Chapitre n°7

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J'arrive a sortir la tête de l'eau à temps. Je tousse, je crache un peu d'eau. Mes poumons brûlent. Cette sensation se propage dans tout mon corps. J'essaye de sortir, mais je tremble. Je devrais peut-être aller à l'hôpital, non , ils vont me poser des questions. Si ils décidaient de me garder ? Si je fais une crise à l'hôpital ? Non, il faut vraiment que je me débrouille seule. Je rassemble toutes mes forces et arrive enfin à me lever. Je m'habille en vitesse et descend. Il est déjà 20 heures, je me dirige vers la cuisine, et bois un grand verre d'eau.

Moi qui pensais calmer mes nerfs, c'est raté. Mais comment est-ce que c'est possible ? C'est comme si ces voix étaient dotées de force physique.

Mon téléphone sonne, je sursaute et fais tomber le verre qui se brise en mille éclats. J'essaye de suivre la sonnerie pour essayer de le retrouver, il est sur le fauteuil. Le temps que je le trouve, la personne a raccroché. C'est Levanah, je la rappelle immédiatement :

- Allô ? Dreams ?

-Oui, ça va ?

-Tu as enfin décidé à sortir d'hibernation ?

Un rire se fit entendre, je voulu l'imiter, mais je souffre encore et ça amplifie cette douleur, alors je me contente d'un sourire.

-Tu as tout compris, dis-je sur un ton railleur.

-Pourquoi t'es pas venu aujourd'hui ?

-C'est compliqué. De toute façon mon année ne sera pas validée, et de toute façon je ne suis plus sûre de vouloir faire ce métier.

-Pourquoi ?

-Ce que j'aimais dans ce métier, c'était la façon dont mon père avait de le mettre sur un piédestal. Il y avait aussi le fait qu'il serait déçu si aucun de ses enfants ne prenait sa suite. Maintenant que je suis seule, plus rien ne m'attire dans le métier d'avocat.

-Je comprends. Mais tu penses faire quoi du coup ?

-Je ne sais pas vraiment.

-Il faut qu'on se voit. Après-demain soir on se fait un resto avec Dylan et des potes, tu viens ?

-Je sais pas encore, je t'appelle demain aprèm'

-D'acc.
-Levanah?

-Oui?
-Merci pour tout! Sache que tu es la personne la plus importante dans ma vie maintenant je t'aime!

-Dreams? Tu es sure que ca vas?

-Oui, je voulais juste que tu le saches. A demain?

-Moi aussi je t'aime Dreams tu es comme ma sœur! A demain.

J'espère pouvoir y aller, j'ai besoin de sortir. Mais j'ai peur, peur de moi, peur de faire quelque chose de mal, peur de replonger dans cette folie qui a manqué de me tuer.

Je retourne dans la cuisine pour ramasser les morceaux de verre éparpillés sur le sol. Une fois fini, je monte pour finir de me préparer.

Il est 21h, je suis prête pour sortir. Je ressens encore cette douleur, mais elle diminue. Je ne penses pas rester longtemps, il faut que je me repose, surtout si je veux sortir aussi après-demain soir.

A l'extérieur, le sol est blanc, il a encore neigé. L'air froid s'engouffre dans mes poumons ravivant au passage cette intense brûlure, ma tête se met à tourner.

J'arrive enfin au cimetière et me cogne contre quelqu'un, en reculant, je trébuche, tombant dans la neige. J'essaye de ne pas faire attention à la douleur et relève la tête. Je vois Maël qui me tend la main pour m'aider à me relever.

Une fois debout le rire de Maël bourdonne dans mes oreilles. Un rire si communicatif que je ne peux m'empêcher de vouloir le suivre. Mais la douleur me rattrape, m'obligeant à transformer ce rire en grimace.

L'histoire d'une âme maladeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant