6h00, le réveil sonne. J'ouvre mes yeux et hésite à me lever. Mais que voulez-vous, les habitudes ont la vie dure. Je prends ma douche et m'habille simplement d'un jean bleu avec un pull noir. Je descends pour préparer le petit-déjeuner. Je ne prépare que deux assiettes. Une pour lui et une pour moi. Je ne suis pas une imbécile au point de préparer un petit déjeuner à la maitresse de mon mari. Ne me sous-estimez pas. Mais si vous le faites, vous êtes dans votre droit après tout. Et puis, les maitresses de mon mari partent avant le petit déjeuner.
Mais apparemment, pas celle-là.
Je me retourne et elle est là, plantée devant moi, le regard hautain et dédaigneux. Elle prend l'assiette d'œuf dur avec deux tranches de pain grillées et part s'installer sur la table de la cuisine.
« C'est mon assiette pouffiasse ! » Mais je ne dis rien, vous m'avez cerné maintenant. Deux secondes après c'est au tour de Jarvis de faire son entrée en scène dans la cuisine des « baiseurs et des baisés », il semblerait que là, je ne tiens aucun rôle.
Il s'installe sur l'ilot ne prête ni attention à moi, ce qui est habituel, ni à Sam qui tire une tête de merlan frit. « Bienvenue dans mon monde Miss USA ».
Je jette la spatule dans l'évier et monte à l'étage. De toute façon je n'ai pas faim. Je commence à faire le lit dans lequel j'ai dormi et Jarvis entre dans la chambre pour venir me faire mon baiser routinier sur la tempe. Je le repousse d'un geste de la main avant qu'il ne m'attrape et me serre le poignet en me rapprochant de lui.
— Ne refais jamais ça.
Il m'embrasse langoureusement avant de quitter la chambre.
L'autre pouffiasse partie, elle-aussi, je fais le ménage de façon superficielle parce qu'aujourd'hui je n'en n'ai plus rien à faire. Je m'applique quand même à changer les draps dans lesquels ils se sont...enfin, vous voyez.
Hey ! Une pause
Dej au Hippe ?
Dans 10 min, mon
Flanby
— J'ai déjà commandé, dis-je à Izzy alors qu'elle me rejoint à table.
— Raconte-moi tout.
Je lui explique tout ce qui s'est passé de la veille à ce matin. Après de multiples injures où la pauvre mère de Jarvis en a pris pour son grade, elle recommence avec le discours du divorce et du tueur à gage.
— ça va trop loin ma coquille Saint-Jacques.
— Je suis d'accord avec la folle, Nikki, intervient Bryan alors que je ne lui ai rien demandé.
— Toi on te sonnera quand on aura une commande à passer.
— Tu es dure là, me dit Izzy.
Je sais que Bryan est un gentil garçon. Je sais que tout le monde sait à quel point je suis cocu, mais bordel je ne demande l'avis à personne.
— Ce que j'essaie de te faire comprendre, c'est que c'est étrange qu'une femme accepte de vivre dans de telles conditions.
— Et faire croire que tu couches avec un homo ce n'est pas bizarre ? m'indigné-je.
— Non, ça c'est du génie. Tous les beaux gosses de cette ville viendront se jeter à mes pieds pour me supplier de faire un tour de poney avec moi. Si un homo couche avec moi, c'est que je dois être un coup exceptionnel.
— Ou ils finiront par penser que tu es tarée.
— Chiotte, je n'avais pas pensé à ça. Mais le problème n'est pas ma vie sexuelle. C'est la tienne, ma macédoine. Ton mari est un enfoiré de psychopathe, pourquoi tu t'obstines à le nier ?
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Journal d'une Rébellion (extraits disponibles avant publication, début 2025)
Romance⚠️ Certaines scènes comportent des scènes de sexes, violences psychologiques et alcool ⚠️ Nikki est une belle trentenaire, un peu spéciale. Ses super-pouvoirs ? Un seuil de tolérance hors norme et un manque cruel d'amour propre. Elle n'a toujours co...