5. Cinquième lettre

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Première semaine de mai

Nick,

Je n'ai plus la force de t'écrire comme avant. Les beaux jours reviennent et je suis encore une fois, sans nouvelles. Je ne comprends pas. Les fleurs fleurissent, les gens sont de bonne humeur et moi, j'ai l'impression de disparaître. Je me traine d'un endroit à l'autre.

Mes notes, faut-il en parler ? Elles sont basses, très basses. J'essaye de me reprendre et cela va un peu mieux depuis quelques semaines mais loin de quand nous révisions ensemble. Comme lors de tes 15 ans, tu m'avais invité à ton anniversaire avec ta famille. Personne n'osait m'approcher à part tes parents, ta sœur et toi. C'est vrai, je faisais beaucoup d'insomnies et j'avais une tête affreuse chaque matin. Nous avions bientôt les semestrielles et j'étais resté dormir chez toi. Le lendemain, nous avions bossé avant de faire une pause le temps d'un film l'après-midi. Tu m'avais permis de m'appuyer sur toi et j'avais fini par m'endormir la tête sur tes jambes. Tu m'avais même réveillé doucement bien que je suis sûr que tu avais été tenté de me verser un verre d'eau sur la tête.

Cela fait déjà dix mois que tu es parti et j'ai l'impression que cela fait deux ans. Tu m'as manqué dès la première semaine et ça augmente encore et encore. Je besoin que tu reviennes. Je veux te voir, pouvoir te prendre dans mes bras, ressentir cette chaleur à laquelle j'ai eu droit il y a un moment déjà. J'étais malade et tu étais venu avec moi chez le médecin. Tu m'avais fait un câlin en sortant car j'avais réussi à me faire faire un vaccin sans hurler. Je me souviens, ce jour-là c'est toi qui as hurlé, dans la salle d'attente car il y avait des araignées. Tu as toujours eu une peur étonnante de ces animaux, qu'elles soient petites ou grandes.

Chez toi, lorsqu'il y en avait une, tu m'appelais en urgence à n'importe quelle heure pour que je t'en débarrasse. Tu attendais dehors que j'ai fait sortir l'araignée avant de rentrer dans ta chambre à nouveau. Si je venais de nuit, je pouvais dormir avec toi et le lendemain nous passions vite chez moi pour que je prenne mon sac mais pour les habits, je mettais les tiens, trop grands.

J'espère te voir bientôt.

Ton Nat.

Manque [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant