Pour L'amour D'une Vie [Iwaoi #1] {ABANDONNÉE}

/Tempête/ (2)

[Média que j'ai écoutée pendant l'écriture: Anthem of the heart AMV - Paralyzed.]

Iwaizumi

Il ne chercha pas à comprendre ce qu'il se passait. Il attrapa un pull, l'enfila par dessus son tee-shirt, mit son manteau et son bonnet avant de foncer vers la porte.

Son visage fût tout de suite frappé par le vent glacial qui régnait en maître dehors. La météo était des plus horribles aujourd'hui, à tel point qu'une tempête de neige bloquait toute la commune. La vigilance rouge était activée et personne ne devait prendre le risque de sortir par un temps pareil.

Alors il se demandait pourquoi Oikawa était dehors à cette heure-ci ? Pourquoi avait-il prit le risque de mettre les pieds à l'extérieur sans prévenir qui que ce soit ? Et surtout pourquoi tout le monde s'inquiétait ?
Quelque chose lui échappait. C'était sans doute ce quelque chose qui avait rendu la situation si dure, qui avait changé Oikawa et qui avait mit leur amitié en péril.

Il ne voulait pas se l'avouer jusqu'ici mais il avait peur. Une crainte grandissante au fond de son coeur, jusqu'à l'empêcher de respirer, une pression au niveau de ses poumons qui lui donnait envie de fondre en larmes, tous ça il ne l'avait jamais ressenti. Même au décès de son père, il n'avait rien pensé. Il se sentait vide, sans émotions alors que sa mère sanglotait non loin de la tombe. Et pourtant, aujourd'hui, c'était différent.

Qu'allait-il faire si jamais il perdait son meilleur ami ?

Oikawa

Il marchait depuis une bonne dizaines de minutes. Il avait seulement eu le temps de mettre des chaussures et de sortir avant que son père ne rapplique.

Il était salement amoché, cette fois son père n'y était pas aller de main morte. Marcher était une véritable souffrance mais rester immobile l'était encore plus. Ses pleurs se mélangeait au sang coulant sur son visage et tombaient sur la neige. Seulement habillé d'un tee-shirt et d'un bas de pyjama, sa peau ne pouvait résister à la froideur. Mais il s'en fichait, il ne sentait même pas le froid agresser son corps couvert d'ecchymoses.

Personne n'était en vue, pas même une voiture. Alors peu importe dans quel état il était, personne ne pourrait le voir. On constatait très clairement qu'il avait été battu presque à mort, le sang prouvant cette théorie. Il avait des coupures sur tout le visage, l'oeil enflé, le nez sans doute cassé, des traces de brûlures de cigarettes sur les bras, dont un des poignets était particulièrement bleu. Il avait aussi des traces de lacération autour de ses articulations et de son cou, encore fraîches et boitait de la jambe droite à cause de son genou.
Sa respiration était étrangement calme, tout comme les battements de son coeur. Il se sentait renaître d'une certaine manière, ne pas se forcer à porter ce sourire moqueur lui faisait du bien. Laisser couler ses larmes durement gardées, en même temps que ses émotions lui apportait de la délivrance.

Il pouvait se laisser aller.

Dans cette tempête, ses idées se clarifiaient. Elle ressemblait énormément à celle présente dans sa tête, comme ci le temps trouvait un moyen de le réconforter un peu. Il aimait vraiment quand la météo s'accordait à ses sentiments, pour les relâcher à sa place.
Il se sentait compris dans un sens, non rejeté par la nature. Elle faisait disparaître toutes ses peurs, tapissées au fond de lui.