Encore en sous-vêtements, Agnia s'efforce de se motiver psychologiquement. C'est le Jour de Ménage. Elle attrape un haut noir bordé de dentelle, mis hier sous une robe et l'enfile. Ça suffira bien pour faire le ménage et ça fait une chose de moins à ramasser. Le temps d'attacher ses cheveux en un chignon vite fait et c'est parti pour le rangement.
- Houlà, mais que vois-je en ce beau matin ? Ma petite femme dans une tenue bien sexy en train de faire la vaisselle, c'est exceptionnel ça !
- Ah pas de critique hein, sinon j'arrête ! Et tu n'es pas spécialement habillé non plus, Monsieur je me pointe en caleçon pour déjeuner !
- Je ne me permettrai pas de critiquer, tiens, je vais même t'aider.
Sur ce, il se colle contre le dos d'Agnia, le corps bien appuyé contre ses fesses. Il lui prend l'éponge des mains et nettoie une tasse, une cuillère, un couteau et un verre. A chaque mouvement, elle peut sentir la caresse de son corps contre le mien. Une fois sa vaisselle prête, il l'embrasse dans le cou puis s'éloigne tranquillement préparer son petit déjeuner. C'est suffisant pour étourdir l'esprit d'Agnia mais pas assez toutefois pour la mettre KO.
Une fois la vaisselle faite, elle s'attaque à l'aspirateur dans la salle. Le plafond en premier. La voici grimper sur les chaises pour certains coins, sur le canapé pour d'autres ; une jambe sur le coussin, l'autre sur l'accoudoir, et c'est parti pour tout le rebord du mur. C'est un bel élan qui malheureusement est bien vite arrêtée.
Une main est posée sur sa cheville, une tête dans le creux de son dos. Elle ne bouge plus, attentive à la plus légère caresse sur la peau. La main remonte le long du mollet, de la jambe, doucement. De son autre main, il enlève l'aspirateur et le jette un peu plus loin dans la pièce. Il lui embrasse le dos, elle sent sa bouche descendre sur la hanche, puis à la bordure de la dentelle qui a remonté sur ses fesses par la position. La main d'Aydan continue de s'élever, sur la cuisse puis remonte le haut bien au-dessus des fesses. Sa bouche est maintenant sur ma culotte et ses deux mains viennent s'en occuper. La tête et les mains d'Agnia sont désormais posées contre le mur. Elle se laisse aller aux mille sensations qui l'envahissent. Les mains d'Aydan malaxent ses fesses fermement pour les ramener à chaque fois vers sa bouche. Il finit par retirer la culotte en amenant la jeune femme à lui faire face. Son regard plonge dans le sien mais elle est déjà bien trop excitée pour jouer, pour patienter. Elle s'abaisse aussitôt pour le goûter du bout de sa langue et chemine sur son torse pour revenir à sa bouche. Elle envoie ses mains descendre à la rencontre de son caleçon. C'est à mon tour de caresser les belles fesses musclées. Il la saisit par la taille et l'attrape contre lui. Ses jambes s'empressent de lui enserrer les hanches. Elle se sent en feu. Le temps de s'allonger sur le canapé et d'une main il maintient ses poignets au-dessus de sa tête. Son haut en dentelle cache bien peu sa poitrine qui se soulève au rythme de la respiration saccadée. De sa main libre, il englobe mon sein sous le tissu. Elle ne peut empêcher son corps de frémir et de se frotter à lui. Elle adore plus que tout qu'il la domine, qu'il la maitrise. Sentir sa force la rend folle au plus haut point. Sentir son désir s'abattre sur elle, et sur elle uniquement, l'électrise totalement. Sa bouche se promène désormais sur sa poitrine et sa barbe naissante participe à faire pointer ses seins. L'autre main descend et baisse le caleçon. Elle le sent enfin contre son ventre, peau contre peau. Il va venir en elle, elle n'attend que ça.
Mais non, toujours pas.
Il se contente de se frotter doucement, tout contre. Son souffle se transforme en gémissements frustrés. Elle plante son regard dans le sien mais pas le temps de parler, il l'embrasse langoureusement. Elle en profite pour lui mordre la bouche, vengeresse. En réponse, il l'embrasse à pleine bouche, violemment. Regard contre regard, ils ne se lâchent pas lorsqu'il part se placer bien à l'entrée, doucement. Il continue de la faire attendre. Et enfin, la libération. Il s'abat en elle dans un long mouvement. Une fois arrivée, il ne bouge pas, la retenant prisonnière encore de sa force. Il l'embrasse et Agnia accompagne ce baiser en douceur, le corps satisfait de le sentir en lui. Il entame alors de lents mouvements. Son souffle contre le sien s'accélère en même temps que ses hanches et les gémissements. Au bord du gouffre, les dents enfoncées dans la chair, les poignets sont libérés et les doigts rejoignent ses cheveux pour mieux sentir la morsure. Elle le sent enfin venir en elle, un prolongement au plaisir, jusqu'à le sentir se relâcher totalement sur son corps.
La matinée est ainsi passée, à une rapidité presque frustrante. Aydan doit partir travailler. Pas de samedi pour lui, une urgence l'appelle.
- Reste travailler à la maison aujourd'hui! Allez, on pourra s'amuser tous les deux à faire du ménage, encore !
Il se retourne sur le canapé, se redresse et se lève.
- Impossible !
- Allez, passe par le passage secret !
- Je l'ai trop fait ! Je suis sous surveillance maintenant.
- Justement, surveillance ou pas, ils ne sauront pas que tu es sorti puisque ça te permet d'esquiver la pointeuse.
- Ils savent qu'il y a un truc bizarre.
- Pourquoi ils savent ?
- Il y en a un qui est revenu complètement soul. Et il est revenu par la pointeuse. Alors il a marqué informatiquement un retour sans être sorti... Informatiquement, j'ai bidouillé mais on est tous en état d'alerte pour sauver ce passage secret et on se tient tous à carreau le temps que ça se calme. Tu le sais bien. Et puis de toute façon, ce n'est pas dans cette entreprise-là que je vais cet après-midi, donc rien à faire, je suis coincé.
- Heureusement que personne n'a dénoncé...
- Pourquoi on dénoncerait ? Si quelqu'un parle, le passage saute et tout le monde y perd. Il a rien fait de trop grave non plus, ça ne nécessite de perdre un avantage.
- Hum. Et en plus il fait moche...
- Oui... Un temps à rester au lit... Laisse tomber la maison et reste sous la couette jusqu'à mon retour ?
Le temps grisâtre, effectivement, n'encourage ni à aller travailler, ni à faire le ménage. Pourtant, quoiqu'on veuille, on y revient toujours. Mais en musique si possible. Après une bonne douche, Agnia sent l'énergie l'envahie et s'enflamme sur des airs rocks. C'est parti pour un show à l'américaine, cuillère en bois pour tout micro. Les quelques heures de théatre fait étant jeune lui reviennent sans difficulté. Elle y va d'un passage de la main dans les cheveux pour montrer la souffrance intense de la chanson tout en donnant le maximum de sa voix. Elle sort les tripes pour assurer et surtout, elle n'hésite pas à monter sur la table basse pour faire vivre l'histoire au maximum.
Une fois avoir bien transpiré, un cocktail s'impose tout en allant chercher le courrier. Il y a une lettre et pas de facture... Elle boit une nouvelle gorgée après avoir levé le verre pour fêter cet exploit. Le temps de se déchausser en rentrant, puis elle ouvrant la lettre.
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L'incendie
Proză scurtăUne nouvelle sur l'amour, une trahison, comment réagir ? Tant de possibilités... Faire comme si de rien n'était ? Pardonner et garder cette blessure ? Divorcer ? Ou...