Sarya se reposait sur le toit de sa maison, laissant ses longs cheveux noirs flotter au vent. Le soleil commençait à se coucher. Un éclat rieur s'alluma dans ses yeux verts pâles. Elle était assez petite pour son âge, mais ce ne l'empêchait pas d'être très audacieuse. A part le fait de jouer des tours à ses professeurs, elle aimait aussi se balader sur les toits de maisons. C'était son passe-temps préféré. Au minimum une fois par semaine, elle se donnait des objectifs et des défis. Monter sur le toit de telle maison, explorer un tel immeuble abandonné. Elle était capable de se déplacer silencieusement pour ne pas se faire repérer dans des zones interdites de la villes. Elle était excellente en escalade urbaine et peu de bâtiment lui était inaccessible. De temps à autre un citoyen faisait une plainte à la police mais elle disparaissait bien avant que les policiers arrivent. Elle adorait les appartements. Ils offraient de nombreuses prises ainsi que des balcons pour prendre des poses. Par contre, elle osait rarement entrer dans les maisons. Elle ne voulait pas risquer de se faire prendre et d'être impliqué dans une affaire policière.
Elle allait donc bientôt commencer sa course du soir, comme à tous les soirs depuis quelques annnées. Elle enfila une veste sombre, enfila ses gants pour ne pas se blesser ses doigts, attacha ses cheveux en une longue tresse, s'étira et commença à courir. Mais courir n'était pas le mot juste. On aurait dit qu'elle volait de toits en toits. Bondissant, elle se déplaçait à une vitesse phénoménale. Enchaînant bonds, sauts et roulades, elle était enfin dans son monde. Elle avait le sentiment dêtre invincible, immortelle. Aucun obstacle ne pouvait la stopper. Lorsqu'elle courait, elle était libre, libre comme le vent. Plus libre encore même. Soudain, elle aperçut dans une ruelle en contrebas un chat couleur caramel. Sarya adorait les chats. Elle trouvaient qu'ils lui resseblaient. Libre et gracieux. Elle commença à descendre pour aller le caresser, mais il s'éloigna dans une ruelle adjacente. Elle le suivi mais à chaque fois qu'elle croyait l'avoir atteint, il disparaissait dans une ruelle adjacente. Soudain, il se mit à bondir et grimpa vers un toit. Sarya utilisa toutes l'énergie qu'elle avait pour se déplacer avec autant de grâce et de fluidité. Lorsqu'elle arriva sur le toit, le chat l'attendait. Ils se regardèrent dans les yeux et elle sut immédiatement que ce chat n'était pas normal. Ses yeux d'un bleu profond reflétait qu'elle que chose d'humain. Quelque chose d'attirant et d'effrayant à la fois. Il fit volte face et continua sa course. Il valsa un moment sur les toits, puis, il redescendit. Sarya le suivit. Ils se trouvaient maintenant dans un coin de la ville qu'elle n'avait étonnamment jamais visité. Le chat continua sa course dans les ruelle puis, il arriva dans un cul-de-sac. "Je te tiens!" pensa Sarya. Mais à sa plus grande surprise, le chat sauta dans le bâtiment du fond par une fenêtre.
La porte était condamné. Mais Sarya détestait perdre. Elle détestait s'avouer vaincue. Elle attrapa une planche de bois qui traînait au sol et s'en servit comme un levier pour détacher celle qui bloquait le chemin.
Après 15 minutes d'efforts, elle n'en pouvait plus. Même avec la protection de ses gants elle avait les mains écorchés. Elle avait réussi à arraché deux planches. Sur six. Puis, elle eut une idée. "Je dois pensée comme lui si je veux rentrer." Elle rassembla ses dernières forces et grimpa jusque sur le toit du hangar. Là, une trappe métallique permettait d'entrer. Sarya tira dessus. Elle n'était pas verrouillée. Il faisait très sombre à l'intérieur. Elle se laissa tomber sur une des poutres qui soutenaient le toit et descendit par un échafaudage. Seule une faible lumière tamisée par la poussière sur le fenêtre éclairait l'intérieur. Il n'y avait pas de trâce du chat. De nombreuses formes recouvertent de draps blancs couvraient le sol. Une épaisse couche de poussière gisait sur le sol, comme si personne n'avait foulé ce sol depuis des années. Sarya fit quelques pas puis arrêta. Elle se sentait intimidée par l'étrangeté des lieux. Ce genre de lieux où l'on dit qu'il y a des fantômes. Évidemment, elle n'y croyait pas. Elle était trop rationnelle pour ça. Soudain, deux points lumineux et bleutés s'allumèrent dans le fond du hangar, là où il n'y avait point de lumière. Sarya s'approcha doucement du chat. Les yeux de l'animal était étrangement hauts pour un si petit animal. "Il est surement sur l'un des meubles" pensa-t-elle. Elle avait tout de même un mauvais pressentiment. Au moment où elle se décidait à rebrousser chemin, tout s'éteignit, comme si des rideaux noirs avaient recouverent les fenêtres. Elle commençait à paniquer lorsqu'elle croisa encore le regard du chat. Elle voulu détourner les yeux mais en fut incapable. Les yeux s'approchèrent. Sarya voulut désespérément partir, mais ne le pouvait pas. Pour l'une des rares fois de se vie, elle avait peur. Elle était en présence d'un phénomène qu'elle ne comprenait clairement pas. Les yeux s'approchèrent encore, avec une lueur maligne. Sarya voulu crier, mais aucun son ne sorti. Une main se posa sur son front. Elle disparut.
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Les Quatre Destins (En Pause)
FantasyQuatre adolescents de Montréal vivent une vie paisible et normale. Mais cette tranquilité se retrouvera boulversée par leur destin et ils se retrouveront malgré eux exposé à la dure et hostile réalité d'un autre monde. Note de l'auteur: C'est mon pr...