Un amour impensable ( DRAMIONE )

Chapitre 8

Trois semaines s'étaient écoulées depuis son changement inattendu d'attitude. Il m'adressait la parole seulement en cas de nécessité. Malgré ce changement brusque, je voyais qu'au fond quelque chose le dérangeait, quand il m'insultait, je n'entendais plus son petit rire moqueur. Il semblait malheureux, comme si un détraqueur lui avait arraché chaque goutte de bonheur et d'amour que contenait son cœur. Mais il refusait d'être aimé, peut-être par peur ou par simple lâcheté. Draco Malfoy n'ouvrirait pas son cœur de sitôt à une femme, j'en étais certaine. Je sortis soudainement de mes pensées, quand je vis l'heure, j'allais être en retard à mon cours de défense contre les forces du mal. J'étais ravie d'avoir un nouvel horaire de cours avec encore plus de matière, j'entrai en saluant chaleureusement M. Lupin étant heureuse de voir notre ancien professeur reprendre sa place. Je m'assis par la suite au côté de Draco.

— As-tu reçu notre nouvel horaire?

— Oui, me dit-il sèchement!

— Tu vas me le dire une fois pour toutes! Qu'est-ce que je t'ai fait, pour que tu sois aussi odieux avec moi?

— Rien Hermione, tu comprendras bientôt!

— Mais COMPRENDRE QUOI!!!

— Que je t'aime et que c'est pour ton bien!

Je restai sans voix, il m'aimait, Draco Malfoy m'aimait.

— Viens avec moi, lui dis-je!

Je le trainai dans le fond d'un corridor et je plongeai mon regard dans le sien.

— Tu m'aimes vraiment Malfoy?

— Tu ne peux même pas imaginer à quel point!

Je l'embrassai avec fougue et mes mains découvrirent la carrure de ses épaules bien dessinées. Il mit ses mains sur ma taille et il retira délicatement ses lèvres sensuelles des miennes.

— Est-ce que je prends ça pour un « moi aussi »?

— On peut dire.

Je repartis en direction de cours quand il me dit :

— ça doit rester entre nous d'accord! C'est dangereux, auprès de Voldemort dans les alentours.

— on en reparle ce soir!

Je sentais mon cœur battre à la chamade, j'étais enfin véritablement au comble du bonheur, même si je savais que cet amour irréaliste en choquerait plus d'un. Je m'assis en catimini à ma table et Draco vint me rejoindre quelques secondes plus tard. Le cours portait sur les inferius et j'avoue avoir eu de la difficulté à suivre le cours. Je ne pouvais ignorer l'homme qui se trouvait à mes côtés, avec ses yeux gris éblouissants. Je posai délicatement ma main sous la table, où elle rencontra la sienne. J'aperçus sur son visage un petit sourire en coin, il était adorable. Le cours achevé d'ici une dizaine de minutes, je relisais donc mes notes de cours quand sa voix virile retentit.

— on se rejoint au dortoir?

— avec plaisir, Draco!

Le cours finit en un rien de temps et je me dirigeai vers le dortoir. Il était déjà assis sur le sofa où j'allai le rejoindre.

— Hermione, es-tu certaine de vouloir d'un jeune homme comme moi? Je veux dire qu'il y a des personnes plus gentilles, qui ne sont pas vues comme étant des monstres.

— C'est toi que je veux Draco, que les autres pensent ce qu'ils voudront ce n'est pas mon problème. Tu n'es pas un monstre.

Il me prit par les hanches et il m'embrassa avec ardeur.

— Je n'ai pas très envie d'aller au cours de botanique, on peut rester, ici?

— Draco! Je ne fais pas commencer à manquer les cours, l'école à débuter il y a à peine un mois.

— Je ne comprends rien à la botanique, en plus de détester cette matière, reste ici avec moi, s'il te plait!

— Seulement pour cette fois, tu vas m'accompagner au prochain cours!

— Je sais que cette relation te semble précipitée, mais sais que je t'ai toujours aimés, j'avais simplement peur qu'une femme aussi courageuse et intelligente que toi ne veuille pas d'un faible comme moi.

— Je ne t'ai jamais vue comme un faible, je t'ai vue à travers les yeux des gens, mais au fond tu es une personne sensible et aimante. Je m'excuse d'avoir cru les rumeurs à ton sujet.

— Je te pardonne et je m'excuse de t'avoir traité comme une moins que rien durant toutes ses années.

— Je te pardonne aussi. Je t'aime mon petit Draco d'amour!

— Tu veux enlever toute ma virilité, peut-être?

— Je ne fais que t'aimer! Que veux-tu, j'ai craqué au charme des Malfoy.

— Je t'aime Hermione. Pour l'instant, il voudra se faire discret, je ne veux pas mettre ta vie en danger à cause de moi. Mais bientôt, je te promets que tout devrait être réglé et nous pourrons nous aimer sans gêne.

— Juste, savoir que tu m'aimes et que j'ai la chance d'être ta petite amie me comble de bonheur.

Nous passâmes un agréable moment à discuter dans les bras de l'autre. Il me faisait tellement de bien ce garçon. Disons quand cette dernière année scolaire, je ne m'entendais pas à être en couple avec Malfoy. L'heure de souper arriva en un rien de temps, j'embrassai alors une dernière fois le front de Draco et nous partîmes chacun de notre côté. Je m'assis au côté de Ginny et remarquai qu'elle semblait triste.

— Ginny, ça ne va pas?

— Je n'ai pas vu Harry depuis environ trois heures, je l'ai cherché partout.

Des larmes se mirent à couler le long de son visage à l'allure inquiet.

— Tu crois qu'il est parti en raison de sa mission?

— Malheureusement, je pense que oui.

— Il va revenir, Gin!

— J'espère vraiment.

Je la serrai tristement dans mes bras et nous finîmes notre repas avec peu d'appétit. Je remontai au dortoir les larmes me couvrant les yeux. J'allai dans ma chambre et me couchai sur mon lit. Je criai et pleurai comme jamais. Draco entra dans ma chambre et s'approcha du lit à une vitesse folle. Il me prit dans ses bras avec tendresse en me disant d'une voix réconfortante :

— qu'est-ce qui ne va pas, ma belle?

— C'est Harry, il est parti!

— Comment ça, il est parti?

— Il est parti pour sa mission!

— Quelle mission?

— Tué le seigneur des ténèbres.

— Harry est fait fort, il va revenir sain et sauf. Je t'aime ma belle, il va revenir, ne t'inquiète pas.

— Merci, Draco. Je t'aime aussi.

Je me couchai contre son torse et tentai de dormir un peu dans cette nuit qui s'annonçait mouvementée.