Go Your Own Way (Klaine)

Chapitre 22

Kurt ne put s'empêcher de se sentir déçu quand Blaine partit, tard dans l'après-midi de samedi. Cette décision ne l'avait pas terriblement surpris, mais il l'avait quand même redoutée. Avoir Blaine chez lui, avec sa famille et en sécurité pendant les dernières vingt-quatre heures avait été incroyable pour lui. Mais il savait que cela devait faire trop pour Blaine. Cela ne l'avait pas empêché d'essayer de convaincre le garçon de rester une nuit de plus, bien sûr. Mais la proposition pour la coupe de cheveux gratuite n'avait fait qu'entraîner Blaine dans la liste des diverses choses qu'il devait faire dimanche, incluant une lessive et un entretien d'embauche. La perspective de laisser Blaine passer une nuit de plus dans son appartement saccagé lui fit froid dans le dos, mais il ne voulait pas l'obliger – ne pouvait pas supporter l'idée que Blaine emménage avec eux parce qu'il était trop impatient – et Kurt le laissa partir à contrecœur.

Blaine remit ses habits sales, laissa ceux que Carole lui avait achetés sur le lit de Kurt, enfila ses Converses et son sac à dos et laissa Carole l'étreindre avec force sur le palier. Le fait que Blaine n'ait hésité qu'une fraction de seconde avant de lui rendre son geste donna de l'espoir à Kurt. Tout ça finirait par marcher. Même la petite tape sur l'épaule de son père fut accueillie par un petit sourire appréciateur. Mais c'est dans son étreinte à lui que Blaine plongea vraiment, le serrant fort jusqu'à ce que ses côtes eurent l'air d'être broyées au compacteur. Le léger contact entre leurs lèvres avait été bref, mais le "je t'aime" qu'il avait marmonné ensuite avait fait exploser son cœur en un million d'étoiles. Il avait l'impression d'avoir attendu des siècles pour être libre de dire ces mots à Blaine et pour se les entendre dire avec la même conviction.

Kurt avait promis de passer tôt dans la matinée pour un petit-déjeuner ensemble, avec un peu de chance quand Blaine aurait des bonnes nouvelles de son entretien à lui rapporter, puis ils avaient prévu de passer l'après-midi ensemble.

Le matin suivant, cependant, Kurt se réveilla plus tôt que prévu. Quelqu'un le secoua brutalement pour qu'il se réveille, et quand il grogna et roula sur le côté les chiffres de son réveil lui annoncèrent qu'il était à peine sept heures.

"Papa ? murmura Kurt d'une voix faible." Il leva des yeux vitreux vers la forme de son père qui flottait au-dessus de lui.

- Debout, mon gars, dit Burt. J'ai besoin de toi pour quelque chose d'important ce matin.

- Mais j'ai un renc...

- C'est pour Blaine, ajouta Burt en le tirant en position assise. Pour son appartement. Vous pourrez organiser votre rencard après."

Déconcerté mais complètement intrigué, Kurt sortit des couvertures et se dirigea lentement vers la salle de bain.

"Dépêche-toi, lança Burt derrière lui. Nous avons beaucoup de trucs à faire."

Tandis que Kurt trainait des pieds vers la douche, ce que son père venait de lui dire se répétait dans son cerveau. Rencard. Son rencard avec Blaine. Il sentit une chaleur plaisante se propager dans ses joues et sourit d'un air bête .Peut-être qu'ils avaient entamé leur relation de manière un peu étrange, en marche arrière même, mais il pouvait enfin dire d'un ton assuré que s'il sortait quelque part avec Blaine, c'était un rencard. Cette conclusion acheva de le réveiller et il se dépêcha de se préparer. Entre son humeur joyeuse et sa volonté curieuse de voir Blaine le plus vite possible, il était fin prêt en une demi-heure. Il sauta son rituel de soins du visage pour ce matin et prit une douche accélérée avant de courir en bas et de suivre son père jusqu'à sa voiture. Quand son père lui indiqua la direction du magasin de bricolage, il en fut encore plus confus. Est-ce que son père avait prévu de construire à Blaine un... un quoi ? Peut-être que Burt allait acheter à Blaine un pistolet à clous, ainsi il pourrait se défendre contre les connards qui passaient leur temps à le harceler.