Chapitre 8

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Ca fait deux jours qu'Ethan et moi ne nous sommes pas parlés. Nous sommes devenus des étrangers l'un pour l'autre. Je ne le supporte plus. On ne peut pas continuer comme ça. C'est pour cette raison que je suis actuellement devant le bungalow des garçons à attendre qu'Ethan accepte de me parler.
-Camélia ?, me dit Ethan en ouvrant la porte.
-Salut, je voudrai te parler. En privé, ajoutais-je en voyant un gars torse nu dans le bungalow.
-Je suis occupé là.
-T'es occupé ou tu veux pas me parler ?, demandais-je sèchement. Il souffle. Ca sera pas long.
-Ok, capitule t-il en sortant du bungalow. Après avoir fermer la porte, il poursuit : Alors ?
-Est-ce qu'on va continuer à s'éviter ? A faire comme si on ne se connaissait pas ?
-Mais qu'est-ce que tu racontes ?
-On ne passe plus de temps ensemble. Dès qu'on participe à la même activité, tu pars. On ne se parle plus du tout. Je veux savoir si cela va continuer encore longtemps ? Il passe sa main dans ses cheveux, signe qu'il est irrité.
-Je ne sais pas.
-Tu ne sais pas ?, répétais-je incertaine.
-Non, je ne sais pas. Pour moi, on était amis. Et là tu m'avoues que tu veux plus
-Je ne t'ai pas demandé plus !, l'interrompis-je en haussant la voix.
-Mais tu espères !, s'écrit-il. Il pousse un soupire. Ecoute, je peux pas faire comme si tu m'avais rien dit. Et je suis pas sûr qu'on puisse rester amis.
-Ok, murmurais-je en hochant la tête. Bon, je ferai mieux d'y aller. J'ai des trucs à faire.
Je me dirige vers le bureau. Il faut que je parle à ma mère et que je demande à mon père de venir me chercher. Je ne veux pas rester à la colo en sachant que je verrais Ethan tous les jours sans pouvoir lui parler. Ce serai trop douloureux.
Je trouve ma mère sur le terrain de volley.
-Maman ?
-Oui ?, répond t-elle sans se retourner.
-Je retourne chez papa quelques jours, déclarais-je.
-Quoi ?!, s'exclame t-elle en se retournant. Tu es censée m'aider avec la colo. Elle se tait un instant et me fixe. Tu t'es disputée avec Ethan ? C'est pour cela que tu veux partir ? J'acquiesce. Alors c'est non. Tu restes ici.
-Je te demande pardon ?
-J'ai besoin de toi ici. Je ne vais pas accepter que tu partes à cause d'une stupide dispute. Je la regarde et esquisse un sourire de mépris.
-Je te demandais pas la permission. Elle soupire à l'entente de cette phrase.
-Cette conversation est très similaire à celle qu'on a eu l'année dernière. Son agacement est clairement visible.
-Oui. Son issus aussi.
-Très bien. Pars. J'en ai marre de toi, s'exclame t-elle en haussant le ton.
-Tu en as marre de moi !?, répétais-je incrédule.
-Oui. Je ne sais pas comment faire avec toi. Je pensais que ça allait mieux et là... tu décides de partir.
-Je décide de partir parce que c'est trop dur pour moi de rester.
-Tu t'es juste disputée avec Ethan.
-Tu ne sais même pas pourquoi on s'est pris la tête !
-Parce que ton père le sait peut-être ?, rétorque t-elle sarcastique.
-Oui. Lui est là pour m'écouter. Alors que toi non. C'est pour ça que tu ne sais pas comment t'y prendre avec moi. Tu ne m'as jamais écouté.
-Carole, on peut reprendre la partie ?, crie Samantha. Elle m'énerve cette peste.
-On discutera de ça après la partie, conclut ma mère avant de se retourner vers le terrain. Allez on reprend.
-Papa sera déjà venu me chercher à ce moment là, marmonnais-je sans qu'elle m'entende.
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-Salut ma p'tite fleur, me dit mon père quand je monte dans la voiture.
-Salut.
-Tu veux qu'on aille faire un tour ou tu préféres rentrer ?
-Je préfére rentrer.
-Comme tu veux. Ta mère était d'accord pour que tu quittes la colo ?
-Non, on s'est un peu pris la tête. Du coup, j'ai laissé un mot dans son bureau pour lui dire que j'étais partie.
-Ok.
Le trajet jusqu'à la maison se fait dans le silence. Je n'ai pas envie de parler et mon père l'a très bien compris. Une fois arrivée, je monte m'enfermer dans ma chambre pour broyer du noir. Malheureusement mon père ne me laisse pas tranquille très lontemps. Il s'installe à coté de moi et me dit :
-Je sais que tu veux être seule mais je sais aussi que tu as besoin d'un confident. Et je t'ai apporté de la glace.
-De la glace ?, répétais-je.
-Vanille. Ca te convient ?
-Oui. Je prend le pot de glace et commence à manger.
-Tu veux me parler de ce qui t'as poussé à quitter la colo ou juste te goinffrer ?
-Depuis le feu d'artifice, Ethan m'évite. Je suis allée le voir aujourd'hui. Il a dit qu'on ne pouvait plus être amis. C'est trop dur de le voir tous les jours sans pouvoir lui parler.
-Donc tu es partie, conclut mon père.
-Oui. Et je me suis disputée avec maman.
-Pour changer, ironise t-il. Pourquoi cette fois ?
-Elle ne voulait pas que je quitte la colo car j'étais censée l'aider avec la colo.
-Ta mère ne pense vraiment qu'à son travail, soupire t-il.
-J'en ai marre de me disputer avec elle. J'ai décidé d'arrêter.
-Arrêter quoi ?
-Arrêter de la voir comme ma mère. Arrêter de vouloir améliorer notre relation. Arrêter de m'occuper de la colo pour lui faire plaisir.
-Cam
-J'ai fait assez d'effort papa. Si elle n'est pas capable d'en faire à son tour, je hausse les épaules, alors j'abandonne.
-Je respecte ton choix. Et je pense que tu as raison. Ce n'est pas à toi toujours faire des efforts. Et si tu ne veux pas retourner à la colo, alors tu n'y retourneras pas.
-Et si je veux y retourner ?
-On paira ton séjour. Tu seras une pensionnaire comme les autres.
-Et pour Ethan ?, demandais-je mollement.
-C'est un idiot, déclare mon père. J'esquisse un sourire. Il ne se rend pas compte de se qu'il perd.
-Tu dis ça juste pour me consoler.
-Je suis ton père, c'est mon devoir de te consoler. Et je pense ce que je dis. Tu es fille merveilleuse.
-Tu n'es vraiment pas objectif, lui fis-je remarquer avant de prendre une nouvelle cuillère de glace.
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Ca fait maintenant une semaine que je suis retournée chez mon père. Je passe mes journées à faire du babysitting. Ca me permet de ne pas penser à Ethan. Du moins pendant la journée. Car quand je me glisse dans mon lit je ne cesse de me demander ce qu'il fait. Ou bien s'il a remarqué mon absence.
-Tu vas encore faire du babysitting cet après-midi ?, m'interroge Louise pendant le déjeuner.
-Non. Je suis libre tout le week-end.
-Qu'est-ce, débute Louise avant d'être interrompue par la sonette.
-Je vais voir, annonce Lucas en se levant. Il revient quelques secondes après et déclare : c'est pour toi Cam.
Je me lève et me dirige vers l'entrée en me demandant qui cela peut bien être. Je me fige quand je vois la personne sur le seuil de la porte.
-Salut Cam.

histoire de colo tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant