Alexi

Chapitre 3

     J'avais en face de moi cinq fous, enfin techniquement ils n'étaient pas tous devant moi, il y avait toujours un Lion derrière moi et un autre qui me tenait. J'étais fière de moi, je n'avais pas crisé en les voyant, je n'avais même pas vraiment peur, j'étais prête, à quoi,je ne sais pas vraiment, mais...

 - Hors de question que je vienne avec vous !

 - Tu n'as pas le choix, tu as quitté ta tribu, à moins que tu retournes te cacher, il te faut un endroit pour te protéger de ceux qui voudraient t'utiliser.

 - Ma quoi ?

     Ok,j'avais affaire à des fous capables de se transformer en animaux. Je regardais derrière moi, ma voiture n'était qu'à une centaine de mètres. Comment les faire oublier leur envie de me prendre avec eux ?

 - Les compatibles vivent en autarcie, que fais-tu ici ?

 - Une petite visite ? Tentais-je en souriant.

     L'homme qui me tenait serra son emprise et je grimaçais.

 - Ben, moins fort, même si elle est compatible, ça reste une humaine.

 - Qui marque vite. Précisais-je.

     Ben desserra un peu son emprise, mais je savais déjà que j'aurais une trace, Erin deviendra folle lundi, pensant que Grady m'avait frappée.

 - Tu ne m'as pas répondu. Grogne celui nommé Nath.

 - C'était quoi la question ? Quand je suis stressée, j'ai tendance à zapper les choses.

 - Tu ne sens pas le stress. Répond-il.

 - Peut-être un peu la transpiration ?

     Le mec derrière Nath secoua la tête tout en continuant à faire les cent pas, il semblait énervé et prêt à me sauter dessus. Je ne voulais pas leur demander ce qu'était un compatible, car ils sauraient que je n'avais pas la moindre idée de ce qu'ils tentaient de me parler. J'avais été adoptée par ma famille à ma naissance,alors mes parents biologiques... Tout le monde m'avait abandonné...

 - Rachel, va chercher la voiture, on la ramène. Ordonne Nath.

     Le Lion, ou du moins la Lionne se mit en marche.

 - Oh là tout doux (je réfléchissais à ce qu'ils avaient dit) ma famille peut me protéger, je me suis juste éloignée un peu, d'habitude je reste auprès de ma tribu (c'était vrai, je m'éloignais juste tous les vendredis, mais ça, je n'allais pas leur dire, et puis, ils n'avaient pas la même définition du mot tribu on dirait) Je me suis disputé avec ma mère (j'espérais être convaincante) On s'est dit des mots... Je... Je vais rentrer maintenant.