Mes2dames

2 0 0
                                    

C'en est finit, enfin! Je l'ai eu ce petit lapin. Je me sers un verre de rouge. Oui, le lapin est toujours meilleur avec un peu de vin, juste avant la cuisson.

Je les sens qui stressent. Bien-sûr c'est injuste pour les innocents, mais c'est pour la bonne cause, et puis ça me plaît. Je bois lentement, la pression monte. Je prépare mon dernier coup de pression, le coup de grâce, bientôt avec un grand sourire j'annoncerai que le tueur connaissait la victime. Bien-sûr ils la connaissent tous, mais ça ils ne le savent pas. Ah... la manipulation. Comme cela peut être faible un cerveau humain une fois qu'on l'a compris! Décidément la psychologie fait parti intégrante de mon travail.

« Très bien mes agneaux, on va pouvoir commencer. » Sur ces mots j'entre dans la salle chaude et sur-éclairée. Je suis concentré, et soudain, remarque quelque chose : Le train tremble, ça se lit sur leurs visages. Il faut dire que j'en ai vu beaucoup au fil de la longue série de contrats que j'ai du prendre. Mais comment ai-je fais pour ne pas m'en être rendu compte avant ? Enfin, bien-sûr je le savais, mais je ne l'avais pas ressenti le moins du monde. Qu'importe, je dois... et fut coupé dans mes pensées. Je déteste ça !

Les gens, les suspects, veulent en finir et retourner à leurs chambres ; soit. Finissons en.

« Le tueur ... connaissait sa victime », ils sont dans l'ambiance, on peut y aller, « Et je sais qui a tué Monsieur Dédessin. Il est parmi nous »

J'insiste bien sur le « il ». Des femmes paraissent soulagées, deux d'entre elles attirent mon attention.

Elles sont vite devenues suspectes, en effet à ces mots -Quand je disais « il » je parlais aussi à vous mesdames- prononcés en les regardant, elles ont l'air de redouter quelque chose -du moins plus qu'attendu-... mon sourire est charmant pourtant. Alors je me regarde dans le miroir quelques instants, souriant, m'accordant une pause.

Les autres au contraire me paraissent toutes si pures... niaises aussi, mais pures (mais niaises). Et je ne me trompe pas pour ce genre de choses. Bien-sûr je prend soin de disculper messieurs Court et Schärtz. Le seul homme qui m'est apparu suspect quelques secondes avant est maintenant à moitié endormi sur sa chaise en bois. Impossible de tourner à 2 de tension en se sentant menacé ! Décidément, il est innocent aussi.

Et bien mes poulettes, il ne reste que vous, et 1 œuf, un seul œuf d'or... Je veux savoir qui l'a pondu.

Elles sont deux, mesdames Spark et Hanetz. Vite, une astuce pour les séparer ! Après seulement quelques secondes je trouve celle-ci : « sortez calmement, par wagon et par sexe. Oui c'est sexiste, et je m'en tape, allez dehors ».

Pour eux, le classement par wagon est insignifiant, pour moi, il est toute la solution. Heureusement, je me suis souvenu juste à temps de les avoir vu toutes 2 provenir de la classe de luxe située juste après la voiture où logeait ce bon vieux Dédessin.

Ignorant les autres qui retournent péniblement à leurs pauvres vies, je me faufile derrière mes deux dames et les observe -s'il vous plaît n'en sortez pas une éventuelle citation hors de son contexte. Elles ne me voient pas, elles sont trop occupées à discuter. Mais soudain Madame Hanetz sort un trousseau de clé. Un trousseau annoté « IFS2I ». Étrange coïncidence quand on se souvient qu'il s'agit précisément l'entreprise dans laquelle travaillait Monsieur Dédessin. Le tueur était donc bien un collègue de travail... 

Tous après DédessinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant