Aventures ailées

Prologue : Depuis le temps qu'ils s'attendaient...

Bonjour à tous ceci est ma première histoire, j'espère qu'elle vous plaira ! Bonne lecture !

P.D.V Harold

La joie. C'était la seule émotion que j'avais en moi à cet instant. Elle m'envahissait de la tête aux pieds, comme on envahit une île. J'étais rempli d'elle.

Je volais sur Krokmou depuis maintenant quelques minutes, dans l'air frais du soir, après qu'Astrid m'ai embrassée. Enfin ! On était ensembles ! Depuis le temps que j'attendais ça ! Moi qui n'avais jamais eu le courage de lui avouer mes sentiments pour elle ! Elle était enfin ma petite-amie ! Je m'étais enfui après notre premier baiser, pour relâcher toute la pression qui m'avait traversé lorsque nos lèvres s'étaient touchées. C'était un merveilleux moment. Elle et moi, assis sur un bord du plancher de la Rive, regardant le soleil se coucher paresseusement derrière l'horizon, se reflétant sur la mer en des milliers de petits reflets scintillants.

J'hurlais ma joie à Krokmou, qui était très content pour moi, même si je lui cassais les oreilles à crier comme un débile. Il grogna pour me ramener à la réalité, moi qui avais la tête dans les nuages, et dans tous les sens du terme.

- Oui, oui mon grand on va faire autre chose que planer !

Je tirais sa selle en arrière et changeait la position de mes pied dans les étriers, ce qui eut pour effet de le faire monter à la verticale vers le ciel qui s'obscurcissait de minute en minute. Arrivés au-dessus de la couche de nuages, je me penchais en arrière et nous fîmes un looping avant de redescendre à la vitesse de l'éclair vers la mer qui se rapprochait dangereusement. Nous fendîmes l'eau avec grâce puis Krokmou nagea vers la surface avant de ressortir en projetant une gerbe d'eau vers un groupe de Terreurs Terribles qui s'envola en piaillant, mécontent d'avoir été dérangé.

- Krokmou... Tir plasma ! ordonnais-je.

Il envoya une boule de plasma droit vers le ciel, pour ne blesser personne.

- Bah oui mon grand faudrait pas que tu te rouilles, hein ? Ca fait tellement longtemps qu'on n'a pas été attaqués... Au moins deux semaines !

Il approuva d'un petit grognement.

Nous rentrâmes à la Rive.

P.D.V Astrid

J'avais les yeux fermés, savourant encore la sensation magique des lèvres d'Harold sur les miennes. Depuis le temps que j'attendais qu'il me demande de sortir avec lui ! J'en étais presque venue à croire qu'il ne ressentait rien pour moi ! Malheureusement, quelques secondes après notre baiser, il avait sifflé Krokmou, et il s'était enfui avec lui, probablement gêné le connaissant. J'aurais voulu lui crier « Revient ! » mais je ne voulais pas le brusquer. Toujours assise sur le plancher, les pieds dans le vide, j'entendis des voix derrière moi.

- Hé Krane ! Tu penses qu'elle dort ? chuchota Kognedure.

- Je pense que c'est techniquement impossible, sœurette. Même en envisageant toutes les possibilités, je ne pense carrément pas qu'Astrid dormirait ici, au bord du vide, aussi vulnérable. Mais après tout, qui suis-je, moi, Kranedur Thorston, pour juger la sublimissime et forte et brillante et musclée et gentille et jamais sarcastique Astrid Hofferson ?

Je ne réagis pas à la pique de Krane, trop heureuse pour me disputer avec lui maintenant.

- Tout compte fait, il est possible qu'elle dorme. Si ce n'était pas le cas, je serais sûrement déjà au Valhala depuis deux secondes.

Les jumeaux s'éloignèrent en me voyant si peu intéressante. J'ouvris les yeux en entendant le sifflement du vent, qui annonçait toujours l'arrivée du Fury Nocturne d'Harold. Il se posa à côté de moi et je me relevai. Il semblait beaucoup plus confiant.

- Astrid ! Tu es toujours là ? Tu vas prendre froid avec pareil vent !

- Ne t'inquiète pas Harold, je suis bien couverte. Je t'attendais. Je voulais te parler. Tu sais... à propos de notre toute nouvelle relation, je serais d'avis qu'on ne le dise pas tout de suite aux autres dragonniers, j'ai peur de leur réaction.

- Toi, peur ? On en apprend tous les jours ! Mais sinon, je suis parfaitement d'accord avec toi ! Je ne tiens pas à ce qu'ils sachent tous, en particulier Rustik, il en serait mort de jalousie.

Je m'approchai de lui et lui pris les mains. Krokmou se cacha les yeux avec sa patte, ne tenant pas à voir ce qui allait suivre, comme si c'était un calvaire. Je me penchai vers lui et l'embrassai sur les lèvres. Je senti sa tension. Hmm... pas si confiant que ça finalement. Mais il réussit à me rendre mon baiser dans un geste maladroit, ce qui me fit rire. Je me séparai à contrecœur de lui, tout en gardant sa main dans la mienne. Nous nous dirigeâmes vers la hutte commune.