Éternels voyageurs

35 6 0
                                    

Nos corps tanguent
Dans cette chaleur exsangue
Étourdissant nos têtes
D'une fusion ascète

De limpides brouillards sulfureux
Sont perdus dans le creux
De notre cage serrée,
Dissimulés derrière la buée

D'avant en arrière,
D'arrière en matière,
D'arrière en avant,
D'avant en suivant

Les fracas s'accélèrent
Quand viennent les galères,
S'appaisent et recommencent,
Au rythme des correspondances

La douleur se répand
Le long de nos mouvements
Limités par notre seule proximité
Violant légèrement notre intimité

Et le silence obsède nos ombres,
Tel le recueillement sombre
Qui enduit nos visages
Attendants un heureux présage

Tout va si vite, si incessant
L'éternité semble douce maintenant
Et quand tout espoir paraît vain,
Enfin, voilà l'arrêt du train

Abri poétiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant