Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils ont toute la vie devant eux !
Pourtant, ils n'ont rien en commun. Lui est paysan, un orphelin, un mendiant méprisé par la noblesse.
Elle est une jeune noble, ravissante et pleine d'espoir. Mais, lorsqu'elle va...
"L'amour est une passion qui met l'âme en désordre, et qui lui fait commettre les plus grandes fautes."
Madeleine de Scudéry
Ronan et Olympe avaient passé la semaine à se préparer pour le bal. Le jeune homme avait besoin d'être entraîné. Les manières des courtisans n'étaient certainement pas naturelles et Ronan devait tout faire pour s'en imprégner. Il ne voulait pas faire tache dans le décor et encore moins faire honte à son amie. Alors, la belle demoiselle lui avait appris la démarche du noble ainsi que leur posture. Elle avait coaché Ronan pour faire disparaître partiellement son léger accent paysan. Puis, à la fin de la semaine, elle lui avait choisi un costume digne des plus grands pour le remercier de s'occuper d'elle avec tant d'engouement.
Le jour du bal était arrivé, Olympe se préparait tranquillement dans sa chambre lorsque le laquais fit irruption.
« Mademoiselle Olympe, pouvez-vous m'aider je ... »
Il ne put terminer sa phrase lorsqu'il scruta le reflet de la noble qui se contemplait dans son miroir. Elle était magnifique. Elle portait une robe qui présentait plusieurs nuances de gris ainsi que de diverses broderies. Le décolleté de la robe laissait apparaître les épaules de la jeune femme ainsi que la naissance de sa poitrine.
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« Que se passe-t-il Ronan ? As-tu vu un fantôme ? J'ai l'impression que tu t'es battu avec ton col !
Le jeune homme secoua la tête, respira à plein poumon et sourit à la jeune femme qui trouvait la situation plutôt amusante.
- En effet, je ne peux mettre ce col en une forme convenable. Puis-je obtenir votre aide ? »
Olympe se leva de son siège et s'approcha de Ronan afin de résoudre son problème vestimentaire. Plus elle s'approchait de lui, plus le cœur du jeune homme s'emballait. Lorsqu'elle fut assez proche, il put sentir son souffle sur son cou. Cela lui procura des frissons comme il ne l'avait jamais ressenti. Il était effrayé par ce nouveau sentiment qui grandissait en lui. Il était apeuré par les pulsions primaires qu'il avait tant de mal à retenir à ce moment. Olympe sentait la tension qui venait s'installer. Alors elle se dépêcha de replacer le col de la veste du jeune homme et s'éloigna de lui au maximum avant que la situation ne devienne vraiment gênante.
« A ton tour de m'aider Ronan. Peux-tu m'attacher mon collier s'il te plaît ? »
Le jeune homme prit le collier dans ses mains et le passa autour du coup de la belle. Lorsque les doigts de son ami lui touchèrent le creux de son cou, une énorme décharge lui parcouru tout le corps. Elle ne voulait pas expliquer cette réaction corporelle qui lui semblait pourtant si évidente. Lorsqu'il portait ce costume, leur différence sociale disparaissait. Mais tout cela n'était qu'illusion. Il ne faisait pas partie de son monde. Il en était même exclu. Mais, comment expliquer une telle fascination pour ce jeune homme ? Comment lutter contre toutes ces émotions qui la submergeaient à cause d'un simple touché ? Comment pouvait-elle contrôler son corps lorsqu'il ne lui répondait plus ? L'effet que Ronan avait sur elle était indéniable. Elle ne pouvait se permettre de céder à la passion qui l'animait, elle avait interdiction de flancher. Elle n'avait pas le droit de tomber amoureuse de lui. La flamme qui les animait devait à tous prix s'éteindre .