Un Lundi Matin (Eren)

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J'ai fais un rêve cette nuit... Un rêve étrange. J'étais devenu un chanteur de renommée mondiale... Quelle ironie.

Le bruit sourd du réveil me ramena à cette réalité partielle que constitue la vie. L'hivers n'offre pas de soleil matinal, surtout à 6h. Foutu scolarité. Je me levais, dégageant sans réelle intension les couettes qui me couvraient. Et le froid de la chambre vint traverser le tissu de mes vêtements. Je ne blâme pas cette saison, non, plutôt j'aime vraiment l'hivers ! Les grosses écharpes justifient le fait que je ne peux pas répondre aux gens. Et puis... Je peux pratiquer sans retenue mon sport préféré, le patinage.

Cesse de bavardages, même si c'est une belle saison, il n'en n'est pas moins qu'il fait vraiment froid en Haute-Savoie. J'enfilais en vitesse de nouveaux vêtements, il fallait qu'ils soient chauds, vraiment chauds... J'ai une santé fragile. Mais j'aime le froid.
Je descendis les escaliers de cette maison bien trop grande pour seulement 3 personnes, je ne me pressais pas. Certes dans une semaine c'était la fin des cours, et j'adore les vacances de noël, mais, les lundi matin, ça, je n'aime pas.

Je me demande toujours comment fais Mikasa pour toujours être habillée et bientôt prête quand j'arrive dans cette salle à manger, enfin, puisse-t-on appelé ça une salle à manger. J'ai toujours trouvé que cette salle ressemblait plutôt à un jardin. Ma mère aime les fleurs, et depuis "ça", elle s'y consacre beaucoup plus. Elle a le temps de toute manière.

Les servants et servantes aussi étaient impressionnants, à croire que je suis le seule à aimer dormir dans cette maison.

-Ah ! Eren ! Viens prendre le petit déjeuné avec nous, insistait ma mère toujours avec son sourire remplie de désolement.

Je n'aimais pas ces faux sourires mais que pouvais-je bien faire d'autre ? Je lui répondis avec ce même sourire et m'atelais à table, en face de ma sœur de cœur. Elle était vraiment bavarde, mais je l'aimais beaucoup, elle était amusante. Les servantes amenaient des plats garnis de produits de saisons froides, et de très bonne qualité. Je peux au moins "le" remercier de ne pas nous avoir laissé dans la misère et d'avoir beaucoup travaillé. Enfin, cette richesse je la devais aussi à ma mère, même s'il n'y paraîtrait pas comme ça, elle qui est constamment assise dans cet engin si imposant.

Nous avions finit de manger, et Mikasa avait stoppé son épopée pour que je puisse aller finir de me préparer. Elle sait que j'aime l'écouter et s'oblige à s'arrêter pour mon bien.
Il ne me restait qu'a me brosser les dents, coiffer mes cheveux pleins d'épis (merci la douche), et enfiler mes boots. Cela ne me prit que quelques minutes avant que je ne redescende. Mikasa m'attendait devant la porte et je voyais ma mère arriver vers l'entrée pour nous saluer. Afin qu'elle ne s'épuise pas de bon matin, je pris en main les poignées de son fauteuil roulant et l'aidais à avancer. Elle me remercia mais n'attendait pas de réponse. Enfin, nous sortîmes sous quelques mots doux prononcés par ma mère. Je fermais la porte, laissais Mikasa avancer devant moi, avant qu'elle ne s'arrête et que je vienne lui remettre son écharpe rouge en place. Un matin comme les autres, une routine. Mais, cela fait du bien d'être affermi... C'est ce que le psy m'a conseillé. Il m'a dit d'être calme et d'attendre, que peut être le miracle arriverait. Mais les médecins n'étaient pas aussi optimistes que lui. Franchement, je préfère encore y croire.

J'aime beaucoup mon psy, il s'appel Erwin et il vient d'Allemagne. Je savais que les allemands étaient forts en langues, mais quand vous voyez Erwin, ça devient encore plus évident. Je ne peux rien lui cacher, mais je ne me sens pas gêné, et puis il met beaucoup d'humour dans nos séances. C'est le genre de gars qui peut te faire sourire un lundi matin justement. Mais bon, mes séances se déroulent habituellement le vendredi soir.

Je dirais que la seule chose qui me donne envie de me lever un lundi, c'est de me dire que le soir j'ai mon cours de patinage, idem pour le mercredi après-midi. Les gens ne sont pas tous gentils, comme de partout, mais j'ai un super bon ami là bas, mon meilleur ami en somme. Il sait toujours trouver les bons mots pour me réconforter après une dure journée au lycée, entouré de tous ces idiots qui ne pensent qu'à t'être supérieur. Je déteste mon lycée, l'élite de l'élite, les gosses de riches aussi y sont conviés... Pourquoi j'ai été mis là ? Parce qu'on appel les gens comme moi les "petits génies". Je n'aime pas ce statut, mais il m'évite bien des explications, donc je le vis plutôt bien. Mes camarades me regardent de loin, ils n'osent pas trop venir vers moi, mais je ne m'en pleins pas. Ça ne doit pas être habituel de côtoyer un jeune de 14ans en première. On voulait me faire sauter trois classes au départ, mais j'ai refusé. J'estime que deux c'est beaucoup tout de même.

Nous étions donc en chemin pour l'école, Mikasa n'avait sauté aucune classe et se retrouvait donc en troisième, là où j'aurais dû être puisqu'on a le même âge. Au moins, l'an prochain, j'aurais ma sœur dans le même lycée que moi. Un peu de joie dans le coeur quand j'y pense. Nos pieds marchaient en synchronisation parfaite dans cette neige fraichement tombée pendant la nuit. J'aimais le bruit du crissement de la neige sous les crampons de mes chaussures, on sentait les flocons s'écraser et se coller les uns aux autres, sentiment d'unité familiale et de douleur commune pour rester ainsi jusqu'à ce que soleil les sépare. Mikasa continuait de parler, un torrent de mots assemblés, qui des fois ne se superposaient même pas. Mais c'était réconfortant. Le regard au sol et le bas du visage caché sous mon écharpe, je l'écoutais d'une oreille attentive et buvait chaque mot qu'elle pouvait dire.

Nous arrivâmes devant mon lycée en premier. Mikasa me laissa là avant de continuer sa route. Aucun soucis à se faire pour elle, c'est sûrement l'être le plus sportif et le plus fort que je connaisse. Elle m'apprend énormément de choses sur les techniques d'autodéfenses et autres sports de combats.
Je la regardais partir au loin, emmitouflée dans ses vêtements chauds, puis je pris une bouffée d'air. Le lycée se trouvait assez reculé de la ville, enfin, ce n'était pas une très très grande ville... Notre villa elle, se trouvait dans un petit village, pas plus de 300 habitants. Nous aimons la campagne et l'air frais, c'est pour cette raison que nous vivons assez éloignés d'une grande ville. Et puis, nous ne manquons de rien, la région est très riche.
Bref, j'expirais toute l'air que j'avais pu inspirer. Il se créa devant moi une énorme buée, j'esquissais un sourire.

Puis, je remarquais cet homme, de petite taille, posté contre le grand et haut mur de l'entrée du lycée, ce qui contrastait la chose. Il portait une cape verte qui avait l'air plutôt chaude... j'aimais bien ce style de vêtement. La capuche de sa cape ne dévoilait qu'une partit de son visage. Mais je pouvais voir dans son regard un air dubitatif qui semblait s'adresser à moi. Quoi ? J'avais vraiment l'air d'un idiot ? C'est vrai que mon action était assez enfantine... Mais je suis un enfant de toute façon ! Ce n'est pas comme si on pouvait me juger...
Je rentrais mon visage dans mon écharpe, je pense que mes joues avaient rougis à l'idée que l'homme ait vraiment vu l'action. Après tout je ne suis pas le seul devant le lycée, il  regardait peut être une autre personne. Je me remis en marche vers la porte du bâtiment, chassant ce regard, plutôt mignon, de cet inconnu, plutôt mignon aussi...

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Nouvelle fanfic ! Nouveau départ !
Aaaah... J'aime ce que j'ai prévu pour celle ci ! Beaucoup de mystères hihihihihi
J'espère que je vais bien les amener !

À bientôt !
Merci d'avoir lu !

Your Voice - TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant