Sasha et Louna

Chapitre n°1

Je m'allonges au sol et attrape sa main. Il me regarde et s'aggripe à moi. Malgré toute ma fatigue d'avoir couru, je puise au fond de mes réserves et le fais remonter sur la plateforme. Il me regarde et ne lâche pas ma main. Il approche son visage du mien et...

-Debout Sasha tu va être en retard! hurle ma mère à côté de ma tête. Je me relèves d'un bond et regardes ma mère avec des gros yeux. Je lui réponds du tac au tac:
-Vas-y, il allait m'embrasser et tu as tout gâché.
- Bonjour, ce serai pas mal ? Mais bon de qui?? Ton X??
-Oui!!
X, c'est un lycéen sur qui j'ai flashé. Je connais tout de lui, je sais comment il réagis dans n'importe qu'elle circonstances, ce qu'il aime faire, manger... C'est limite si je ne suis pas une psychopathe avec lui.. Mais lui, ne sais même pas que j'existe. Fin bref, comme tout les matins je me prépare en pensant à lui. Vient 7h30, mon bus arrive et je m'installe au fond comme d'habitude, je mets mon casque et joue sur mon téléphone. Je reçois un sms de Louna qui me dis "Heyyy ma poule, comment va tu???😛😛". Je lui réponds, puis notre conversation continue.
Vu que tout le monde se lève, je fais de même ce qui veut dire que je suis arrivée au lycée. Je sors ma carte de lycéen -une petite carte qui indique que tu fais partis de l'établissement, ce qui remplace en quelque sorte notre carnet de liaison-, puis je me trébuche contre quelqu'un. Je relève la tête et vois Monsieur. Vanderbilt.
-Excuses-moi, je ne vous avais pas vu.
-Ce n'est pas grave Sasha, ça arrives à tout le monde.
L'incident s'arrête là mais je sens des regards moqueurs derrière mon dos. Je me retourne et vois X et sa petite clique de cons me regarder. Je remarque que qu'un seul d'entre eux ne rigole pas et me regardes avec compassion. Je reste bouche-bée car cette personne est Manuel, X... Je décide quand même de ne pas en rester là et m'approche d'eux.
-Et face d'aveugle ! Ta mère ne t'a pas appris à regarder droit devant soi quand tu marches?? À moins qu'elle aussi soit aveugle??
-La ferme sale co...
Je m'appretais à le gifler quand une main ferme et tenace me retenue. Je tourne la tête et vois Manuel me regardait avec une tête du genre "laisse tomber, ça n'en vaut pas le coup"...