Isak 2.0 (Skam - version soft)

Une fois de trop

Jeudi 7h15 :

Messenger :

Even : ❤️

Mon cœur bondit dans ma poitrine quand je vois apparaître ce petit symbole, je me frotte les yeux pour me sortir du sommeil.

Isak : ❤️❤️❤️

Even : je t'ai manqué

Isak : connard

Even : ok, alors je vais peut-être rappeler ce petit brun qui m'a laissé son numéro au café la dernière fois

Isak : QUEL BRUN ?

Even : ooooh tu ne l'as pas vu ! Il me l'a glissé sur la table quand tu es parti aux WC.

Isak : QUOI !!!! non mais c'est une blague ... !?

Even : oui

Isak : CONNARD

Even : moi aussi je t'aime

Isak : on se voit aujourd'hui ?

Even : désolé, on se verra demain, je bouge pas aujourd'hui je suis encore un peu out.

Isak : ok pas de souci, tu vas pouvoir venir à la soirée de samedi, tu sais décoration et tout et tout ....

Even : et comment et surtout j'ai pas envie de me faire tuer par Vilde.

Isak : 😊

Even : je t'aime

Isak : je t'aime aussi

- - - - -

Les 2 jours avant la fête Vilde est une vraie pile électrique. Elle saute dans tous les sens, Magnus à même l'impression d'avoir sa chance à nouveau pendant cette soirée.

Samedi 8h20 :

Ça sonne à la porte. C'est Vilde. Une vraie tornade. Nous émergeons à peine à la colloc à cette heure-ci en samedi.

Elle nous secoue tous. Et oui on doit décorer le gymnase aujourd'hui, impossible de commencer hier soir à cause d'un match de basket du championnat local qui a fini apparemment à 23heures. Les cartons sont entassés en partie chez nous, en partie chez elle et chez Eva. Bien sur les siens sont déjà sur place et Eva est en route pour apporter les siens, il ne manque plus que notre partie.

On finit de manger assez rapidement sous les encouragements limites militaires de Vilde. Et nous voilà tous partis, cartons à la main remplis de décos et autres accessoires qui serviront pour la soirée.

La journée passe vite et nous avons carrément mangé sur place, les filles ont porté un pique-nique, c'était vraiment trop cool. Le lycée est si calme autour de nous. Even nous a rejoints en début d'après-midi. Ça me fait un bien fou de le voir. Je lui saute dans les bras et lui donne un petit bisou furtif, il sourit et ça me fait craquer. Je lui rends son sourire, je dois avoir vraiment l'air niais mais ça me fait un bien fou qu'il soit là. Je lui explique ce qu'il nous reste à faire mais Vilde qui arrive à ce moment réexplique tout à Even comme si j'avais tout fait de travers.

Vers le milieu de l'après-midi, arrive, la sono avec le groupe qui s'occupe de l'animation, bien sur Vilde ne peux pas s'empêcher de glisser quelques conseils pour que la déco reste en place correctement, je me demande si elle ne leur aurait pas préparé une playlist pour la musique ! en tous les cas, je suis sûr qu'elle y a pensé. Arrive ensuite le groupe qui s'occupe de la bouffe et celui qui s'occupe des boissons !! Au vu de certains je ne pense que la soirée à été entamée ! Ouaouh je crois qu'il y en a un qui ne tient même plus debout. Un surveillant arrive, dirige et vérifie tout ce petit monde. Il contrôle quand même l'arrivée des boissons avec attention.

Vilde me coupe dans mes pensées : "Isak on a plus de scotch gris pour maintenir les décos au plafond, tu en aurai pas ?"

Isak : Comment veux-tu que j'ai du scotch sur moi ?

Vilde : Even m'a dit en avoir vu dans votre chambre.

J'essaie de me souvenir et oui effectivement il doit y avoir un rouleau sur mon étagère. J'avais du certainement l'emprunter pour accrocher au mur un des petits dessins qu'Even me fait régulièrement.

Vilde : Tu peux aller le prendre ?

Isak : Even vient avec moi ?

Vilde : non ! on le garde ici ! euh ... c'est le plus grand d'entre nous pour finir d'accrocher les décos sur les piliers.

Je fais une moue boudeuse, j'aurai bien profité d'une petite pause avec lui. On n'a pas pu se voir hier, sa mère a préféré qu'il reste un jour de plus au repos. Il me regarde en haussant les épaules dépité. Heureusement nous n'habitons pas très loin et Vilde a du se douter qu'on ne nous aurai pas vu de sitôt si nous y allions tous les deux.

Je traine les pieds pour sortir du gymnase. Arrivé dehors, je marche tranquillement puis j'accélère le pas, j'ai vraiment pas envie de trainer seul ces derniers temps. J'arrive presque en courant devant l'immeuble, je cherche mes clefs et je passe le pas de porte du bâtiment.

On me pousse assez fortement à l'intérieur, trois mecs entrent en même temps que moi, j'avale ma salive, je me doute bien de ce qu'il va se passer à présent. J'essaie de voir qui ils sont mais avec le contrejour c'est impossible, je tente de m'expliquer pour dire que c'est une erreur de personne, un quiproquo. Sans parler, le premier me donne un coup de poing dans l'estomac, je crois reconnaître celui qui m'avait frappé dans les toilettes au lycée, un cri étouffé sort de ma bouche et je tombe à genoux. Je reçois alors un coup de poing dans la mâchoire, la douleur est d'une telle violence que je n'arrive pas à crier, je sens que je vais m'évanouir.

Je porte mes mains à mon visage et je tombe presque entièrement par terre, je me retiens de ma main droite au sol pour me relever, mais un coup de pied dans le coude finit par me faire mordre la poussière, c'est alors les coups se répètent à plusieurs endroits de mon corps, je ne sais même pas où j'ai le plus mal, je me tords dans tous les sens. On entend du bruit dans la cage d'escaliers qui provient d'assez haut.

Alors un de ces mecs se penche sur moi, il appui sur moi un objet en métal dans sa main que je n'arrive pas à identifier de suite. C'est un coup de poing Américain. Il l'appuie sur ma pommette et me dit : « Je crois que t'as pas bien compris le message, mon gars, tu dois plus te mettre à côté d'elle, tu lui adresse même plus la parole, tu la regarde même pas. je te parle de Sana, je sais bien que t'es qu'un putain de pédé, t'es qu'une erreur de la nature, un désaxé, t'as pas le droit de lui parler ni de lui foutre des idées de merde dans la tête. J'espère que maintenant tu as compris ».

Un des gars lui dit d'accélérer, les pas dans les escaliers se rapprochent. Il me donne un dernier coup au-dessus de l'œil avant de partir en courant. Je crie. Les pas dans l'escalier s'accélèrent.

Je sens le gout acre du sang qui coule dans ma bouche et je perds connaissance.

Fin de la scène