Je venais tout juste de refermer la porte que mes parents me sautaient déjà dessus, enfin... Surtout ma mère. Elle me posait des tas de questions auxquelles je n'avais aucune envie d'y répondre. Je montai donc les escaliers sans écouter un seul mot de ce qu'elle disait et je m'étalai dans mon lit.
- Tu vois, je t'avais bien dis de ne pas y aller. Tu as une de ses mines.
Voyant que je ne répondais pas, elle partit sans rien dire,me laissant respirer.
Je réfléchis quelques instants et finis par me laisser dans les bras de morphée sans m'en rendre compte.*************
Je me réveillai vers huit heures du matin ravie d'avoir pu enfin faire une nuit complète. Je descendis alors les escaliers afin d'aller me chercher à boire.
Vu l'heure personne n'était encore réveillé. En plus nous étions samedi. En temps normal je suis plutôt du genre à faire des grasses mat' dès que je peux, on peut dire que je ne suis pas vraiment du matin. Kella était d'ailleurs comme moi... Ça me fait tellement bizarre de parler d'elle au passé.
Mon verre d'eau fini, je décidai de prendre une douche pour me réveiller. Ça marche à tous les coups. Une fois cela fait, je partis acheter des viennoiseries pour le petit déjeuner.
Je me sentais pas beaucoup mieux qu'hier mais je n'avais plus envie de me laisser abattre. Une fois dans la rue, j'apercus à plusieurs reprises des affiches annonçant une petite cérémonie d'hommage pour Kella. Je me demandais bien pourquoi mes parents ne m'en avaient pas parlé.
Sur ces pensées, j'arrivai à la boulangerie où nous avions l'habitude d'aller ma meilleure amie et moi. La boulangère m'adressa un petit regard triste et je lui répondis par un petit sourire en coin. Je payai mes achats et repartis en direction de la maison.
J'ouvris la porte et vis que les volets étaient ouverts ce qui signifiaient que mes parents étaient réveillés.Ah oui, j'ai oublié de vous dire que contrairement à Kella je n'ai pas de frères et soeurs. C 'est pour cela que je tenais autant à elle, elle était la soeur que je n'avais jamais eu.
- Louise Marvey, je te jure que si tu refais ça un jour tu auras un bracelet électronique au pied comme les prisonniers. Non mais ça va pas de partir comme ça sans prévenir! Tu aurais au moins pu laisser un petit mot ou un message. Tu as un téléphone non? Tu passes ton temps dessus mais quand c'est pour répondre à ta mère là il n'y a plus personne hein?
- Chérie tu vas la laisser tranquille à la fin? Elle est grande,je crois qu'elle peut encore aller à la boulangerie toute seule.
- Non elle ne peut pas dans l'état où elle est. Je ne suis pas d'accord. Moi au moins je m'inquiète pour ma fille contrairement à d'autres.
- Tu insinues quoi là au juste..? Que je ne m'intéresse pas à ma fille et que je m'en fiche d'elle?
- Oh mais qu'est ce qui vous arrive là? C'est bon maman, je suis en vie,il ne m'est rien arrivé et papa s'inquiète aussi pour moi mais il me laisse juste vivre.
Ma mère lança un regard noir à mon père et partit faire le café.
- Tu sais ma chérie, c'est faux ce que te dit ta mère. Je me préoccupe vraiment de toi.
Je me rapprochai pour lui faire un câlin et lui chuchutai:
- Je le sais papa... Je le sais.
Il répondit à mon étreinte et rejoignit ma mère dans la cuisine.
- Sinon je vous ai pris des croissants et des chocolats. Ça vous va?
- Oui c'est parfait, répondit ma mère.
Le reste du petit déjeuner se pris tout en silence. Nous débarrassions la table lorsque ma mère me prévint qu'un policier était passé hier afin d'avoir ma déposition.
- Je leur ai dit que tu n'étais pas vraiment en état pour le moment mais il va bien falloir que tu le fasses ... même si c'est difficile.
- Oui maman je te promets que j'irai demain mais pour le moment j'aimerai aller remercier celui qui m'a ramenée.
- D'accord. Tu as besoin qu'on t'emmène quelque part? ou pas.
- Non ne vous inquiétez pas, je vais me débrouiller. Je ne vais pas rentrer trop tard.
- Ca marche. Avec ton père on va faire des courses. Appelles- nous si tu as le moindre problème, à ce soir.
- OK! Bye.
Mes parents partirent et je me mis à chercher dans l'annuaire afin de trouver l'adresse de mon sauveur... enfin si on peut l'appeler ainsi. Comme prévu je finis par la trouver, non sans mal, et partis directement pour prendre le bus qui passait dans cinq minutes.
Car oui j'ai une voiture mais je n'avais absolument pas le courage de conduire. Je sais je suis une flemmarde. Le bus arriva, je m'installai au fond du transport et branchai mes écouteurs pour m'isoler du reste du monde.
********
J'avais bien failli m'endormir durant le trajet mais j'avais lutté pour ne pas rater mon arrêt. Je descendis du bus et marchai jusqu'à la bonne rue. Je commençai alors à chercher le bon numéro de maison. Quelques minutes plus tard,je la trouvai enfin.
Elle était très belle extérieurement et avait un certain charme bien qu'elle me semblait petite. J'avançai donc dans l'allée et me retrouvai devant la porte d'entrée. Je levai ma main en direction de la sonnette que j'avais aperçu quelques instants plus tôt. J'hésitai un moment quand je vis que la poignée se tourner légèrement. La porte allait s'ouvrir et sans comprendre pourquoi je me mis à courir comme une dératée dans la direction opposée.
Je finis ma course et allai me cachai derrière un arbre même si j'étais sûre que la personne derrière la porte m'avait aperçu . "Il doit te prendre pour une folle. Tu es un cas désespèré Louise".
J'attendai quelques secondes et décidai de sortir de ma cachette pour aller prendre mon bus en sens inverse. Je sortis ma tête. "C'est bon, personne en vue, je peux y aller"
Et comme tout à l'heure,je me mis à courir jusqu'à l'arrêt de bus.**********
Il était dix-huit heures et je rentrai enfin chez moi. Mes parents n'étaient pas encore arrivés. J'en profitai pour manger un bout. J'allai ensuite dans ma chambre pour me changer et descendis pour me mettre devant la télé. Je ne regardais même pas le programme qui passait, plongée dans mes pensées. Puis je finis par m'endormir.
***********
Le lendemain matin, c'est ma mère qui vint me réveiller. Je m'étirai puis partis préparer mon petit -déjeuner.
Pas de croissant ni de pain en chocolat en vue cette fois ci. Je commençais alors à manger lorsque ma mère me rappela que je devais aller au commissariat ce matin.- Tu veux qu'on t'accompagnes? On sait que ça ne va pas être facile pour toi.
- Non ne t'inquiètes pas j'irai avec ma voiture.
- Tu sais Louise, nous ne t'empêcherons pas d'aller à l'enterrement et à la cérémonie d'hommage de Kella mais il va bien falloir que tu retournes au lycée.
- Oui je sais... Je te promets que j'irai après la cérémonie, d'ailleurs est - ce que tu penses que je pourrais lui écrire un petit discours?
- Je n'ai rien contre mais ce n'est pas moi qui organise la cérémonie. Tu devrais plutôt voir ça avec ses parents!
- Ouais ouais...
- Il s'est passé quelque chose la dernière fois.- Non non rien. Je vais m'habiller.
Je ne lui laissai pas le temps de rajouter quelque chose et partis directement dans ma chambre.
Une fois cela fait, je pris la direction du poste de police.
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Hey! Et un chapitre de plus. N'hésitez pas à vous abonner ou à voter. Je vous conseille aussi d'aller lire les histoires de Atlanta6 et de imagine-moi, ce sont de vrais perles!😊😊❤❤
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Lycée meurtrier !
Ficção AdolescenteLouise et Kella sont meilleures amies depuis leur enfance. Elles partagent tout, elles vont au même lycée et ne peuvent pas se passer l'une de l'autre. Mais lorsque l'on retrouve le corps sans vie de Kella bien que l'hypothèse du suicide soit priv...