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« On peut lire en moi comme dans un livre ouvert. » Mais personne n'a encore eu le courage de tourner les pages, personne même n'a pris le temps de le lire, de me lire, personne n'a souhaité y laisser son encre, personne n'ose le refermer, personne ne veut en connaître le dénouement. Les pages se tournent donc au grès du vent, dans un sens puis dans l autre, les mots se destinent à lui-même, tant de mots et de maux que d'autres auraient dus savoir, j'écrirais alors la suite de mon livre, je serais mon propre auteur, je ne le refermerais jamais, cela signifierait l'oublier, ce livre sera heureux et n'aura pas de fin, excepté celle de la solitude.

Abri poétiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant