Effleurement

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Quand Kathe retourna dans le salon, elle fut prise de bâillement à répétition. Il faut dire que sa quasi nuit blanche commençait à lui peser, mais elle continua tout de même à déballer les cartons restant.


Au bout d'une demie heure, elle termina enfin sa tache, elle observa avec attention son travail. Bon, ce n'était pas une spécialiste en décoration d'intérieur, mais cela semblait pas mal. Même le gros pouf noir ne jurait pas parmi les autres meubles.

Cet objet insolite l'amusait beaucoup. Décidément, cet homme n'avait rien avoir avec l'image rigide qu'il laissait paraître au lycée. Il était plutôt jeune et décontracté. Elle avait hâte de travailler avec lui.

Elle s'approcha tout doucement du pouf et regarda autours d'elle avant de s'asseoir sur celui-ci. Elle fut surprise en s'enfonçant dans les petites billes, une douce fragrance boisé imprégnait le tissu. Elle emplit ses poumons de cette douce odeur avant qu'un bâillement ne la reprenne ainsi que de nombreux autres.

Confortablement installée, elle ne voulait absolument pas quitter sa position semi allongée. Elle était si bien que tout doucement ses yeux se fermèrent, sans doute dut à son manque de sommeil et à sa digestion.

Les bras de Morphée qui l'emportaient, étaient si rassurant et agréable qu'elle s'endormit paisiblement.


James terminait de ranger ses vêtements dans  l'armoire que lui et ses amis venaient juste d'installer,  quand il prit conscience que Katherine ne les avait toujours pas rejoint. Inquiet, il descendit précipitamment la retrouver.

En rentrant dans le salon, il constata que tous les cartons avaient été vidés, pliés et rangés dans le coin de la pièce. Il chercha la jeune fille et tomba sur elle, paisiblement endormie sur son grand pouf.

Il s'approcha doucement d'elle et constata que on visage paraissait détendu tout comme sa respiration et que sa poitrine se soulevait à chaque inspiration. Il ne pouvait quitter des yeux la peau blanche de ses bras et de ses jambes. 

Un frisson vint parcourir sa colonne vertébrale quand il vint placer ses mains sous ses genoux. La douceur de sa peau ne lui facilitait vraiment pas les choses.

Quand enfin, il réussit à la porter, un petit grognement sortit de ses jolies lèvres. Il eut du mal à déglutir quand sa tête vint se poser sur son torse, il ressenti aussitôt la chaleur de son souffle traverser chacune des fibres de son tee shirt pour enflammer sa peau. 

Comment rester raisonnable quand son doux parfum de noix de coco vint s'insinuer dans ses narines ? 

Il resserra son étreinte pour la presser plus contre son corps. Le sourire qu'elle lui adressa inconsciemment faisait résonner son cœur dans sa poitrine. Il monta les marches pour rejoindre sa chambre et croisa au passage ses amis qui le regardèrent. Mais celui-ci ne leur prêta pas attention et rentra dans sa chambre où il déposa délicatement la jeune fille sur son lit.

Elle était si belle, étendu sur ses draps, alors que son élastique qui retenait ses longs cheveux sembla s'être retiré de lui même et sa chevelure brune s'était dispersée sur ses couvertures telle une couronne de chocolat. Il vint délicatement lui retirer ses énormes lunettes, dont l'une des branches s'emmêla avec une mèche retombant sur son visage. 

Il approcha sa main de sa joue mais stoppa son geste. Il ne pouvait pas faire ça. Et pourtant, lorsqu'un soupir de mécontentement sortit de sa bouche, il n'hésita plus. Le cœur battant, il glissa sa main avec douceur sur sa joue et repoussa les cheveux du bout de ses doigts.

Katherine enfouit sa tête au creux de sa main tel un chat demandant des caresses. Il se pencha vers elle, ses lèvres étaient si roses et attirantes qu'il voulait sentir son contacts sur les siennes.

 Délicatement, il approcha son visage près du sien, il sentit son souffle chaud caresser sa peau. Son corps devenait brûlant de désir quand il commença à effleurer ses lèvres avec les siennes, mais les voix de ses amis interrompirent son geste. Il se recula précipitamment et quitta instantanément la pièce.

James referma la porte et posa son dos contre celle-ci et enfoui ses mains dans son visage.

 Mais qu'avait il fait ? Il avait encore cédé à la tentation. Pourquoi n'arrivait il pas à détacher son regard d'elle ? 

Il ne devait plus la laisser le troubler ainsi, bien qu'il devait prendre soin d'elle. Dès à présent, il devrait rester loin d'elle.

 Après avoir reprit ses esprit, il s'éloigna de la porte et alla rejoindre ses amis qui l'attendaient patiemment dans le salon. Thomas lui tendit une bouteille de bière qu'il prit aussitôt. Il s'installa sur son pouf où quelques minutes plus tôt sa jeune élève s'était endormi. De sa main libre, il caressa inconsciemment le tissu.

- Il a vraiment l'air confortable. Thomas le regarda amusé quand il vit le regard interrogatif de son ami. Ton pouf ! Ta voisine qui si endort et toi qui le caresse avec tendresse.

- Il a intérêt. Vu le prix que je l'ai payé, répondit-il avec le sourire.

- Je veux l'essayer.

Xavier posa sa bouteille et se jeta sur James pour tenter de le dégager du meuble.

La chamaillerie des deux garçons se termina dans un éclat de rire général, le travail de déménagement terminé, ils décidèrent de commencer leur apéro.


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Katherine ouvrit difficilement les yeux, une douce fragrance boisé vint s'insinuer dans ses narines. Elle cligna des yeux pour améliorer sa vision et constata que la chambre qui avait été autrefois la sienne, était toujours aussi accueillante bien que l'ameublement fut différent et elle n'avait toujours pas perdu cette douce odeur fleuri. De doux souvenirs lui revinrent en mémoire.

Après avoir étiré son corps, elle s'assit sur le rebord du lit. Elle récupéra ses lunettes et son élastique qui avaient été posé sur la table de chevet. 

Elle se noua les cheveux et cacha ses yeux derrière les verres. En observant son reflet dans le miroir de l'armoire elle constata que ses joues avaient rougit et que sa peau était marqué par le tissu. Elle frotta énergiquement son visage pour tenter de les faire disparaître.

Une fois après s'être donnée une tête présentable, Kathe quitta la pièce avec regret. À peine, eut elle ouvert la porte que déjà les voix de son voisin et de ses amis lui parvenaient aux oreilles. Ils semblaient tellement heureux. 

Elle constata que de son côté qu'elle n'avait que très peu l'occasion de rire de bon cœur. Maintenant, tout en elle était faux, excepté le besoin de fuir et de se cacher.

Quand elle rejoignit les hommes dans le salon, un silence glacial l'accueillit. Ça, elle pouvait encore le supporter, mais de voir le regard de son professeur. Elle sentit la confiance qui s'était doucement insinuée en elle, se briser quand il prononça ces simples mots.

- Merci pour ton aide, mais je ne veux plus te voir ici.

Katherine prit sur elle, en obéissant, mais elle eut du mal à retenir ses larmes qui menaçaient de couler devant eux. Ce n'était pas vraiment les mots qui l'avaient blessé, mais plutôt la froideur dont il avait fait preuve.

Elle les remercia de leur accueil d'une voix étouffé, et quitta la maison avec énormément de peine. Une fois le pas de la porte passée, ses larmes coulèrent sur ses joues. Elle se précipita chez elle pour se jeter sur son lit pour enfouir sa tête dans ses oreillers.

Pourquoi cette froideur ? Avait-elle fait quelque chose de mal ? C'était sans doute du au fait qu'elle s'était endormie et l'un d'entre eux avait été obligé de la déplacer pour faire la fête. Elle avait fait preuve d'un mauvais savoir vivre.

Après avoir comprit ses erreurs, Kathe essuya ses larmes et s'installa devant son ordinateur.



J'espère que vous aimerez cette partie. J'ai adoré l'écrire. N'hésitez pas à me donner votre avis. Est-ce que petit baiser, vous a fait plaisir ? Dites tout cela en commentaire.

Le secret des sentiments (Prof/Élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant