EPILOGUE

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Notes en vue du rapport de Mme Erlho :

« Journée au travail, pas de sortie sortant de l'ordinaire enregistrée (pointeuse) ni le jour dit (vendredi ...) ni dans la semaine. Le repas pris, comme cité dans la déclaration de Mme ERLHO avec ses collègues dans les temps précisés.

Pas de possibilité d'être sur les lieux. Les vidéos du hall d'entrée ont prouvé les entrées et venues de Mme et de ses collègues aux heures dites, validant ainsi leur déclaration, de même que le lieu de repas.

La fin de journée s'est déroulée comme précisée dans la déclaration. Mme Erlho est passée chez sa sœur aux environs de 17h (départ de l'entreprise à 16h30, heure habituelle des vendredis dans le service de Mme Erlho) et est repartie à 17h15 pour rentrer chez elle.

A partir de 18h15 concordera la déclaration de M. Erlho (retour, restaurant et cinéma).

Les relevés téléphoniques négatifs, aucun lien avec la victime en dehors de leur passé commun. Haha.

Les noms, adresses, et numéros de téléphone en annexe du rapport.

La déclaration de M. Erlho :

M. Erlho a déjeuné avec ses collègues, M.Viju Louis et M. François Mathieu au restaurant « La corne d'or » situé à 300 mètres de son travail, à 13h. De 12 à 13h, il était en accueil de livraison de matériel et seul. Mais les vidéos extérieurs prouvent ses allées et retours jusqu'au départ pour déjeuner. Après interrogatoires des collègues, le départ du restaurant est confirmé aux alentours de 14h (« un peu avant »). La camionnette de l'entreprise a été récupérée à 14h02. L'heure d'arrivée à l'entreprise Fromentine (entreprise avec laquelle il travaille depuis un peu plus de 3 ans) est à 14h14 (« pointage » à l'accueil). L'heure de sortie de l'entreprise est à 17h10, elle a été notifiée par les agents au poste d'accueil, Messieurs Frodant Pierre et Domaux Laurent. Durant ce temps, aucune sortie de M. Erlho n'a été enregistré.

La victime habite à 2 rues de l'entreprise, et y travaillais. Nous avons vérifié aux différents étages que M. Erlho n'avait pas quitté le lieu, il semble que non. A son arrivée, il est monté travailler avec sa sacoche de travail. A 14h30 il commençait les réparations informatiques (heure enregistrée sur un document). Pendant ce quart d'heure il discutait dans le service avec 3 personnes (Mme Jaoui Elise, Mr Gylbert Gilles, Mme Refray Elisabeth) qui ont confirmé.

Le travail aurait duré 10 minutes. Ce schéma s'est reproduit sur les 15 postes à dépanner sur les deux étages de l'entreprise, d'où le rendez-vous pris en urgence cet après-midi-là.

Au deuxième, Mmes Hauduit Béatrice et Rose Guilaine ont « accueilli », selon leurs propres termes, Mr Erlho à 15h45 à peu près et il est reparti à 17h00 car il avait une réunion à 17h30.

Les relevés téléphoniques ont montré des appels, toujours de la victime vers M. Erlho. Les appels sont tous de quinze à trente secondes. Rien dans les 4 derniers mois et 2 le mois dernier et un la semaine précédant l'incendie. Des SMS aussi.

Il semble que Mme Erlho n'ait rien su des appels et le mari ne donne aucune suite aux appels ; les mails échangés entre la victime et M. Erlho sont toujours d'ordre professionnel et les mails retrouvés dans l'ordinateur de la victime, d'ordre privé, sont toujours sans réponse.

Nous avons également trouvé un numéro qui a appelé de nombreuses fois, un autre homme marié... Décidemment... »

Alors que les papiers se classent, que les notes se ré-organisent et que les regards se tournent ailleurs, Aydan et Agnia se retrouvent entre eux, dans le calme serein de leur amour.

- Tu as l'air rêveur. A quoi penses-tu ? demande Agnia, comme tant de femmes curieuses.

- Je me demandais une petite chose, qu'est-ce qui peut nécessiter de se faire perdre un avantage secret ? Jusqu'à quel niveau de tolérance peut aller l'esprit humain ?

- Qui sait...

L'incendieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant