Respirer sous l'eau

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Je me détachais tout doucement d'Even, tout en restant dans ses bras, plus rien autour de nous ne comptait. Il me regarde dans les yeux et nous approchons nos visages. Il me caresse le nez avec le sien et finit par m'embrasser. Doucement, je réponds à son baiser, je passe mes bras autour de sa taille m'agrippant avec vigueur à sa veste. Puis je force le passage de ses lèvres avec ma langue, il est surpris une fraction de seconde et plonge dans ma bouche avec douceur, il tient mon visage dans ses mains. J'en aurai presque la tête qui tourne, il me donne des frissons.

Le silence qui régnait jusqu'à présent, m'a fait presque oublié où nous sommes. On entend alors des sifflements et des cris comme les acclamations dans un stade. Je me détache lentement d'Even sans le lâcher, je rougis, et lui affiche un de ses sourires qui pourrai me faire traverser un océan à la nage rien que pour le rejoindre.

Jonas : Eh ben, il était temps !

Mahdi : respirez les gars, on va ne pas vous prendre votre air !!

Ils rient tous, Eskild : ça va, on ne vous dérange pas trop au moins ? Noora donne une tape sur le bras d'Eskild.

Eskild : Et alors quoi, il a bien une chambre ! Non ?

Je relâche presque complètement Even, je prends sa main et me retourne vers nos amis : « Désolé, mais nous avons .... Euh... »

Even : « ... beaucoup trop de choses à rattraper » en faisant un clin d'œil à l'assistance.

Je rougis encore plus, mais il m'entraine vers ma chambre, sans halte dans le couloir cette fois-ci. Nous arrivons dans la chambre, éclairée juste par mon chevet. Even me coince contre le mur juste à côté de la porte et m'embrasse avec passion, pas de temps d'attente, pas de recherche, sa langue impatiente caresse la mienne, ses lèvres dévorent les miennes avec un appétit de sauvage. Je me laisse emporter par cette tornade.

Soudain on toque à la porte et elle s'entrouvre aussitôt. C'est Jonas, qui ne regarde que le sol en ouvrant.

Even s'est arrêté net, une main contre le mur au-dessus de mon épaule, son front contre le mien, et sa seconde main à moitié dans mon pantalon. Moi, les bras le long du corps, les mains plaquées contre le mur, je ne bouge pas d'un cheveu. Nos lèvres supérieures à peine collées l'une à l'autre. Nous respirons assez fort coupés dans notre course.

Jonas : Euh, hum hhum, désolé de vous déranger ... couper dans votre ... vos retrouvailles ... nous sortons tous, nous allons boire un verre. Vous pourrez vous ... enfin ... exprimer autant que vous le voulez... et nous surtout ne voulons pas entendre ce que l'on ne souhaiterait pas. Il claque la porte et 2 secondes après, la porte d'entrée claque aussi.

John Legend - All of Me

Je reprends ma respiration, pour reprendre la bouche d'Even qui m'a terriblement manqué. Il défait les boutons de mon jean et je lui enlève sa veste ainsi que son t-shirt. J'arrache presque le mien. Il me pousse, vers le lit. Une fois allongé, je l'attends, il est debout devant moi et finit  de se déshabiller.

Il me regarde droit dans les yeux et penche sa tête sans me perdre du regard, il lèche mon ventre, tourne autour du nombril avec sa langue. Je me cambre, respire fort. Je me relève sur mes coudes pour le regarder, je n'arrive pas à me rendre compte ce que je suis en train de vivre.  Je me mords les lèvres, je ne tiens plus sur mes avant-bras et m'abandonne sur le lit, les bras étendus au-dessus de ma tête. Ma respiration s'accélère.

Je gémis, sous ses caresses. Je me mords plus fort mes lèvres, je suis à la limite. J'arrive en quelques secondes à fin de mon voyage.

Il se glisse contre moi, nous sommes face à face sur le flanc.

Je lui caresse les cheveux, le dévore des yeux. Il me dit : « Isak, si tu savais.... » je pose un doigt sur sa bouche : « Je sais, j'ai traversé la même chose ». On reste de longues minutes ainsi à se regarder sans bouger.

Je caresse sa cuisse langoureusement, en décrivant des petits cercles sur sa peau. Il me sourit. Je ne peux pas croire qu'il soit enfin là. Je me sens apaisé. Il pose sa main sur mon cou, m'embrasse en effleurant mes lèvres. Je ferme les yeux, respire son parfum. Il appui son baiser et je passe ma langue sur ses lèvres pour le gouter.

L'envie s'éveille de nouveau, je me déplace sur lui, les jambes de chaque côtés de ses hanches, notre baiser est plus fort, la soif l'un de l'autre ne semble pas vouloir s'étancher. Nos langues se frôlent et se tournent autour. Notre baiser profond nous fond l'un en l'autre. L'envie est plus forte encore, je m'accroche à son cou, passant mes doigts entre les mèches de ses cheveux.

Je reprends mon souffle, lui sourit, il fait remonter la mèche de ma frange qui me tombe devant les yeux. Je touche son torse en faisant glisser mes doigts sur sa poitrine. J'embrasse son ventre, sa respiration s'accélère à chaque centimètre franchit vers le bas. Il respire plus fort, il se cambre, peste contre moi, mes caresses le trouble. Ses mains s'agrippent aux draps déjà froissés.

Il me supplie de mettre fin à la douce torture que je lui inflige. Je remonte sur lui tel un félin pour m'assoir sur son bassin.

Il a les yeux fermés, il se mord la lèvre inférieure, ça me rend dingue quand il fait ça. Je pose mes mains sur ses épaules et les siennes dirigent mes hanches. Je gémis malgré moi, je me pince les lèvres, ça ne sert à rien, je dois m'abandonner.

Il me retourne pour se retrouver au-dessus de moi, très rapidement dans un gémissement c'est la fin. Des sons rauques sortent respectivement de nos bouches.

Il s'écroule à côté de moi.

Nous sommes nus sur les draps froissés, trempés de sueur. Je respire son odeur et m'endors dans ses bras. Je crois bien qu'il ne dort pas, ou alors pas beaucoup.

Fin de la scène.

Isak 2.0 (Skam - version soft)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant