Chapitre 1: arrivée à Versailles

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Je m'appelle Éléonore de Flavigny et j'avais 15 ans quand tout est arrivé.Je sais que je tiens mon prénom d'une ancêtre de notre famille. Elle se nommait également, donc, Éléonore . Sa mère était la maîtresse du roi dont elle tomba enceinte et eut une fille . Cette femme , elle, s'appelait officiellement Éléonore-Anne mais préférait Eleanor . On me nomma comme la fille d'Eleanor pour leur rendre hommage . Ma famille espérait peut être qu'en me donnant son nom, j'aurais son courage, sa beauté et son intelligence ... Je ne me suis pas trop mal débrouillée au niveau beauté : je suis châtain clair (voir blonde), les yeux bleus, la peau blanche et les lèvres rouges mais malgré tout, je suis sûre que je n'arrive pas à la cheville de cette mystérieuse Éléonore. J'étais en pension près de Versailles et j'habitais dans le Sud-Ouest . Cette pension est située très près de la demeure de Louis XIV : le château de Versailles . A présent, j'ai assez parlé pour rien et je vais vous raconter mon histoire.

J'étais sur la route qui nous menait vers la pension. Dans le bus qui nous avait ramassés quelques heures auparavant plus précisément. La route était magnifique. Elle longeait le château, de ce fait, j'apercevais enfin ce château mystérieux, poétique, que dis-je , magnifique . Je le voyais pour la première fois de ma courte vie ! Puis peu à peu apparut un second bâtiment. À peine plus loin de l'immense propriété se dessina le bâtiment qui était plus petit, plus triste moins extravagant que la folie de Versailles, moins magistral que ce lieu où l'on s'imagine encore les bals donnés pour la jouissance de la cour. Il n'y avait pas grand monde dans le bus : des jumeaux , une petite brunette au nez retroussé qui somnolait, et une autre brune qui devait avoir le même âge que moi. Quand le chauffeur annonça le terminus, tout le monde se dépêcha de ranger ses affaires sauf la petite brunette au nez retroussé qui continuait de dormir sur son siège. La fille de mon âge se dirigea vers la jeune fille et la réprimanda gentiment :

-Marianne, enfin réveillez- vous, nous sommes arrivées, vous allez mettre tout le monde en retard et vous avec.

-ho... je suis navrée Hortense ! Père n'a pas pas voulu nous révéler de quoi traitait son nouveau projet mais j'espère sincèrement que c'est contre le mal de dos.

-Dieu que vous êtes pénible. Arrêtez de gémir et rangez vous affaires plutôt !

La prénommée Hortense me bouscula involontairement et s'excusa, ma foi, fort poliment pour une personne de mon âge.

-oh ! Je suis confuse ! Je vous prie de m'excuser ! Pardonnez- moi !

-il n'y a pas de mal, ne vous inquiétez pas.

Je ne sais pas pourquoi, mais je la vouvoyais alors que toutes les autres personnes de mon âge, je les tutoyais. C'était certainement car elle m'avait vouvoyée plus tôt. Et c'est ainsi que notre amitié naquit.Les jours passèrent normalement et Hortense, peu à peu gagnait ma confiance et je gagnais la sienne. Mon amie venait de l'aristocratie elle vouvoyait toutes le les personnes qu'elle connaissait ; le tutoiement ne faisait pas partie de sa vie et de son éducation. Un jour, elle me proposait :

- J'ai reçu une lettre de mes parents ! Ils m'ont proposés de vous inviter à passer les vacances chez moi. Si cela vous tente faites m'en part.

-Bien sûr que cela me tente Hortense!

lui répondis-je sans me douter de ce qu'il m'attendait. J'ignorais ce qu'il se passerait et elle aussi. Mais bien sûr, je ne puis l'accabler car tout ce qui s'est passé, elle ne le savait pas plus que moi. D'ailleurs, je ne suis toujours pas revenue. Je doute de revoir un jour ma famille et mes amis. Comme vous le savez, j'acceptais sa proposition et deux jours plus tard, je me retrouvais chez elle . Son père vint nous chercher avec sa sœur Marianne. Nous arrivâmes tard le soir et allâmes nous coucher après avoir fait la connaissance des adorables parents d'Hortense et de Marianne . La nuit, alors que nous dormions dans la même chambre, je me réveillais par soif . Je sortis de la chambre en faisant le moins de bruit possible. Je descendis les escaliers, mais,ils grinçaient. Alors, la discrétion n'ayant jamais été mon fort, je fis un bruit épouvantable, et... Hortense me rejoignit.

-Moi aussi j'ai soif ! Quelles excellentes idées vous avez !

Elle allait continuer, mais, comme moi elle avait vu la petite machine sophistiquée qui trônait sur le buffet. Tout d'abord nos regards furent étonnés et curieux mais un soupçon de frayeur était présent. Un silence pesant s'était installé autour de l'engin. Ce fut moi qui le rompit:

-Qu'est-ce ?

-je suppose que c'est la nouvelle invention de mon père, il travaille dessus depuis sept ans:il est chercheur.

Sa voix tremblait.

-savez-vous sur quoi il travaillait ?

-Je l'ignore, il évitait soigneusement le sujet...

Trop curieuses, Hortense et moi oubliâmes notre projet initial et prîmes la machine chacune d'un côté. Elle ausculta l'objet avec précision et me dit :

-regardez ! Il y a un nombre sur l'écran !

La machine était en forme de boîte à crayon rectangulaire et la sorte de tableau de bord comportait huit chiffres : 17.06.1691

et c'est là que tout se bouscula. Hortense, qui ne pouvait pas s'empêcher de toujours tout tripoter appuya, sans le faire exprès, sur un petit bouton blanc avec une flèche verte. Puis, tout s'accéléra, le jet de l'arrosage automatique, les miaulements du chat, tout s'accéléra puis ralentit, jusqu'à ce que aucun bruit n'existe plus. Hortense, paniquée, cria :

-Mon dieu c'est un tremblement de terre, il faut vérifier que tout le monde aille bien !

-Hortense calmez-vous, je ne pense pas que ce soit un tremblement de terre, il s'est passé quelque chose d'étrange, et c'est cette machine qui l'a provoqué.

Je dis cela en lui brandissant la machine sous son nez. Hortense vexée de ne pas avoir raison s'en alla. Soudain, une voix mélodieuse et agacée qui ressemblait étrangement à celle de ma mère se fit entendre:

-Éléonore!Éléonore ! Ce n'est pas possible, mais où est-elle encore passée ?! Éléonore !

Des pas descendirent l'escalier, puis, ma mère entra dans les cuisines. Je ne comprenais pas ce que faisait ma mère chez Hortense alors qu'elle ne la connaissait pas ni elle ni ses parents. Ma « mère » était vêtue bizarrement, comme au XVII - XVIIIème siècle. Là, je pris conscience de tout ce qui était arrivé : la chose était en réalité une machine à remonter le temps et les nombres inscrits n'étaient pas des nombres insignifiants, mais une date. Hortense avait appuyé sur un bouton nous permettant d'aller à cette date... Nous étions coincées là sans la moindre idée de comment revenir.

Les Fiancés Du Temps T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant