Chapitre 15

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Ils étaient encore étroitement blottis l'un contre l'autre lorsque Blaine se réveilla le lendemain matin. C'était un sentiment étrange pour lui que de se trouver dans un enchevêtrement de membres doux, d'échanger de la chaleur corporelle là où leurs peaux étaient collées l'une contre l'autre, sur tout l'avant de son corps. Il pouvait sentir rougir chaque centimètre de peau pressée contre le dos de Kurt, de la tête aux pieds. Kurt avait roulé contre lui dans la nuit pour s'enfouir dans ses bras, les épaules pressées contre sa poitrine et la tête penchée sur le côté pour frôler ses boucles. Avec un petit soupir, Blaine enfonça son menton plus profondément dans l'épaule de Kurt et se blottit contre son cou. Ses yeux dérivèrent vers l'endroit où leurs doigts étaient entremêlés et pressés contre le torse de Kurt. Il ne savait pas depuis quand ils étaient dans cette position, ni même à quel moment ils avaient enroulé les couvertures autour d'eux, mais il resserra son étreinte et caressa le dos de la main Kurt avec son pouce. Il sentait le pouls de l'autre garçon, son rythme cardiaque stable contre son poignet. Honnêtement, il n'avait jamais été plus détendu ou paisible, ou tout simplement – et cela semblait bizarre rien que d'y penser – heureux.

Il n'était plus habitué au bonheur, du moins plus à ce degré. Pas au point qu'il lui coupe le souffle, qu'il fasse palpiter son cœur et qu'il en ait mal à la poitrine à cause de tout ce qui voulait éclater en lui. Même la nuit dernière avait été sans précédent. Ses autres expériences sexuelles avaient toujours été impersonnelles et précipitées. "Déshabille-toi, vide-toi, fous le camp." était devenu la litanie qui dictait ses actions depuis les profondeurs de son inconscient, pendant son séjour à Dalton. Mais ça… c'était quelque chose d'entièrement nouveau. Quelque chose qu'il n'aurait jamais pensé vouloir vivre tous les matins et tous les soirs jusqu'à la fin de sa vie. Et le plus surprenant, c'était que penser comme ça ne l'inquiétait pas particulièrement.

Il avala sa salive et ferma à nouveau les yeux pour respirer le parfum de Kurt. Vanille et jasmin, et sexe. Un petit sourire étira le coin de sa bouche lorsqu'il pressa ses lèvres contre la peau douce du cou de Kurt. Le garçon remua dans ses bras et murmura quelque chose d'incohérent, puis il haussa les épaules quand le frôlement des lèvres de Blaine le chatouilla. Kurt gigota et Blaine serra son bras pour le maintenir contre lui, et un petit rire joyeux et pétillant passa les lèvres de Kurt.

"Bonjour, marmonna-t-il contre le cou de Kurt en déposant un autre petit baiser sur sa peau."

Kurt soupira de contentement, et tourna la tête pour regarder Blaine avec le plus grand des sourires niais.

"Salut, dit doucement Kurt, les yeux endormis mais lumineux." Il se retourna pour faire face à Blaine et porta leurs mains liées à sa bouche, puis pressa un doux baiser sur la jointure des doigts du garçon.

Une boule dure et chaude serra la gorge de Blaine quand le regard de Kurt se posa sur lui. Il était rempli d'émerveillement et de chaleur, et jamais Blaine n'avait vu un tel regard dirigé vers lui. Il eut l'impression que sa cage thoracique essayait en vain de retenir une explosion nucléaire. Il n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi beau que le garçon blotti dans ses bras. Il n'avait plus qu'une envie, l'embrasser, l'enlacer, le toucher et lui faire plaisir jusqu'à ce qu'ils s'évanouissent tous les deux d'épuisement. Et passer chaque moment à veiller à ce que ce sourire béat ne s'éteigne pas du visage de Kurt, et –

Oh mon dieu, c'était de l'amour, non ?

L'amour, ce crescendo jubilatoire qu'il couvait dans sa poitrine, qui étirait ses lèvres, lui donnait l'impression d'avoir un gymnaste olympique dans le ventre et rendait ses caresses douces et attentionnées, alors qu'il les savait habituellement rudes. Une main caressa ses boucles et il entendit la voix très lointaine de Kurt qui pénétrait dans ses pensées.

Go Your Own Way (Klaine)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant