Vivant mais pourtant mort

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Je suis vivant mais pourtant je suis tout autant mort. Je vis par ce que voilà le corps vit, mais je ne suis plus qu'une machine qui marche. Pourquoi dis-je cela vous demandez-vous. Comme je ne peux l'expliquer simplement je vous ramène dans mon Désert. Je vais vous raconter comment je vis et j'ai vécu cette "révélation" sur moi-même.

Je marchais seul dans le désert, gravissant une butte, une fois en haut de celle-ci je remarquai alors que la dune formait une cuvette assez grande et protégée des vents. Je descendis histoire de faire halte pour me reposer. Une fois arriver en bas j'entendis une personne arriver. Je levai le regard et ce que je vis me fis sourire, celui qui vous met comme un baume sur le coeur. La dame se mit en face de moi et me fis une révérence m'invitant à dancer sans pour autant avoir dit un seul mot. Je lui fis une révérence à mon tour acceptant de ce fait cette dance. Je ne dansai point avec une inconnue, car toutes les personnes dans mon désert je les connais sauf vous lecteurs et lectrices qui regardent ces lignes étranges, et pour cela je vous en remercie. Reprenons voulez-vous. Cette dame avec qui je dansais n'était autre que Joie, la petite fée qui, à elle seule, illuminé une journée. Pendant que nous dansions elle et moi sur une musique inaudible, j'entendis et vis tous et toutes venir et descendre la dune. Tristesse, Solitude, Amour, Paresse, Le Scientifique, L'Espiègle, Le Lunatique et d'autres, tous venaient, ils et elles étaient moi, et j'étais eux et tous ce mirent à dansaient, nous changions et échangions les partenaires, les rires et les pleurs s'entremêlaient. Quand la danse fut fini j'eus comme un retour en arrière, un flashback de cette endroit. Je revis cet endroit où nous étions tous entrain de nous reposer verdoyant, une petite source dans le creux de la cuvette. Je nous revis tous, et elle était là elle aussi, vêtue de soi rouge, féroce mais gentil, comme quand je l'aimais encore. Alors je me levai, puis de mon corps tout entier sortit un cri, un mot, Colère. Et elle apparut devant moi, dans la cage où je l'avais enfermé. Tous étaient surpris de la voir ici mais seul Stoïque et Solitude restèrent de marbre, l'un parce qu'il était ainsi, l'autre parce qu'elle attendait ce qui allait ce passait. Je la regardai longuement droit dans les yeux. Je savais qu'une parcelle de ce qui restait de moi l'aime encore aujourd'hui. Je lui dis alors ces mots, les premiers qui résonnèrent depuis le début de ce rassemblement improbable et imprévu : <<Très chère Dame fait de feu pur, accepteriez-vous cette dance, comme celles que l'on faisaient avant cela.
-J'accepte de vous accorder cette dance, Mon beau Sir, répondit-elle dans murmure, et plus qu'émue, au point qu'une larme coula sur sa joue blanche, j'accepte de retourner dans le passé avec vous... >>
Par un miracle la cage s'ouvrit, je fis une révérence à ma cavalière, et elle me l'a rendit. Nous nous mîmes l'un en face de l'autre. Nous nous prîmes la main en position pour danser. Puis une musique retentit, une musique venue d'un lointain passé.Et nous nous mîmes à danser comme deux amants séparés depuis trop longtemps, sur cette musique qui nous transcender l'âme et le corps. À la fin de nous étions dans les bras l'un de l'autre enlacés, et pleurant. Je venais de comprendre pourquoi mon corps continué à marcher. Mon esprit avait abdiqué face à Folie, mais le corps continue la lutte, en soutenant l'esprit, mais il ne pouvait parler dans les moments où il devait et aurai dû le faire. Les vents vinrent alors, tous se résignaient à partir, et Colère a retourné dans sa prison. Je me mit alors à rigoler tel un dément tous s'arrêta mes parties pour me regarder perdu dans l'incompréhension et les vents sur les bords des dunes de la cuvette. J'hurlai ces mots avec tout ma haine, ma joie, ma tristesse, ma solitude... : << Ô Folie! Toi qui maîtresse des vents de destruction saches que depuis longtemps j'ai abdiqué! Ô toi, qui jamais ne te montre, je te sommes de le faire ici et maintenant! Car j'ai deux mots à te dire!
Une forme sortie des vents et descendit lentement la pente. Les gens se poussaient pour laisser passer cette dame enrobée dans les vents et les sables de ce qu'elle était, la Folie. Je serrais contre moi un plus fort Colère, pour ne pas qu'elle partes mais aussi pour puiser en elle, la force et la puissance qui allait me falloir.
-Mon chou, pourquoi dire que tu abdique puisque tous le monde le sait déjà, commença Folie sur ce ton entre le miel des mièvreries et celui des charmeuses, qu'as tu à dire que je ne saches déjà? Hein mon petit chou, trognon.
-J'ai compris pourquoi jamais je me suis laissé emporter par tes vents car mon corps est trop fort, trop puissant pour toi, car plus qu'une machine c'est un pilier, presque aussi solide qu'un diamant, dis-je dans un ton où perçaient colère, résolution, et peut-être de l'espoir.
-Tu crois que je sais pas cela mon gros nigot de chou, s'exclama-t-elle  partant sur un fou rire.
-Je sais pas encore si je vais agir, je sais que quoiqu'il advienne tu seras toujours là. Et à présent je t'ordonne de disparaître d'en face de moi, criai-je en martèlant chaque mot, avant de lui souffler dessus pour la faire s'évaporer.>>
Les vents se mirent à écumer de rage, Colère et Solitude me regardaient quelques peu perplexe. J'avais un sourire en coin. <<Préparez-vous car celle-ci risque d'être d'une rare violence à bientôt peut-être. Je suis désolé Colère mais il faut que tu retournes dedans je ne peux te laisser dehors en liberté. Solitude... Merci beaucoup, et pour tout>> tel furent les dernières paroles que je prononcèrent ce jour-là avant que Colère ne retourne en cellule, et que la tempête ne se déchaîne sur nous. Je ne bougai pas durant la tempête, encaissant le torse bombé face au vent le défiant par cette posture et l'insultant par mon sourire.

Ainsi ce fini cette histoire peut-être que je deviendrai un jour complètement vivant, moi-même mais pour le moment l'âme est brisée chutant dans l'oubli remontant parfois à la bordure entre lumière et ténèbres. Mais cela aussi c'est une histoire qui lui est propre.

Je vous met cette vidéo de YouTube pour que vous ayez une petite idée de la musique qui ma permit d'écrire ces mots et de les vivre.

Lutte IntérieureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant