vacances chez ses grands-parents, en France, tandis que moi, j'étais resté en Californie, avec ma mère et mon père.

- Raah ! Tu m'as tellement manqué, Alex', toi et internet !

-Toi aussi, Lu', toi aussi...

Je me retire de son étreinte et fait deux pas en arrière, Lucas reprends son chemin, il marche en équilibre sur la bordure du trottoir, les bras tendus, tel un enfant, d'aussi loin que je me souvienne il a toujours fait ça quand on allait à l'école ensemble.

- Tes vacances ? Lui demandé-je

- Tranquille, j'ai revus la p'tite française qui habité à côté de chez mes grands-parents, elle parle toujours aussi mal anglais et son accent est juste à mourir de rire mais c'est un bon coup ! Rigole-il

- Oh, donc tu t'es dépucelé avec une fille que tu connais à peine, intéressant à savoir !

- Mais, en attendant, moi, je ne lui suis plus ! Me répond-il avec un sourire malicieux, et le pire dans tout ça c'est que toi, contrairement à moi, tu es dans une relation sérieuse !

Je lui donne un coup de coude dans les côtes en rigolant, il a raison, certes, mais je ne vois pas l'intérêt de coucher avec une personne qui ne me plaît pas physiquement parlant.