Partie 9 - Il faut que je prenne une douche

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       Samedi, 10h10. Pas de réveil.

Heureusement parce qu'avec la gueule de bois que j'aie, je n'aurai jamais pu me lever plus tôt. Mes yeux se plissent par le soleil qui traverse ma fenêtre, et comme un Disney, un rayon lumineux laisse apparaitre de petits tourbillons de poussières et vient se poser sur le corps musclé de mon beau mari.

Je le regarde sans lassitude mais me demande s'il dort vraiment. Il est allongé, les yeux fermés, jusque-là tout est normal, mais c'est comme s'il faisait semblant. Pourquoi a-t-il le visage si lisse et la bouche bien fermée ? Pourquoi ne fait-il pas comme moi ? Ce n'est pas juste. Il ressemble à un acteur de cinéma tandis que lorsque je me réveille mon oreiller est rempli de bave et ma joue est collante. Je me lève en catimini et vais me regarder dans le miroir.

Doux Jésus !

Tout s'explique. Ce n'est vraiment pas beau à voir.

Il semblerait que je n'aie pas pris le temps de me démaquiller hier soir et c'est une énorme erreur. De plus, mon maquillage est de bonne qualité et waterproof. Le noir a donc coulé jusque sur le haut de mes joues et je mouille mon doigt pour effacer les coulures. Ça ne fonctionne pas très bien. Mais je suis parvenue à en estomper une bonne partie. Je recoiffe mes sourcils qui ont décidé de partir chacun de leur côté et aplatis ma tignasse avant de me rallonger à ses côtés.

Je me glisse doucement et ferme les yeux, je ferme bien la bouche et décide d'attendre patiemment, le bras sous la tête, que Jarvis se réveille et qu'il remarque que je peux, moi-aussi ressembler à une actrice hollywoodienne quand je dors.

Je le sens qu'il gigote. Il est prêt à se réveiller. Je garde les yeux fermés et me concentre sur sa respiration qui se fait moins forte et moins rapide et m'indique qu'il a les yeux ouverts.

J'ouvre mes yeux et les plisse légèrement, comme s'ils étaient encore vierges du soleil matinal.

— Salut vous, soufflé-je en essayant d'être la plus romantique possible.

— J'ai faim.

Je souffle, mais discrètement, et me relève pour retirer mes habits de la veille. Je me retrouve en culotte et soutien-gorge quand je sens les mains de Jarvis passées sur mon ventre. Il se colle contre moi et je sens le désir du matin frotter mon fessier divin. Je penche la tête sur le côté pour l'inviter à me baiser le cou. Mais il préfère me retourner violemment face à lui et m'embrasser avec ardeur pour finir par me jeter sur le lit. Une fois sur moi, il me regarde, la respiration haletante et les yeux fous. Il passe sa main dans son caleçon et relève ma jambe.

— Il faut que je prenne une douche, soufflé-je timidement.

— Chut.

Il continue de se frotter contre moi et un essaim de papillons s'envolent du bas de mon ventre pour m'engourdir jusqu'à la tête. Je le laisse mener la danse, comme je le fais d'habitude et me contente de prendre la position qu'il m'indique. Mon cœur se réchauffe et mon plaisir s'intensifie de l'entendre grogner tandis que Miss USA est juste à côté.

Mais pour la première fois je décide de prendre des initiatives et me retourne pour l'allonger sur le dos. J'enjambe ses hanches et m'assois sur lui jusqu'à le sentir au plus profond de moi. Je commence doucement pour finir par des mouvements plus rapides, plus effrénés. Je le regarde et le vois qui me fixe. Ses bruits se font de plus en plus forts et je me calque à eux pour contrôler ma vitesse. Je suis une lionne insatiable, infatigable. J'ondule plus vite et m'appuie davantage. Ses grognements se transforment en gémissements et je continue jusqu'à entendre le petit cri qu'il tente d'étouffer, celui qui m'indique qu'il y a pris goût.

Journal d'une Rébellion (extraits disponibles avant publication, début 2025)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant