Pour L'amour D'une Vie [Iwaoi #1] {ABANDONNÉE}

/Existe-t-il une issue pour moi ?/

/!\ Avertissement si vous n'aimez pas le sang ou la violence, ne lisez pas ce chapitre ! Il contient des scènes violentes et un peu de sang /!\

Il n'était plus lui même. Il le savait. Et pourtant... Il s'accrochait. Il tentait désespérément de garder ce sourire familier plaqué au visage. Il tentait de rester fort, pour lui, pour sa soeur, pour sa famille... Et pour son meilleur ami.

C'était dur. Trop dur.

Ce soir là, tout avait dégénéré.
Ce soir là, son père était entré dans une colère noir.
Ce soir là, sa soeur avait voulue le défendre.
Ce soir là, il l'avait frappé.
Ce soir là, sa soeur s'était couchée avec un bleu sur le visage.
Ce soir là, il n'avait pu rien faire.
Ce soir là, il pleura... Et pleura... Et pleura jusqu'à sentir le sommeil s'emparer de lui.

Le lendemain, il espérait que tous cela soit seulement un cauchemar. Peut être que rien ne s'était passé ?
Mais la marque rouge encore vive sur sa joue lui prouva le contraire. Lorsqu'il descendit en bas pour le déjeuner, il n'osa même pas croiser le regard de son paternel. Il n'eu même pas le temps de s'asseoir à table qu'il sentit une main puissante lui attraper le col de son tee-shirt. La peur au ventre, les jambes flageolantes et le mal de crâne insupportable qu'il ressentait lui semblait loin. Seul les iris ambrés de cet homme se plongeant dans ses prunelles brunes résonnaient en lui. Il n'osa pas tourner le regard, sachant pertinemment que cela empirerait la situation, et soutena donc son regard.

La rage. Le dégoût. Seul ces sentiments lui parvenaient.

Il finit par le jetter violemment en lui lançant des insultes plus horribles les unes que les autres. L'image du père idéale encrée dans sa mémoire disparue au même moment où il toucha le sol.

Oikawa savait. Il savait à quel point il avait tous gâché. À quel point sa nature avait détruit sa vie de famille durement acquise.

Sa mère avait assistée à la scène mais n'avait bougée d'un iota.
Il ne l'a blamait pas. Il sentait le dégoût et la peur qu'elle ressentait. Il savait qu'elle ne pourrait rien faire pour lui, qu'elle finirait par subir aussi les actes de son père.

Il se pinça les lèvres et se leva, la tête baissée. Il retint ses larmes du mieux qu'il pu et retourna dans sa chambre. Il s'y enferma et y resta pour la journée sans jamais en sortir.
Ce fût la première journée qu'il passa sans manger.

1 mois plus tard. C'était devenu un véritable cauchemar éveillé.

Son père avait replongé dans l'alcool, comme avant, et lorsqu'il était complètement ivre c'était encore pire.
Il avait tendance à entrer dans la chambre de son fils en pleine nuit, à le réveiller pour pouvoir l'insulter. Mais si jamais Oikawa avait le malheur d'être toujours debout lorsqu'il était ivre, c'était l'horreur.

C'est ce qu'il c'était passé un soir.
Oikawa rentrait des cours, comme à son habitude, et monta directement dans sa chambre. Il ne mangeait pratiquement plus et était énormément fatigué. À tel point qu'il trouvait des excuses pour ne pas pratiquer de volley.
Alors qu'il sortit lentement de son sac, ses cahiers, la porte s'ouvrit dans un grand fracas, faisant sursauter Oikawa au passage.
Ses yeux rencontrèrent ceux dont la colère était indescriptible. L'odeur de l'alcool agressa ses narines sensibles tandis qu'il se leva instinctivement, reculant de plusieurs pas. Son père s'approcha dangereusement de lui et l'empoigna par le col. Il le colla contre le mur en murmurant des paroles incompréhensibles, puis leva sa main libre et frappa une première fois la joue de sa progéniture. Oikawa sentit ses jambes tremblées mais encaissa la gifle sans broncher. Ce fût une puis deux puis trois puis quatre, mais il s'en fichait. Il attendait simplement qu'il finisse et qu'il le laisse enfin seul. Mais son père ne le voyait pas comme ça.