A sa place ...

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Je reviens, quelle horreur! Les murs étaient tapissés de sang, de crâne, de cervelle... je m'étais trop penché sur l'aspect artistique de cette triste œuvre. Maintenant je la vois telle qu'elle est : du travail sale. Oh non, ce n'était pas l'un de ces meurtres froids et calculés dont j'avais l'habitue. C'était un meurtre plein d'émotion, de passion, et sur ces murs on pouvait observer le trait unique d'un virtuose qui avait mis toute son âme dans son dernier tableau. Oui dernier, car je vais l'arrêter! Que dois ressentir le pauvre tireur à l'heure actuelle, avec nous tous à ses trousses ? Nous sommes tout son monde, il est prisonnier du train, et le train est contre lui, quel désespoir... ou a t-il pu aller, mû par ce sombre sentiment ? ... Et si j'étais à sa place ?

Cette question je m'y pencherai bientôt, pour l'heure je devais traiter toutes les informations.

Rien n'était brisé, hormis la pauvre tête, mais la fenêtre était entre-ouverte. Le corps était étendu étrangement loin à l'intérieur de la pièce.

Je sais déjà que rien n'était prémédité, le tueur ne savait pas encore ce qu'il allait commettre en entrant dans la chambre. Pourtant à en juger par la trajectoire, le tireur -légèrement plus petit- est resté en retrait.

Ce n'est pas à cause d'une lutte -il n'y avait aucune distance de sécurité- car on voit bien que ce pauvre Dédessin a été exécuté par surprise, ou dans son ignorance. Savait-il au moins qu'il était mort ? En a-t-il eu le temps ? Je ne m'étais jamais posé la question. A chaque mort, chaque victime ... pour la première fois j'étais frappé par la tristesse de la mort. Ce n'était pas de la compassion, seulement un constat.

Ah oui, le retrait! Sans doute donc, à cause de formalités: ils se connaissaient assez pour que le tueur puisse entrer et discuter, rien ne le retenait donc si près de la sortie si ce n'est quelques manières. Alors ? Est-ce un ami dans le cadre d'un travail, un messager entre deux personnes, une maîtresse, un ennemi? Impossible de savoir à ce stade. Ce qui m'intrigue le plus c'est pourquoi la chambre n'était occupée que par lui.

Et c'est à ce même instant que j'obtiens ma réponse: le compagnon de chambre était parti, c'est lui qui l'a découvert, il vient de revenir d'un rapide interrogatoire.

Il avait l'air choqué: « euh... bonjour... j'ai découvert le corps, on m'a demandé de répondre à vos questions pour découvrir qui a tué monsieur Dédessin. Je n'ai pas eu le temps de la connaître, mais il me semblait aimable, paix à son âme. »

Je le fixe, il ne semblait pas avoir envie de tout me dire. Reste à savoir pourquoi : « Continuez ! »

« Comme vous pouvez le voir il a la quarantaine ; je ne sais rien de sa vie personnelle ; il travaillait, selon ses dires, dans une entreprise du nom de IFS2I, et était, contrairement à ses dires, relativement riche. Voilà pour moi il était seulement aimable : et pas aimé. »

Cela me semble assez complet. Et bien, problème résolut ! Il ne voulait pas parler sans doute parce qu'il avait déjà tout dit juste avant aux agents de sécurité, et il a quand même finit par tout déballer.

Il s'avère qu'il a su identifier 4 personnes comme innocentes. Bien-sûr il faut se méfier de lui aussi, mais j'ai le flaire pour ça : il est innocent.

Tous après DédessinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant