Chapitre n° 6

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"Je reçois l'appel d'un numéro inconnu."

J'ai déjà entendu cette voix mais je ne me rappelle pas où.

-Allo? Dreams?

-Oui, c'est moi. Qui est-ce ?

-C'est Dylan.

-Salut, comment t'as eu mon numéro?

-Je t'ai vu avec Levanah, alors je me suis dit qu'elle devait l'avoir. Comme hier tu es partie en vitesse, je voulais savoir comment ça aller ?

-Ça vas merci.

Derrière j'entends une petite voix, celle de Levanah: "Ah oui! A toi elle te répond."
Je l'imagine rougir et partir en tapant du pied, vexée.
Un rire m'échappa avant que Dylan ne reprenne.

-Au départ, quand elle m'a dit que tu ne répondrais pas, je pensais passé te voir. Mais Levanah ne connaît pas ton adresse.

-Personne ne connaît mon adresse.

-Excuse-nous madame a des secret. Bref, comme je ne t'ai pas vu ce matin... Tu reviens quand en cours?

-Je ne penses pas revenir.

-Oh. Je ne vais pas te demander pourquoi. Ca te dis qu'on trouvé un jour pour se voir?

-Pourquoi pas. Aujourd'hui ça va être compliqué. Je te rappelle?

-Ok. A plus.

-A plus.

Je raccroche et fini mon tris. J'espère une chose, une seule, un message de mon frère jumeau porté disparue depuis 3 mois. Mais rien.
Je ne peux plus laisser place à la tristesse alors je transforme se sentiment en haine.
Je lance le vase qui est à mes côtés contre un mur. Un de plus, un de moins, peux importe.
J'en veux à mon père de n'avoir rien dit, j'en veux à mon frère, si il est toujours en vie de ne pas se montrer, j'en veux à la police de n'avoir aucunes nouvelles. Mais surtout, je m'en veux de ne pas avoir été là.

Je me dirige vers l'entrée, l'endroit où se trouve son sac. Je n'ai touché à rien depuis ces meurtres. J'ai passé toutes mes journées à dormir dans ma chambre et mes nuits au cimetière.

Mes souvenirs reviennent.

La police était arrivée quelques minutes plus tard, ils nous ont posé plusieurs questions. Les médecins suivirent, et les questions s'enchaînaient. Le diagnostic est tombé, mon père est atteint de skysophrenie paranoïaque, et moi, moi j'ai été qualifié comme saine. Ces voies qui aujourd'hui hante mon esprit n'existaient pas à l'époque.
Je ne les avait entendu que deux fois, je pensais que ce n'était que mon instinct. Si seulement j'en avait parlé, je n'en serais peut-être pas là.
J'ai essayé pourtant, j'ai essayé d'en parler lors de mon dernier mois de suivi psychiatrique, mais chaque fois que j'essayais, elles se mettaient à hurler, à me dire que si ils savaient je serais en danger et je ne pouvais plus prononcé un mot.

Je reviens à la réalité, qu'est-ce-que j'ai fait encore? Je suis dans la salle de bain, le miroir est brisé. Mais qu'est-ce qu'elles ont contre les miroirs?
Je m'assois sur le bord de la baignoire, je regarde mes mains et mes bras avec toutes leurs blessures, je soupire. Je dois vivre malgré elles. Je descend au salon et regarde autour de moi.
Si je veux une vie qui ressemble à une vie normale, il faut faire du ménage pour enlever ces tâches et enlever ces bâches. Cette endroit ressemblait plus à une maison hanté.
Je ne sais pas par où commencer, il y a trop à faire pour une personne.

Je vais prendre une douche, on verra plus-tard.

Lorsque je sors, une idée me vient. J'attrape mon téléphone. Je dois encore avoir le numéro de téléphone de la femme de ménage que nous avions quand mes parents étaient encore dans cette maison. Je l'ai trouvé, j'espère qu'elle n'a pas changé, quelqu'un répond.

L'histoire d'une âme maladeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant