Chapitre 9 : Petite allumette, dis-moi tout...

40 1 0
                                    

- Madame Erlho ?

- Oui ?

- Bonjour, police de P..., nous souhaiterions vous parler à vous et votre mari.

- Euh, oui? C'est pour quoi ?

- On va entrer si vous le permettez...

Les deux policiers entrent donc, d'un pas conquérant et sûrs d'eux. L'un sourit poliment et parle, l'autre se tait et observe autour de lui tout ce qu'il peut. Une fois installés dans la salle, ils nous expliquent enfin ce qu'ils veulent.

- Madame, nous avons appris qu'il y a quelques temps, vous aviez brûlé une partie de vos meubles et vêtements entre autres. Est-ce exact ?

- Oui ?

- Bien, pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a conduit vers un tel geste s'il vous plait ?

- Je me suis disputée avec mon mari et cela m'a extrêmement mise en colère!

- Qu'est-ce qui vous a mis en colère ?

- Pourquoi me posez-vous toutes ces questions ? Ce n'est pas un sujet que j'aime aborder.

- Pourquoi Madame avez-vous détruit par le feu une partie de vos affaires ?

- Parce que je venais de découvrir que mon mari avait une maitresse.

- La connaissiez-vous ?

- Non, de vue vaguement.

- Connaissez-vous son nom ?

- Oui, Kelly.

Agnia prend un air froid, elle semble s'insensibiliser au fil des questions, comme si elle installait une barrière entre elle et la conversation. Mais c'est sans importance, les questions vont vers Aydan à présent.

- Est-ce exact Monsieur ?

- Oui.

- Après cette histoire, avez-vous gardé l'un ou l'autre contact avec cette femme ?

- Non, répond Agnia, question stupide franchement.

Le policier auculte l'impertinence et poursuit le plus sereinement du monde.

- Vous êtes-vous mise en colère récemment ?

- Non, répond-elle en éclatant de rire cette fois.

Cependant, son interlocuteur ne rit pas.

- Et vous Monsieur, avez-vous gardé contact ?

- J'ai eu quelques échanges téléphoniques avec elle. Elle avait du mal à accepter la rupture. Mais je ne l'ai jamais revue.

- Dernièrement, lui avez-vous parlé au téléphone ?

- Non, par mail. Mais c'était professionnel. Je ne souhaitais plus la voir et nos échanges se faisaient par mails lorsque cela était inévitable. Très rarement par téléphone.

- Rarement, mais ça arrivait donc. Cela a-t-il eu lieu récemment ?

- Oui, elle m'a appelé, il y a un mois et la semaine dernière. Le sujet n'était pas professionnel, j'ai donc coupé court à la conversation.

- Que voulait-elle ?

- Me revoir.

- Qu'avez-vous répondu ?

L'incendieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant