J'ai du mal à respirer et ce depuis que je sais la date de mon hospitalisation.
Le samedi soir alors que je suis tranquillement allongée dans mon lit je suis prise d'une légère crise de panique.
Aller Naëllia c'est rien, c'est juste une petite opération t'en as déjà eu c'est pas la mer à boire !
Ouais mais ce n'est pas l'opération en elle-même qui me fait peur mais son résultat. Je décide d'aller boire un verre d'eau en espérant que ça me remette les idées en place. Arrivée dans la cuisine je regarde l'heure qu'il est, une heure et demi. Mes amis sont sûrement en train de se préparer avant d'aller en boîte, je suis censée y être mais j'ai gentiment décliné l'offre en prétextant un dîner de famille. En réalité c'était plus un tête à tête avec Nawelle qu'autre chose.
Je repose mon verre et décide d'aller la voir. Elle est profondément endormie avec cette horrible peluche. Je ne comprendrais jamais ce qu'elle lui trouve, d'ailleurs je ne saurais même pas vous dire si il s'agit d'une peluche ou d'une poupée. Elle prétendait qu'elle ne l'avait plus et qu'elle l'avait jeté il y a plusieurs mois mais je savais qu'elle était incapable de s'en séparer.
Je rentre dans sa chambre et viens m'allonger à côté d'elle. Je n'ai pas envie de passer cette nuit seule, j'ai beau essayé de faire comme si de rien était mais la vérité c'est que je suis à deux doigts de pleurer tellement j'angoisse mais je me suis promis de ne jamais montrer ma peur quoiqu'il arrive.
*
Driiiiiing !
« -Nawelle putain éteins moi ce reveil ! On est dimanche !
-Calme toi vieille folle c'est ton portable qui sonne... »
Je lui donne une légère tapette sur le front avant de me retourner et de répondre au téléphone.
« -Oui ? Je demande la voix encore rauque par le sommeil.
-Allô ? Mademoiselle Majeb ?! Ici le secrétariat de la clinique Grand-Nord ! Je vous appelle en vue de votre hospitalisation proche. »
Ma poitrine se serre et je me relève d'un coup tout à fait réveillée.
« -Donc il vous faudra être à la clinique à 16h30 avec tout vos papiers signés et en règles s'il vous plaît ! Je vous dis bonne après midi et à tout à l'heure ! »
Une fois raccrochée je pousse un soupir de frustration.
Midi et demi... J'ai dormis plus que ce que je ne le pensais... Je vais rapidement prendre un petit déjeuner avant de filer sous la douche. A ma sortie ma mère était de retour à la maison et Nawelle avait finit par se lever.
Je lui dit bonjour et lui informe de l'appel que j'ai reçu.
« -16h30 ?! Bon très bien, prépare toi et prépare ton sac ma chérie.
-Je peux venir ? Nous demande Nawelle.
-Si ça te fait plaisir petite tête d'olive noire. »
Je lui souris et lui embrasse les cheveux avant d'aller dans ma chambre. Dès que je leur ai tourné le dos mon sourire disparaît et une mine inquiète remplace la mine joyeuse d'il y a quelques secondes.
Je prends un gros sac de sport et le pose au pied de mon lit puis ouvre mon armoire.
Je reste bloquée je ne sais combien de temps à regarder mes habilles. J'ai pas envie d'aller à l'hôpital. Ça peut vous paraître ridicule et complètement enfantin mais je ne veux pas y aller. Je ne me sens pas prête. Sans que je ne m'en rende compte une larme s'est échappée et je l'essuie rapidement avant qu'elle ne termine sa course.
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Sois courageuse
RandomC'est à l'âge de 17 ans qu'on m'a diagnostiqué cette maladie. Du jour au lendemain ma vie à totalement basculée, j'ai dû quitter le lycée, mes amies et mes professeurs pour l'hôpital, les médecins et les patients. Tout mon univers a été bouleversé...