Chapitre 18

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     Penchée sur la carte, je tente en vain de la comprendre, je me suis arrêtée à la première station de service que j'ai trouvé et j'ai demandé à une jeune mère de famille si je pouvais utiliser son téléphone, j'y ai entré les coordonnées GPS et j'ai trouvé la ville dans laquelle je dois me rendre, et c'est un clin d'œil à l'endroit que Grady avait choisi pour nous... Je cherche Pinnacle, dans le Montana, sur les instructions que Grady m'avait donné et que je devais détruire, il y était noté les chiffres puis l'État que je sache vers où me diriger.


     Une journée de trajet, sans compter les pauses, car les petits, eux,me réclament de m'arrêter, mon ventre me tiraille à plusieurs reprises et j'obéis à cet ordre silencieux de la part des bébés. Une fois m'a suffi, même si j'ai hâte de retrouver mes grandes, je ne peux pas mettre en danger le reste de la tribu.


     Je m'arrête environ toutes les deux heures, avec l'argent que Grady à laisser dans la boite à gant de la vieille Crown Victoria que je pensais à la casse depuis longtemps, mais non, Pexy s'en était occupé depuis son remplacement par une voiture plus récente.J'avais fait plusieurs haltes dans des stations-services avec toujours cette impression d'être surveillée, il y avait des métamorphes dans le coin ? Ils attendaient le bon moment pour m'attraper ?


     À la nuit tombée, je tombais sur un motel en bordure de route, je préférais faire une halte, Josh m'en voudrait si je plantais ma voiture dans un arbre.


     Je me garais et me dirigeais vers l'accueil en m'entourant de mes bras, il faisait plus froid ce soir, je courut presque jusqu'à l'intérieur où une vieille dame aux cheveux grisonnants et aux dents manquantes me sourit. Après avoir payé une chambre à l'étage, je m'y dirigeais. Sur le trajet je ne pus m'empêcher de regarder derrière moi me sentant observé, mais je ne vis qu'un jeune d'une dizaine d'années debout dans le fond du couloir, il faisait limite flipper. Je me dépêchais d'ouvrir ma chambre à l'aide de ma clé et m'y faufilais prenant bien garde de fermer à double tour derrière moi. Même si Nathan me disait qu'une porte close n'arrête pas les métamorphes.


     La pièce était vieillotte, le lit était contre un mur en espèce de bois, les draps avaient l'air propre, je posais mon sac sur ceux-ci, j'avais besoin d'une douche, la salle de bain était petite, mais fonctionnelle, en allumant l'eau, la tuyauterie râla un peu, mais me fournit de la chaleur.


     Après m'être lavée, j'enfilais les vêtements de rechange que Grady m'avait fournis. Il avait pensé à tout pour une fuite éventuelle, pas seulement pour moi, mais pour les filles aussi.


     Je m'allongeais un instant sur le lit, cherchant le sommeil, mais tout ce que je trouvais c'est la faim, mon dernier vrai repas datait de la veille, et les petits me rappelaient qu'il leur manquait de la viande, crue de préférence.


     En soufflant, je me relevais et enfilait mes chaussures. Sur le trajet, j'avais repéré une supérette, avec un peu de chance je trouverais de la viande fraîche, ou un boucher. Grady pensait à presque tout, sauf à une veste, les nuits sont froides dans le coin.


     Après cinq minutes de trajet en voiture, je me garais devant le magasin, grattant mon ventre, je me dirigeais vers le rayon viande. Porc, volaille, agneau, veau... Flûte, rien de ce dont j'ai envie, ou du moins les petits, ils rêvent d'une côte de bœuf, à peine tué, encore mieux, mais faut pas ce leurrer, à moins de le tuer soit même, la carcasse à au moins une semaine.

AlexiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant