La voiture prit une toute autre direction. Nous quittâmes Paris grâce à une petite route cahoteuse . Je vis apparaître au loin le clocher d'une église . Mais nous n'eûmes pas le temps d'atteindre le village : le cocher bifurqua sur la gauche pour gagner un chemin .
A son bout, une grille à côté de laquelle se trouvait une loge occupée par un portier. Celui-ci nous ouvrit sur l'ordre du cocher. Une cour d'entrée devançait la façade d'une gigantesque maison en briques blondes. D'immenses fenêtres ornaient les murs et laissaient apparaître de diverses pièces. Le comte descendit en premier et m'aida. A la descente, tout prenait une dimension différente. Le fenêtres n'en étaient plus, mais devenaient des portes vitrées, une porte en chêne permettait l'entrée . Une jeune femme vêtue de rose attendait devant la porte.
Je pris le bras du comte et me dirigeais vers l'entrée. La jeune femme rayonnante nous offrit un accueil très sympathique. Mais ce fut Paul qui prit la parole en premier :
-Mademoiselle, je vous remercie de cet accueil, je vous laisse vous présenter.
-Madame, je suis Tara de Beaugrille, désormais chargée de votre compagnie .
-Une demoiselle de compagnie monsieur ?
-N'est-ce pas ce qu'elle vient de vous dire ?
-Dois-je vous faire visiter ?
-Avec plaisir mademoiselle.
-Appelez-moi Tara, madame.
La jeune femme ouvrit la porte en chêne et là mon souffle fut coupé face à l'entrée que j'avais sous les yeux. Des carreaux de marbre blanc et noir formaient un damier, des meubles en bois précieux soutenaient de sublimes objets, un escalier à double rampe menait à un étage. Puis je levais les yeux. Je vis un sublime plafond moulé en plâtre, puis des dorures qui avaient été peintes sur les arabesques du plafond. Tara prit la parole :
-Nous sommes, comme vous l'aurez deviné, dans la pièce d'entrée. La porte de droite mène aux cuis...
La visite continua de surprises en surprises ; Marie de Fablimes avait raison sur les deux points cités, le demeure en construction était magnifique, et le comte devait être extrêmement riche. Ce dernier point était confirmé grâce à la phrase qu'il avait prononcée ce matin à la joaillerie, et la beauté de cette maison. Les chambres étaient toutes plus belles les une que les autres, les pièces d'apparat étaient sublimes et les meuble étonnants . Puis nous arrivions dans une pièce près de celles d'apparat, une sorte de petit cabinet qui donnait sur les jardins .
Ils étaient encore plus beaux que toutes les autres choses que j'avais vues aujourd'hui. Face à nous, un jardinet à la française, avec parterre de fleurs ordonnés et buissons, à gauche, un enfoncement de pelouse verte se dessinait près d'une rivière et à droite, il y avait une immense jardin à l'anglaise . Tout au fond, un très grand bois de chênes, saules pleureurs et d'autres arbres . J'étais tant captivée par le jardin, que je n'avais pas entendu le comte venir près de moi . Il me surpris :
-cela vous plaît-il ?
-Oui .
-c'est notre domaine : le domaine du jeune comte et de la comtesse de Faubourg.
Notre domaine. Celui du comte et de la comtesse. la comtesse... Ce mot me faisait l'effet d'un souffle froid sous ma robe verte. Je ne sais pas vraiment si cela m'effrayait ou m'excitait, mais cela me semblait étrange. Très étrange. Dans tous les cas, je me plaisais en future comtesse et avec ce magnifique domaine. La visite se clôtura par une descende aux écuries et aux cuisines ou nous fîmes la connaissance de tout le personnel engagé.
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Les Fiancés Du Temps T1
Ficción históricaCopyright°* Eléonore de Flavigny, 15 ans, part en pension près de Versailles. Au terminus du bus , elle rencontre une fille de son âge, Hortense de Fablimes, aristocrate vouvoyant tout le monde et ayant pour père un chercheur scientifique travailla...