Re :D

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« Madame, laissez moi entrer » devinez quoi ! Elle ne m'a pas laissé entrer. Je comprend, elle n'a pas envie de se faire coffrer pour meurtre, d'ailleurs moi non plus. Mais bon, entre nous, l'article vous ayant un peu gâché la surprise, vous savez bien ce qui l'attend. Je lui aurais souhaité une toute autre fin, mais ainsi soit-il. J'insiste : « toc, toc, toc ».

« Monsieur ? Qui êtes-vous ? » Elle ne veut pas m'ouvrir. Vous n'imaginez pas à quel point j'étais en colère à cet instant. Mais je me calme. Je prend une grande inspiration et continue : « toc, toc ». Elle encore de son côté : « Mais qui êtes vous donc ? »

Que lui répondre ? Quel nom lui donner ? Qui suis-je ? C'est vrai que je n'ai pas de nom. Mais aujourd'hui je suis celui qui rendra justice, ça fait tout bizarre. C'est sans doute pourquoi j'ai répondu « C'est le détective ». J'aurais pu mentir, j'aurais du mentir !

« Et bien, euh, attendez ; j'en ai pour cinq minutes ». Je ne suis pas dupe, mais je suis aussi devant la seule porte de sortie.

Je n'ai plus qu'à faire passer les cinq minutes : « Madame, croyez vous en la justice divine ? Un équilibre au moment de la mort qui récompense les pures et punit les impies ? »

Après de longues secondes elle me dit « Naturellement. Sans justice le monde serait encore plus désordonné qu'il ne l'est aujourd'hui. Et pour moi ce qui caractérise la pureté des êtres, ce ne sont pas leurs actions, mais bien leur volonté. Moi pas exemple, qui n'ai jamais souhaité de mal à personne ... »

Désolé d'abréger, mais je souhaite couper cours à ces propos : un condensé de tout ce qui m'écœure. Déjà c'est absurde, la justice divine ne peut pas avoir d'effet sur l'ordre du monde c'est là toute ma question. Et puis, comme si quiconque serait mauvais gratuitement, par pure méchanceté ! Elle dit ça pour s'enlever la responsabilité de ses actes. Moi j'ai toujours pris soin de prendre l'entière responsabilité de mes actions. Alors je ne vous parle pas de la suite.

Au moins elle a avoué. Elle sait que je sais. Jamais vous ne me verrez autant en colère que maintenant. Mais encore une fois je choisis le calme et la patience.

« Moi je n'y crois pas ! » L'air de rien j'engage un débat. Il faut la tenir occupée.

Nous avons discuté comme ça, jusqu'au moment ou je me suis rappelé la fenêtre donnant sur le toit. Elle doit être en train de plier bagages en ce moment même ; en vue d'une fuite circonstancielle par le haut du train.

Je suis calme pourtant, pas de précipitation. Je dois enfoncer la porte, simplement. Je respire, je recule tranquillement, prend mon élan, la porte chute. Oui il y a bien une trappe sur le toit, ouverte ! Alors je monte, heureusement que je suis en bonne forme physique.

C'est dur, mais je réussis à monter. On dirait qu'elle veut sauter, elle hésite : « re » dis-je. Elle est surprise.

Tous après DédessinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant