Chapitre 5

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C'est enfin le jour de la randonnée. Une fois au pied de la montagne, je rassemble les pensionnaires pour leur donner les instructions.

-Bon, le bus revient vers 18 h. Je veux que vous reveniez un quart d'heure avant. Personne ne se promène tout seul. Au moins deux. Si vous avez un problème vous m'appelez. C'est clair ?

-Oui, répondent-ils à l'unisson.

-Je vous dit à tout à l'heure alors.

J'attend que les pensionnaires se dispersent pour partir à mon tour. Je ne veux pas qu'ils voient que la responsable, c'est à dire moi, ne respecte pas sa propre règle qui est de ne pas se promener tout seul.

Je marche seule pendant plusieurs heures. Je décide de faire demi-tour quand je vois le ciel se couvrir et le tonnerre gronder. Il n'avait pourtant pas annoncer d'orage. Je presse le pas alors qu'il se met à pleuvoir. Le chemin est devenu glissant à cause de la pluie. Avant que je comprenne ce qui m'arrive, je dévale une falaise puis, trou noir.

Quand je reprend conscience, la pluie tombe toujours et je suis complètement trempée. J'essaye de me relever en vain à cause de ma cheville et de mon mal de tête.

-Camélia ! Camélia ! Je reconnaîtrais cette voix entre mille.

-Ethan !, criais-je à mon tour.

Au bout de quelques instants, je le vois en haut de la falaise. Il se laisse glisser le long de la paroi pour me rejoindre et s'exclame :

-Ça fait une heure que je te cherche.

-Arrête de crier, j'ai super mal à la tête, grognais-je.

-T'as dû te cogner. T'as mal autre part ?

-Ma cheville. Je dois avoir une foulure. Il jette un coup d'œil à ma cheville.

-En effet, elle a enflée. Je vais t'aider à marcher, faut qu'on trouve un endroit où s'abriter.

-Le point de rendez-vous est loin ?

-Assez oui et je préfère pas trop te déplacer dans ton état. Je hoche la tête.

Après quelques minutes de marche, on trouve une grotte pour s'abriter.

-On va rester là jusqu'à ce que la pluie se calme, dit Ethan tandis que je m'assoie.

-Tu... tu m'as vraiment cherché pendant une heure sous la pluie ?, demandais-je après une hésitation.

-Oui.

-Pourquoi ?

-T'étais la seule à pas être revenue. On s'inquiétait.

-Donc les autres sont tous rassemblés ?

-Oui. Il sort son téléphone. Je leur envoie un message pour les prévenir que je t'ai trouvé.

-Merci d'être venue me chercher.

-Je pouvais pas te laisser.

-Tu aurais pu attendre que la pluie se calme avant de partir à ma recherche, hasardais-je. Il me regarde de haut en bas avant de déclarer :

-J'ose même pas imaginer l'état dans lequel tu aurais été si j'avais attendu.

-Je suis pas dans un état si déplorable !, m'offusquais-je.

-Tu es trempée jusqu'aux os. Tes vêtements sont déchirés et couverts de boue. Tu as aussi une belle bosse sur le front et ta cheville a doublé de volume si ce n'est plus. A part ça, ton état n'est pas du tout déplorable.

histoire de colo tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant