Chapitre 7

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10 août 2020

Je suis allé chez mes grands-parents ces derniers jours. Je n'ai pas eu le temps de beaucoup enquêter. Mon grand-père nous faisait sortir sans arrêt. Il adore pêcher. C'est en quelque sorte sa passion. Il nous avait emmené, Julie, mon père et moi, à un petit étang presque tous les jours. Il s'était avéré que je n'étais pas très fort dans ce domaine. Mais j'ai quand même réussi à attraper un poisson le dernier jour. Dans ses conditions un peu particulière, impossible de lire les carnets. Je n'avais pu les ouvrir qu'une fois dans la chambre que je partageais avec ma sœur. Mais la plupart du temps j'étais trop épuisé pour lire plus de trois pages.

Je suis rentré chez moi en début d'après-midi. Je bouillais d'impatience de poursuivre ma lecture. J'ai dit à mes parents que j'allais dans ma chambre pour jouer à la console mais ils m'ont engueulé. Soi-disant que je m'en étais passé jusque-là et que je pouvais continuer à m'en passer. Je cite « Il fait beau dehors. Va prendre l'air, ça te fera du bien au lieu de jouer à tes jeux vidéo débiles. » Alors qu'en vérité, je ne voulais pas y toucher ! Mais où va le monde ?

J'ai pris mon journal, un stylo et un carnet et je suis allé m'asseoir dehors, loin de la maison. Il ne fait pas trop chaud et je suis abrité sous l'ombre d'un arbre. Je vais commencer à lire, avec un peu de chance, je trouverai quelque chose d'intéressant.


*


Pauvre Brenda, la situation va la rendre totalement folle.

Cher journal,

Ça a recommencé. Des objets ont disparu. Encore. Cela fait un temps que ça n'était pas advenu. Mais j'ai peur que d'autres journées comme celle-ci reviennent. Le temps est de plus en plus sombre, tout comme mon humeur. Que diable cache ces disparitions d'objets ? Il faudrait que j'en informe le pasteur. Il pourra sans doute m'aider. Seul dieu sait ce qu'il se passe ici. Mais pour l'heure, je ne peux rien faire, sinon prier.

Cette fois, l'objet manquant appartient à Germaine. Elle est venue me voir pour m'informer qu'elle ne retrouve pas son doudou. Au départ, elle a cru que c'était sa sœur qui lui avait pris, mais il semble que non. J'ai tenté de me rassurer. Elle pouvait certainement l'avoir égaré. Ma petite fille est très tête en l'air. Elle m'a cependant assuré qu'elle l'avait déposée dans son lit avant de se lever ce matin. Je sais qu'elle le fait chaque début de journée. Alors, je suis certaine qu'elle ne l'a pas perdu.

Comment cela se fait-il que des objets disparaissent ? Hector ne veut rien savoir. Il dit que nous sommes folles, que rien ne peut bouger, que tout est dans notre tête. Il va de plus en plus à la cave. Je ne le vois plus que lors du souper. Je n'aime pas cela. J'ai beau savoir que son travail nous permet de vivre, j'ignore tous des choses qui lui réclament son attention. J'ai peur de ce qu'il pourrait faire dans cette cave.

De ce qu'il fait en ce moment même.

J'ai aussi vu un autre passage qui m'a interpellé.

Cher journal,

Tout va mal. Le pasteur ne m'a aidé en rien. Je soupçonne Hector de lui avoir dit quelque chose à mon sujet. Mais je sais au plus profond de mon cœur que quelque chose de satanique fait disparaître des objets. Je voulais en avoir la preuve.

Hier, j'ai mis délibérément des jouets au salon pour voir s'ils seraient toujours là. Je les avais placées durant la nuit, quand tout le monde est endormi. Ce matin lorsque je me suis levée, plus rien. Je ne deviens pas folle, j'ai une preuve ! Quelqu'un ou quelque chose s'infiltre dans notre maison pour nous voler !

Ma cave (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant